Ken Levine, qui était le directeur créatif sur la licence Bioshock et qui a aussi bossé sur d’autres excellents FPS comme Thief, Tribes ou encore Swat 4, a fondé en 2014 son propre studio nommé Ghost Story Games, travaillant dès lors sur un nouveau projet. En juin dernier, il précisait que son prochain jeu ne se déroulerait pas dans l’univers Bioshock, n’offrant pas plus de détail si ce n’est que le titre serait « un peu dingue avec des trucs bizarres ».

Aujourd’hui, grâce à nos confrères de chez Bloomberg, nous en apprenons un peu plus sur son développement, qui semble être chaotique. Jason Schreier s’est entretenu avec 15 membres actuels et anciens du studio pour savoir pourquoi, après déjà 8 ans de développement, aucune information n’était disponible sur ce mystérieux titre. Outre la liberté offerte au studio par leur éditeur 2K Games, qui prolonge le développement de ce projet, la réponse est : c’est la faute de Ken Levine. Décrit comme un auteur ayant un esprit brillant et un ego délicat, il est aussi dit qu’il est « un manager imparfait qui a souvent du mal à communiquer sa vision et bride ou intimide les collègues qui le défient ou ne répondent pas à ses attentes ».

Les employés de Ghost Story Games ont passé des semaines ou des mois à créer des éléments pour ce projet, avant que Ken Levine les abandonne, car il avait changé d’idée entre temps. Les anciens employés expliquaient que ces changements incessants étaient démoralisants et semblaient être un obstacle à leur carrière. Un environnement de travail sans doute très agréable… Et au final, on a toujours aucune information sur ce jeu. Espérons en tout cas que tout cela s’arrange, afin que le studio puisse nous offrir un titre intéressant.

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12 Commentaires


  1. Ca ressemble un brin à des témoignages sur le développement de Bioshock… A l’époque il y avait d’autres grosses individualités pour compenser, peut-être que ce n’est pas le cas ici…

  2. Ça à l’air d’être un équilibre précaire le développement d’un jeu un tant soit peu original sur le marché, tout en répondant un minimum à certaines attente. Les game designers cotés, parfois surcotés, sont souvent des divas, mais comme ils ont carte blanche, il y a moins de risque de se retrouver avec un truc générique.

    Qu’ils aient des gens dans les équipes exécutantes qui soient frustrés ça se comprend, mais c’est un peu le délire des processus créatifs, d’autant plus de ce genre de mecs. Ils peuvent tirer des fulgurances géniales du maelstrom bordélique qui leur passe par la tête. Le coté désagréable de ce type de développement est intrinsèquement et inextricablement lié à la personnalité du gars aux manettes. C’est comme le crush à la fin d’un projet, c’est inévitable. Tout cela ça fait parti de l’industrie en elle-même, les articles de Don Jason de la Vega qui veut pourfendre le mal de sa plume, c’est juste des successions de défonçage de portes ouvertes. Ça changera jamais malgré tous les discours de posers des pseudos journalistes de la presse spécialisée JV.

    En même temps c’est un bon filon puisqu’ils pourront toujours trouver des histoires à raconter sur des projets de JV foireux ou qui ont réussi à aboutir dans la douleur…

  3. tout ce que je vois dans ton argumentaire c’est des excuses pour le management toxique. « inévitable », « ça fait partie de l’industrie ».
    Le problème là ça serait le journaliste qui fait son beurre sur ce sujet… Ben voyons

  4. Le problème là ça serait le journaliste qui fait son beurre sur ce sujet… Ben voyons

    Vu le bonhomme (Jason), c’est sans doute un peu le cas. Pour info, le site du studio indique qu’il y a actuellement 32 membres et que 94% trouvent que c’est un « great place to work ». Avec toutes les réserves que l’on peut avoir sur cette notion de « great place to work »… Tout est dans la nuance…

  5. Le pathos est dégoulinant dans les articles sur l’industrie du JV. Tout est monté en épingle pour faire des sophismes par appel à l’émotion. Le logos est absent parce que la rationalité et la logique nuancent trop ce qui veut être sensationnaliste. Cela sert aussi par ailleurs à construire l’ethos de pseudos journalistes en mal de crédibilité.

    Jason Schreier n’a de mérite que lorsqu’il sait des trucs sur des projets non annoncés, là où l’information est purement factuelle et dénuée de jugement de valeur. Le management est synonyme de toxique dans la tête de beaucoup de gens, justement à cause ces artifices rhétoriques. Ironiquement ceux qui crient à la toxicité sont trop souvent intoxiqués à divers degrés. Certains sans doute jusqu’à l’ivresse, recherchant ainsi des biais de confirmation qui valident leur vice.

  6. Les enquêtes des journalistes sont quasiment toujours basées sur des témoignages, sans chercher à mesurer leur représentativité.

    Tu prends n’importe quelle boîte de plus de 20 employés, tu trouveras toujours des gens pour dirent qu’ils vivent un enfer. Tu peux même faire la même chose avec NoFrag : si tu veux nous trainer dans la boue, il te suffit d’interviewer des ex de l’équipe. En cherchant bien, nul doute que tu trouveras 2-3 témoignages te donnant suffisamment de matière pour écrire un article sur notre culture toxique, sexiste, raciste, etc.

  7. C’est certain qu’il est facile de faire un article à charge, l’industrie du JV n’ayant rien d’un milieu humaniste. La question est plus de savoir, au cas par cas, dans quelle mesure cela est représentatif d’une situation globale.
    En tout cas 8 ans que ça traîne… et puis c’est à se demander s’il nous ferait pas une Molyneux le père Levine.

  8. C’est certain qu’il est facile de faire un article à charge, l’industrie du JV n’ayant rien d’un milieu humaniste.

    Je suis sûr que tu peux faire la même chose au sein de n’importe quelle association humanitaire.

  9. Je ne comprends pas trop ce délire qui consiste à débiner par principe le boulot des journalistes qui font des enquêtes, ou de vouloir les relativiser sur un critère de représentativité. Quand tu accumules des dizaines de témoignages sourcés, permettant d’établir des faits recoupés, attestés par diverses preuves (mails, documents, procédures internes, plaintes, dans le cas de situations de harcèlement), tu rends compte d’une situation réelle. C’est si tu l’extrapoles que tu sors des clous. Et d’ailleurs dans ce genre d’enquête, tu dois également citer tous les autres témoignages à décharge. L’enquête sur Quantic Dream c’était inventé ? Exagéré ?

  10. Les journalistes JV, c’est un autre monde. Ce sont des gens qui ne citent quasiment jamais leurs sources, qui ne vérifient rien, qui montent en épingle la moindre rumeur, et je ne parle même pas des compétences de ceux qui rédigent les tests, et dans quel cadre ils essaient les jeux. Évidemment, il y a des exceptions, mais les mecs intègres et compétents sont très rares.

    Je ne critique pas des journalistes, je critique des gens qui font du divertissement.

    À partir de là, quand je lis une enquête, je pars du principe qu’elle est probablement biaisée. Et en l’occurrence, je crois que le gars qui a signé l’article sur Ken Levine à plus un profil d’éditorialiste militant que de journaliste.

  11. Le pathos est dégoulinant dans les articles sur l’industrie du JV. Tout est monté en épingle pour faire des sophismes par appel à l’émotion. Le logos est absent parce que la rationalité et la logique nuancent trop ce qui veut être sensationnaliste. Cela sert aussi par ailleurs à construire l’ethos de pseudos journalistes en mal de crédibilité.

    Jason Schreier n’a de mérite que lorsqu’il sait des trucs sur des projets non annoncés, là où l’information est purement factuelle et dénuée de jugement de valeur. Le management est synonyme de toxique dans la tête de beaucoup de gens, justement à cause ces artifices rhétoriques. Ironiquement ceux qui crient à la toxicité sont trop souvent intoxiqués à divers degrés. Certains sans doute jusqu’à l’ivresse, recherchant ainsi des biais de confirmation qui valident leur vice.

    et donc ça t’autorise à tout écarter d’un revers de la main dédaigneux. Fake news. Ok.
    Et on doit juste accepter le crunch et tout le reste pcq « c’est comme ça ». Un bon petit soldat.

  12. eTo

    C’est un argument d’épouvantail, j’ai pas dit que c’était des fake news, j’ai dit que c’est monté en épingle pour faire de cas individuels divers et éparses, des généralités soit-disant « systémiques ».

    Pour le crunch je maintiens, c’est inhérent au métier créatif de ce type d’avoir des fins de projet terminées dans le rush, parce qu’il y a toujours de la marge pour améliorer ou finir un truc en plus. Ça ne relève pas d’un système mais de la nature même du métier.

    Pareillement les clashs entre créatifs aux visions qui s’opposent, cela fait parti du processus normal. Quand les ego sont trop importants et que les blessures ont dû mal à se refermer pour aller de l’avant, le ressentiment s’installe. La psychologie c’est pas forcement le cœur de métier des lead designers, d’où les témoignages revanchards à base de « Kenception » cités dans l’article.

    Comme le dit le Doc plus haut, si tu passes ton temps à remuer la merde, tu finis toujours par trouver une histoire qui pue l’amertume.

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