Amnesia: The Dark Descent s’inscrit dans la lignée de la trilogie Penumbra développée par Frictional Games. Le concept du jeu reste inchangé : vous incarnez un type paumé dans de mystérieux souterrains hantés par des créatures monstrueuses.

Le premier Penumbra ne m’avait pas entièrement convaincu (cf. mon test), la faute à un jeu trop verbeux, à un level design répétitif et à des scènes d’action ratées. Conscients de ces défauts, les développeurs ont tout fait pour qu’Amnesia en soit exempt :[–SUITE–]

Immersion = gameplay

Le gameplay d’Amnesia se décompose en deux parties : les rencontres avec des créatures hostiles et les puzzles. Ces derniers sont comparables aux énigmes des bons vieux point & click : pour débloquer un passage, vous devez combiner des objets de votre inventaire puis les faire interagir avec l’environnement. Par exemple, vous ramassez des flacons, des composantes alchimiques, vous vous rendez devant un établi où vous placez les fioles à divers emplacements. Vous y versez les composantes, allumez le bec benzène, tournez une vanne et récupérez un concentré explosif qui vous permettra de percer un passage dans la roche afin d’accéder à la suite de l’aventure.

Les puzzles d’Amnesia sont tous très simples et agréables à résoudre grâce au moteur physique du jeu. En effet, l’originalité des titres de Frictional Games réside dans la possibilité d’interagir avec le décor en manipulant les objets avec le curseur de votre souris. Par exemple, en vous approchant d’un bureau, le curseur apparait et vous permet de saisir les tiroirs où les objets posés sur la table. C’est tout bête, mais ça renforce bien l’immersion, condition sine qua non au succès d’un tel jeu.

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Facile et fluide

La simplicité des énigmes permet de se focaliser sur l’histoire. Une fois immergé dans le jeu, vous n’êtes jamais perturbé par un casse-tête stupide nécessitant de retourner toute la carte à la recherche d’un bout de scotch à combiner sur un trou de souris pour récupérer des poils de chat vous permettant de vous manufacturer une fausse moustache.

L’histoire en elle-même reprend les éléments d’un film d’horreur classique : vous êtes enfermé dans un lieu inconnu pour des raisons innommables que vous découvrez au fur et à mesure. L’horreur est inspirée par les ténèbres, les sons de créatures invisibles et le scénario qui fait allusion à d’horribles expériences sans jamais en dévoiler la teneur exacte. En bref, la peur de l’inconnu et de l’invisible. L’un des passages les plus réussis met en scène une course poursuite avec une créature invisible dont vous ne voyez que les éclaboussures produites par ses enjambées dans l’eau.

Malheureusement, vous apercevez également quelques monstres qui font voler en éclat cette peur de l’invisible. Heureusement, vous êtes obligé de les éviter et vous avez même intérêt à ne pas trop les regarder sous peine de perdre votre santé mentale. Je ne pense pas que le jeu offre le moindre combat, et ce n’est sans doute pas plus mal.

Un vieux trailer très représentatif du jeu

Envie de connaitre la suite

La version d’Amnesia qu’il nous a été donné d’essayer ne dure que deux heures et correspond à environ un tiers du titre. Cette petite partie du jeu bénéficie d’un gameplay varié, d’un rythme fluide et d’un scénario facile à suivre et suffisamment bien construit pour nous donner réellement envie de connaitre la suite. Pour ce faire, il faudra attendre la sortie du jeu sur consoles et PC le 8 septembre. Vous pouvez d’ores et déjà le précommander sur le site officiel au prix de 16€. C’est un peu cher pour un titre qui ne devrait pas durer plus de huit heures et dont la rejouabilité est quasiment nulle, mais si vous avez un peu de sous à dépenser ou que vous souhaitez encourager un développeur indépendant, vous ne regretterez sans doute pas votre achat.

Pas convaincu ? Une autre preview chez IGN et une interview chez BigDownload.

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