Avec Grounded, le studio Obsidian se lance dans le jeu de survie… en miniature. Disponible en accès anticipé depuis le 28 juillet 2020, ce jeu promet-il une évolution intéressante ou offrira t-il autant d’amusement qu’en ressent une coccinelle qui tourne en rond ? C’est ce que l’on va essayer de voir ensemble.

Un problème de taille :

Dans Grounded, vous incarnez un gosse qui a été rétréci pour on ne sait quelle raison et qui doit survivre dans un jardin, face aux innombrables insectes qui le peuplent. Jouable en solo ou à quatre en coopération, le but du jeu sera de découvrir pourquoi vous avez été réduit à la taille d’une foutue fourmi. Pour ce faire, vous devrez explorer, comprendre l’environnement, gérer votre santé et votre endurance ainsi que vos besoins en terme d’eau et de nourriture. Bien qu’il soit possible de faire du mal aux autres joueurs, le jeu est axé uniquement PvE. Pour survivre dans cet enfer vert, il vous faudra arracher diverses plantes et ramasser des cailloux ou miner différents minerais afin d’obtenir des ressources puis les analyser dans un campement de base. À partir de là, vous débloquerez des recettes afin de fabriquer vos propres objets, certains utilitaires (haches, lances, pelles, armures), d’autres plus cosmétiques et certains dédiés à la construction de base. La formule basique du jeu de survie, en somme. Seul le cadre change : au revoir monde post-apocalyptique rempli de zombies ou de mutants, bonjour arrière-cours remplie de bestioles dégueulasses ayant bien trop de pattes.

Dans son ensemble, Grounded ne se montre pas très difficile. Vos jauges de besoins baissent relativement vite, mais la nourriture ne se fait pas rare – à moins de ne pas faire attention, vous ne devriez pas être en galère là-dessus comme dans certains autres jeux de survie. Idem pour la santé, comme les bandages se font avec de l’herbe et que cette dernière est omniprésente sur la carte, vous soigner est possible, à peu près, n’importe quand et n’importe où sur la carte. Cette dernière se veut assez grande et diversifiée bien qu’un peu vide, et chaque coin possède son propre charme. Parfois, il sera nécessaire d’adapter son équipement selon l’endroit, que ce soit dans les tunnels plongés dans une obscurité totale, lors d’une exploration sous-marine ou encore à travers un nuage de pesticide.

Grounded pesticideVotre avancée dans l’histoire se fera à grand renfort de pop-ups envahissants. Ces derniers afficheront vos différents objectifs, vous poussant un peu plus loin dans le jardin, toujours dans la bonne direction, et vous faisant ainsi découvrir les différents insectes qui l’habitent. Le bestiaire se révèle plutôt complet : fourmis, scarabées, larves, abeilles, araignées… Si certaines bestioles sont passives, d’autres attaqueront si elles se sentent menacées et quelques-unes se montreront terriblement agressives. S’engagera alors un système de combat simpliste à base d’attaque/parade pas forcément équilibré, par exemple avec les araignées qui ont une fâcheuse tendance à vous abattre en un ou deux coups. Mais la mort ne signifie pas la fin de votre partie, seulement la perte de votre équipement. Lorsque vous succombez, votre inventaire tombe au sol, vous permettant ainsi de le récupérer en rejoignant le lieu de votre mort. Malheureusement, si vous avez été tué par des insectes, il est fort probable que ces derniers restent autour de votre dépouille, rendant l’accès à vos objets un tantinet délicat… Comme dit plus haut, ces bestioles ont bien trop de pattes et courent probablement plus vite que vous, rendant la technique du hit and run peu concluante. Cependant, si vous voulez leur échapper, je ne saurais que vous conseiller de prendre de la hauteur, car les insectes ne grimpent pas sur les murs, tout le monde sait ça… Je sous-entends par là que l’IA est débile. Les ennemis se bloquent souvent dans le décor et, si vous prenez de la hauteur, vous disparaissez à leurs yeux.

Si le côté exploration de Grounded se montre réussi, tout ce qui touche aux combats manque de profondeur et le base building est jusque-là pas très intuitif. Les développeurs ont encore pas mal de boulot devant eux s’ils veulent offrir une expérience vraiment prenante.

Un problème à court terme :

Étant pour le moment en accès anticipé, le titre n’offre qu’un petit morceau de son scénario. Et quand je dis petit ce n’est pas pour faire un jeu de mot : actuellement, seules quelques quêtes sont disponibles pour une durée d’une trentaine de minutes. Il est amusant de découvrir son monde, mais si vous ne jouez pas avec des amis, quelques heures suffiront pour en faire le tour et vous risquez d’y perdre tout intérêt. Quelques features restent intéressantes, comme le fait de devoir défendre sa base construite laborieusement face à une horde d’insectes bien décidés à tout foutre en l’air, et vous avec. Si vous voulez un grand moment de jeu façon NoFrag, ou simplement avoir une idée du gameplay, le replay de notre live est visible ci-dessous :

Concernant ses aspects graphique et technique, Grounded n’est pas le jeu le plus dégueulasse qu’il m’ait été donner de découvrir. Mais il y a ce flou omniprésent, qui gâche la distance d’affichage. C’est voulu, c’est assumé, c’est moche. Pour un titre en accès anticipé, il se veut relativement stable. Pour ma part, je n’ai eu que quelques soucis de lag et un bug qui m’obligeait à m’y reprendre à plusieurs fois lorsque je tentais de relever un coéquipier mis à terre. À côté de ça, le studio pense à tout le monde et offre, en plus du mode daltonien, un mode arachnophobe pour celles et ceux qui flippent devant ces monstres à huit pattes. Mais vu le rendu final de la chose, je ne sais pas quel résultat est le plus effrayant.

Grounded flou

Tout ce qui est petit n’est pas forcément mignon

Grounded débarque en accès anticipé sans offrir une expérience novatrice. Malgré son cadre original, il reste un jeu de survie qui n’apporte rien de nouveau au genre. On en fait actuellement vite le tour, alors à moins d’y jouer entre amis ou d’être un fan de ce type de titre, peut-être vaut-il mieux attendre que le contenu du jeu s’enrichisse.

Test réalisé sur une version commerciale du jeu. Grounded est disponible sur Steam au prix de 29,99€ et est inclus dans le Xbox Game Pass.

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7 Commentaires


  1. Faites un peu plus de com. C’est le premier article de Xan, il faut l’encourager !

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    Si j’le fait, est-ce considéré comme une auto-fellation ?

  3. Cette preview est sympa et c’est une bonne idée de l’avoir agrémentée de gameplay histoire de ce rendre compte des défauts et qualités in-game.

    Hâte de lire d’autres tests de ta part !

    pouce bleu

  4. Cette preview est sympa et c’est une bonne idée de l’avoir agrémentée de gameplay histoire de ce rendre compte des défauts et qualités in-game.

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    Merci, ça fait plaisir !

    C’est une forme de bizutage de lui faire écrire ce test ? 😀

    J’allais dire « bah, j’aime bien les jeux de survie moi 🙁 » mais non non, le bizutage, c’est ça, c’est ça la vraie raison 8)

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