Clone de Sea of Thieves avec un peu moins de budget, Blazing Sails s’oriente sur le battle royale et propose à plusieurs équipages (de 3 ou 4 joueurs) de s’affronter en pleine mer. Le dernier bateau encore à flot remporte la partie. Ici, vous pouvez donc mourir et réapparaître : la partie se termine lorsque votre rafiot se retrouve parmi les poissons. On pourrait se dire que la proposition est rigolote, et espérer une sorte de Blackwake en BR. Malheureusement, Blazing Sails souffre d’un rythme beaucoup trop lent.

Blazing SAils 12 scaled

Marin d’eau douce

Le délicat équilibre d’un battle royale tient dans la répartition des temps forts (affrontement) et faibles (loot/balade). Malheureusement, Blazing Sails souffre d’un gros défaut : on s’emmerde. La phase de loot est beaucoup trop longue et fastidieuse. Pour récupérer de l’équipement (boulets de canon, planches…) pour votre bateau ou personnage (armes), il faut se balader à pied sur les différentes îles qui peuplent une carte beaucoup trop grande pour le faible nombre d’équipages (4). Comme il est presque impossible de rencontrer une autre équipe dès le départ, on passe donc 15 à 20 minutes sans rien faire : on loot, on se téléporte au bateau pour vider nos poches et on recommence.  Il faut attendre que le cercle devienne assez petit pour espérer voir une autre moustache de pirate. À partir de là, les batailles sont assez basiques : on se tire dessus et on répare. Mais comme tout est trop abondant, on se retrouve avec 400 boulets de canon et 400 planches sur les bras ; comprenez donc que chaque tir ne compte pas, puisque vous pouvez spammer sans fin. Les réparations sont rapides, tout comme le rechargement des canons. Pour espérer prendre le dessus, il faut aller à l’abordage (et heureusement, car sinon ça prendrait des plombes). Hélas, les affrontements PvP reposent un peu trop sur la chance que vous avez eu au loot plutôt que sur votre skill. Si vous n’avez pas eu l’opportunité de trouver un fusil à pompe et que vous êtes toujours bloqué avec votre arbalète, vos adversaires auront vite votre peau sans que vous puissiez y faire grand chose.

Plat comme la Mer des Sargasses

Le reste n’est pas là pour sauver le titre : la direction artistique est basique et s’inspire fortement de Sea of Thieves sans être capable de l’égaler. Il n’y a aucune ambiance sonore, si ce n’est une pauvre musique qui se lance un peu aléatoirement et même pas de tchat vocal pour communiquer avec ses amis corsaires. Un peu difficile lorsque le jeu repose sur la coopération. Il y a quelques bonnes idées : on peut par exemple s’infiltrer dans la cale d’un navire et retirer un bouchon pour le couler. Blazing Sails est toujours en accès anticipé, et les développeurs ont d’ailleurs publié une feuille de route. En dehors de rajouter des cosmétiques et des monstres marins, rien ne semble prévu pour adresser le cœur du gameplay.

La solitude face à la mer

Blazing Sails est pour l’instant un jeu très ennuyeux où l’on passe plus de temps à être passif qu’autre chose. Même si sur le papier l’idée est bonne, il souffre de la difficile comparaison avec Sea of Thieves. En s’inspirant beaucoup trop du titre de Rare, il se retrouve sans aucune âme ni signe distinctif.  

Blazing Sails: Pirate Battle Royale est disponible sur Steam pour 22,49€

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