Il y a un an sortait dans l’indifférence générale Deadly Dozen premier du nom. Un jeu réalisé avec un petit budjet qui avait tout de même réussi à séduire une poignée de joueurs désoeuvrés tombés par hasard sur ce titre au détour d’un ftp de warez.

Avec ses briefings et ses scénes cinématiques minimalistes, son moteur 3D médiocre, son gameplay désespérément répétitif, et son IA trisomique, Deadly Dozen 2 Pacific Theater semble bien parti pour marcher sur les traces de son grand frére. Je me suis ennuyé pendant une douzaine d’heures pour arriver à la 10ème mission afin de rédiger ce test alors vous avez intérêt à me lire jusqu’au bout. SINON!!! [–SUITE–]

Premier contact

mini 2002 11 16 escalade
Y a pas à dire, ces gars sont
super entrainés!

La première mission vous plonge au coeur de la jungle où vous devez localiser un camp de japonais et ramener vivant un prisonier de guerre. La carte est immense et vous êtes parfaitement libre de la facon dont vous allez remplir l’objectif. Exactement comme dans GhostRecon, vous êtes le chef d’un squad de quatre soldats et vous pouvez à tout moment passer de l’un à l’autre. Chaque soldat posséde 11 compétences allant de la furtivité aux premiers soins en passant par le snipe, les armes automatiques, etc. Avant chaque mission vous devrez choisir ces quatre hommes parmis une douzaine… mortel.

Côté gameplay, nous avons droit à un Ghost Recon version WW2 en beaucoup moins réaliste au niveau de la balistique. Bien qu’il y ai quelques véhicules, vous passez 99% du temps à pied. Les combats sont plutot simples : vous approchez, vous voyez 2-3 japs (si vous ne les avez pas vu : quick-load), vous commencez à les sniper, ils vous courent dessus ou vous snipent suivant leur armement, arrivé à moyenne portée vous passez à la mitraillette, après le combat vous vous soignez si nécessaire, vous faites un quick-save et vous poursuivez votre route.

Gameplay répétitif

mini 2002 11 16 brouillard
Pet atomique dans la brume

Durant les premières heures, je me suis bien pris au jeu : j’avancais furtivement, je placais mes hommes pour maximiser leur puissance de feu puis je lancais l’attaque. Mais au bout d’un moment, je me suis rendu compte qu’un simple assaut de front à coup de snipe et de mitraillette était tout aussi efficace et prenait bien moins de temps à réussir grace aux touches magiques quick-Save, quick-load. En théorie, il est possible de se la jouer infiltration et backstab au couteau mais l’IA est si pauvre et les sens des ennemis si aiguisés que ca devient très vite frustrant.

Les armes étant gérées de facon pseudo-réaliste, vous êtes quasiment obligés de rester immobiles quand vous tirez pour être précis. N’espérez pas être pris dans une phase d’action ultra rapide : Deadly Dozen 2 c’est juste du spot & shot tout comme Ghostrecon mais, contrairement à ce dernier, le réalisme est moins poussé et l’aspect tactique beaucoup moins important pour votre survie.

Graphismes médiocres

mini 2002 11 16 clip
Les bugs de clipping…

Le moteur 3D semble correct jusqu’au moment où, sans raison apparente, le jeu jusqu’ici très fluide commence à ramer et se transforme en diaporama. Ca ne m’est arrivé que 4 ou 5 fois durant les 10 missions que j’ai jouées mais quand ca arrive c’est tout simplement injouable.

Graphiquement, ce n’est pas trop laid mais il n’y a pas de quoi tomber à la renverse.

C’est plus beau que TeamFactor mais ca reste quand même bien inférieur à Ghostrecon qui n’est pourtant pas une référence en la maitière.

IA honteusement mauvaise

mini 2002 11 16 couvert
Deux balles dans la jambe et
il ne se met pas à couvert.

Mais le plus gros défaut de Deadly Dozen 2 c’est l’intelligence artificielle : quand les ennemis vous voient, suivant leur armement ils vous snipent ou ils vous courent dessus en zigzaguant jusqu’à être à porté de tir. S’ils ne vous voient pas, ils restent debout à regarder autour d’eux en attendant que vous ayez terminé de leur tirer dessus. Si vous ne parvenez pas à les achever, au bout de quelques secondes ils cesseront de regarder autour d’eux et continueront leur patrouille comme si de rien n’était. Idem pour vos coéquipiers : impossible de leur donner des objectifs, la seule chose qu’ils savent faire c’est vous suivre, rester sur place, tirer et se faire tirer dessus sans réagir.

En conclusion

  • Le gameplay est proche de Ghostrecon mais l’IA des ennemis et de vos coéquipiers est nulle.
  • Les armes sont plutot pauvres et vous réaliserez vite qu’il n’y en a que 2-3 d’intéressantes.
  • Les combats sont simples et répétitifs, tout comme les missions.
  • Les graphismes sont médiocres.
  • Je me suis fait chier 12h.
mini 2002 11 16 foret
Des graphismes pas si mauvais!

En fait, je ne me suis ennuyé que 10h car durant les deux premières missions je n’avais pas encore compris à quel point l’IA était mauvaise et j’avais plutot bien accroché.

J’ai tenté de jouer en multiplayer mais sur les cinq serveurs online, quatre étaient vides et le dernier plein (avec cinq joueurs). A ce qu’il parait, il est possible de faire la campagen en co-opératif ce qui peut être sympa si vous vous ennuyez et que vous avez quelques heures à tuer en LAN.

Je ne saurais conseiller ce jeu à personne à part peut-être à ceux qui ont aimé le premier épisode. Pour moi il s’agit juste d’une version WW2 de GhostRecon en plus laide et avec une IA honteuse. Cependant, gamespot l’a trouvé formidable et lui a collé 8,3/10. Allez savoir…

mini 2002 11 16 tunnel
Ok, j’ai rien dit…

Si vous voulez vous faire vous même votre opinion, télechargez la démo et mettez vous bien dans le crâne que les 12 missions de la version commerciales sont quasiment identiques.

Lien : le site officiel

Si vous avez eu le courage de me lire jusqu’ici, voici la meilleure partie du jeu, les sons :

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