Arrêtez de vous inquiéter pour rien : NoFrag est là pour vous changer les idées avec une petite sélection de FPS qui surfe sur l’actualité anxiogène de ces derniers jours. Décrochez donc de Twitter, branchez votre clavier-souris pour lancer quelques pépites.

Si vous êtes américain :

Battlefield 3

Sans réfléchir, vous devez jouer à Battlefield 3 qui possède de nombreuses cartes sur le territoire iranien. On peut citer par exemple Caspian Border, à la frontière entre l’Iran et le Turkmenistan et à proximité de la mer Caspienne. Si vous êtes plus urbain, Azadi Palace se déroule à Téhéran (capitale de l’Iran) dans un Parlement en ruine. Enfin, pourquoi pas en profiter pour visiter un marché typique avec Talah Market, dans la ville de Yazd au centre du pays. Bref, au total, Battlefield 3 renferme 23 cartes en Iran ! Que vous vouliez simplement visiter la ville (Markaz Monolith) ou voler du pétrole (Operation Firestorm) : c’est le FPS occidental par excellence pour vivre une guerre dans le golfe persique. Notez d’ailleurs qu’à l’époque de sa sortie, en 2011, le jeu était interdit en Iran.

Kuma War : Assault on Iran

En 2005, notre père fondateur Netsabes disait : « Les développeurs de Kuma War vous proposent aujourd’hui de vous attaquer à l’Iran au nom des USA. Probablement au nom du réalisme historique en devenir, j’imagine. » Kuma War, c’était un FPS épisodique, pro-US et assez moyen dont un épisode, sorti en 2005, imaginait une invasion de l’Iran par les USA. Notez d’ailleurs que le développeur a été condamné à mort par l’Iran.

Si vous êtes iranien :

Si vous voulez en apprendre plus sur la culture du jeu vidéo en Iran (dont quelques FPS), vous pouvez allez lire cet article de Polygon sur l’industrie vidéoludique dans le pays. Sinon, voici une petite sélection de FPS iraniens :

Fighting in Aden Gulf : le Battlefield version iranienne

Imaginez une sorte de Call of Duty ou Battlefield dans lequel vous incarnez un Marines iranien. Le jeu est sorti en 2012, mais je ne crois pas qu’il y ait eu une sortie occidentale. Selon les développeurs, Amytis, le jeu a été un gros succès dans le pays. Le studio semble toujours exister puisque le site internet officiel est toujours disponible.  Ah, et ici, les vilains sont des pirates somaliens. 2 ans plus tard, en 2014, une version multijoueur intitulée Fighting in Aden Gulf: 10 Degrees Turn est sorti. C’était un véritable clone de Call of Duty.

Mir-Mahna : Medal of Honor version iranienne

Le jeu est un FPS historique qui se déroule en 1740 en Iran sous l’occupation de l’empire néerlandais. L’histoire est basée sur une série de bouquins, On the Red Marine Roads, écrits par Nader Ebrahimi, un écrivain iranien. Le jeu était financé par le gouvernement pour promouvoir l’histoire et la culture du pays. Bien évidemment, le trailer n’est pas terrible, mais gardez en tête que le jeu est sorti en 2011. Il n’en reste plus beaucoup de traces sur Internet, et je n’ai pas été capable de trouver un endroit où le télécharger. Même le site officiel n’existe plus. Le jeu était développé par Espris, qui ne semble plus vraiment être d’actualité.

E.T. Armies : c’est aussi bien qu’Halo

Un peu plus récent, E.T. Armies est sorti en 2016 et il est toujours disponible sur Steam. C’est un FPS à l’ambiance sci-fi où il faut défendre la Terre contre une invasion extraterrestre. Le studio à l’origine du titre, Raspina, semble toujours exister bien que le site officiel soit un cimetière sans nouvelles informations depuis 2016. Néanmoins, il est toujours listé sur le site de la fondation iranienne pour le jeu vidéo. C’est d’ailleurs, semble-t-il, le premier jeu multijoueur ouvert venant d’Iran.

Special Operation 85: Hostage Rescue

C’est le FPS le plus ancien que j’ai réussi à trouver, un peu moins fun que les deux précédents puisqu’il vous met dans la peau d’un soldat iranien qui doit sauver deux physiciens nucléaires capturés par les USA et Israël. Un jeu essentiellement développé par des étudiants mais financé par le gouvernement iranien. En réalité, le titre était la réponse à un FPS américain : Assault on Iran, dont je vous parlais plus haut.

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7 Commentaires


  1. Le développeur de Kuma War a fini par être libéré lors d’un échange de prisonniers avec les US, apparemment.
    Après quoi il a porté plainte contre l’Iran pour traitement pas exactement tout-à-fait conforme aux droits de l’homme, et obtenu quelques dizaines de millions. Peut-être s’en servira-t-il pour faire un nouveau FPS?

  2. En même temps, il faut chercher la merde pour avoir des origines iraniennes, d’avoir fait l’armée US et de créer un jeu anti-iranien pour y passer ses vacances en famille après

  3. Ca veut dire quoi « financé par le gouvernement iranien » pour le dernier jeu? Apparemment y’avait pas de thunes pour le trailer.

  4. Ces articles de l’actu vu par les jeux vidéo sont une excellente idée. Parfaitement anxiogène.

  5. Kuma war c’était pas moyen c’était de la grosse daube, Chaka aurait pu en faire un test. La dimension City Interactive était bien meilleure …

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