C’est Splash Damage qui le dit (nous on avait totalement oublié) : Return to Castle Wolfenstein fête ces jours-ci ses dix ans. À l’époque, les sorties américaines et européennes étaient encore décalées de quelques semaines, donc disons que nous fêtons la sortie warezo-américaine.

Doté d’un chouette solo et d’un excellent mode multijoueurs, RtCW est longtemps resté un FPS de référence. Il n’a pourtant jamais véritablement eu de suite, le Wolfenstein de 2009 par Raven Software étant plus un reboot qu’autre chose. Deux mois après la sortie de RtCW, Activision rachetait Gray Matter Interactive (ex-Xatrix, les développeurs de Redneck Rampage et Kingpin), développeur du solo. A l’époque, nous écrivions : « Il semble donc qu’Activision devienne le leader des développeurs de FPS. » Si seulement on avait su ! Quelques années et un add-on de Call of Duty plus tard, Gray Matter a été fusionné à un autre studio interne d’Activision : Treyarch. On connaît la suite.

De même, Nerve Software, le développeur du multi, vivote depuis en faisant de la sous-traitance pour id Software (portages de Wolf 3D et DOOM sur XBLA, développement de l’add-on de DOOM 3) et Activision (maps multi pour 007 Quantum of Solace et Call of Duty Black Ops). Les seuls à s’en être à peu près tirés, c’est Splash Damage, pourtant pas les mieux placés à l’époque : leur projet d’add-on multijoueurs pour RtCW, Wolfenstein: Enemy Territory, avait été annulé par Activision, avant que l’éditeur ne les autorise à sortir le jeu gratuitement. W:ET a fait un joli carton durant des années et Splash Damage a ensuite bossé avec id (Enemy Territory: Quake Wars) et tout seul (Brink), en sortant toujours des FPS multijoueurs de qualité.

Oh, et les codes sources de RtCW comme de W:ET sont sous licence libre depuis l’été 2010, pour les curieux.

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