20 ans de Call of Duty : 45 jeux et plus de 350 millions de ventes

Autre opus majeur des FPS que l’on consomme chaque année : Call of Duty. Je triche un peu dans le titre pour surfer sur les 20 ans de NoFrag, puisque la série est plus jeune. Elle est née le 29 octobre 2003 avec un premier jeu sobrement intitulé Call of Duty. Le dernier opus, Call of Duty: Black Ops Cold War, est sorti le 13 novembre dernier. Bien évidemment, 2021 sera aussi synonyme de Call of’. Prenons un peu de recul sur ce qui est maintenant la plus grosse franchise de FPS, loin devant Battlefield et très loin devant Medal of Honor.

Garde alternée

Infinity Ward est le papa original de la naissance. Ils sont à l’origine du premier opus et de Call of Duty 2 (25/10/2005). L’autre studio qui va rapidement s’occuper de la licence dès 2004 avec Call of Duty : la Grande Offensive (add-on de CoD 1) est Treyarch. Leur premier « vrai » Call of Duty sera Call of Duty 2: Big Red One, une exclusivité console. Mais globalement, depuis 2006, les deux studios alternent, histoire de pouvoir sortir un titre chaque année. Infinity Ward est à l’origine de la série Modern Warfare, et Treyarch de Black Ops. D’autres studios comme Sledgehammer Games et Raven Software viendront aider de temps en temps. Le premier a même eu droit de développer deux jeux comme un grand : Advanced Warfare et WWII. Je ne rentrerai pas dans les batailles judiciaires qui entourent la licence mais si cela vous intéresse, je ne peux que vous conseiller de lire Call of Duty : Les Coulisses d’une usine à succès, écrit par Netsabes et disponible gratuitement sur son site internet.

Call of Duty partout, tout le temps

Si l’on compte l’ensemble des jeux qui ont reçu le nom de Call of Duty (add-on, exclusivité console, remaster…), on retrouve pas loin de 45 titres différents. On a eu droit à des jeux en exclusivité sur téléphone dès 2006 avec Call of Duty 2: Mobile, des portages à la con sur Nintendo DS avec Black Ops, ou encore des RTS avec Call of Duty: Heroes. Bref, ça fait 18 ans qu’Activision sait comment traire la licence au maximum. Évidemment, on va se concentrer sur les opus principaux sortis sur PC. Pardon ? Vous voulez voir à quoi ressemble Black Ops sur DS ? Régalez-vous :

Bien que la licence trouve ses origines avec la Seconde Guerre mondiale, contrairement à Medal of Honor et plus à l’image de Battlefield, elle évoluera très rapidement vers d’autres époques dès le 4ème opus de la série, avec Call of Duty 4: Modern Warfare sorti en 2007. Elle y reviendra rapidement l’année suivante avec World at War, puis l’abandonnera pendant plusieurs années. Il faudra attendre 2017 avec CoD: WWII pour un retour aux sources.

Les opus majeurs sur PC

La franchise Call of Duty renferme 17 titres majeurs, tous sortis sur PC à l’exception de Call of Duty 3: En marche vers Paris. La raison est simple : c’était la seconde fois que Treyarch s’occupait de la licence. Le studio était très orienté console à cette époque et n’a simplement pas eu le temps de réaliser un portage sur nos machines. L’ensemble des jeux reçoivent en moyenne une note de 80 par la presse généraliste. En haut du podium, on retrouve Call of Duty 4: Modern Warfare (05/11/2007), et tout en bas dans le caniveau Call of Duty: Ghosts (05/11/2013) avec seulement 68. C’est un peu plus compliqué côté joueurs, aussi bien PC que consoles : si leurs avis étaient semblables à ceux de la presse généraliste pour les 5 premiers opus, les notes divergent fortement dès Modern Warfare 2, comme vous pouvez l’observer sur le graphique ci-dessous. En effet côté joueurs, la franchise récolte une moyenne de 48 chez les PCistes et 55 chez les consoleux. Une grosse divergence, parfois difficile à expliquer. Si certains titres comme Modern Warfare (2019) ont subi du review-bombing, d’autres non. Pourtant, les chiffres de ventes restent toujours très bons. Dans son ensemble, la franchise s’est écoulée à plus de 320 millions d’exemplaires avec en tête Modern Warfare 3 (31M) et Black Ops (31M). Si l’on omet les premiers opus, les pires ventes sont représentées par Infinite Warfare, avec 13.5 millions d’exemplaires écoulés.

Infinity Ward vs Treyarch

On s’amuse souvent à dire que les Call of Duty d’Infinity Ward sont supérieurs à ceux de Treyarch, que l’on regarde de haut comme un studio de seconde zone. Néanmoins, si l’on observe les notes en fonction du studio, aucun ne se détache vraiment. D’ailleurs, CoD: Ghosts qui récolte le bonnet d’âne côté presse est une création d’Infinity Ward. Sur le graphique ci-dessous détaillant les notes en fonction des studios, on observe une dispersion plus faible chez Treyarch bien que la moyenne soit plus haute chez les titres réalisés par IW.

Conçue pour être éphémère

La franchise est réglée comme une horloge : on retrouve la boîte dans nos magasins préférés chaque année entre fin octobre et mi-novembre. Call of Duty, c’est l’incarnation du capitalisme dans le monde du FPS. Il faut consommer à la même période, juste avant les fêtes de Noël. C’est une licence qui s’impose à vous, malgré vous. Sa formule n’a que très peu évolué : elle propose une campagne solo façon Michael Bay et s’accompagne d’un multijoueur bête et méchant qui regroupe toujours les mêmes modes de jeu. La seule exception à la règle concerne Black Ops III qui ne propose pas de campagne solo. Parfois un peu plus lent, parfois un peu plus rapide, parfois un peu moins fini à la pisse, parfois avec un TTK plus long, parfois avec un TTK plus court : la formule reste la même.

Les free-to-play

Si la majorité des opus sont vendus au prix fort, la licence connaîtra deux passages en free-to-play. La première fois assez discrètement en Europe, avec Call of Duty: Online sorti en 2015, car le jeu se destinait uniquement au marché chinois. La seconde fois avec Warzone, le mode battle royale qui connaîtra un succès retentissant à sa sortie l’année dernière. Pas besoin de vous faire un dessin, on y a tous joué.

Cachez-moi cette vue FPS !

La licence connaîtra quelques écarts au cours de sa vie, mais finalement très peu. Sur la quarantaine de titre que l’on peut recenser, seuls 4 ne sont pas des FPS : Call of Duty: Heroes, sorti sur mobile en 2015, une sorte de RTS à la con. Call of Duty: Modern Warfare 2: Force Recon, un top-down shooter. Call of Duty: Global Operations, un autre RTS mobile. Et enfin, Call of Duty: Strike Team qui mélangeait FPS/RTS, lui aussi sur mobile.

 

Conclusion

Qu’on l’aime ou qu’on le déteste, Call of Duty aura marqué profondément l’industrie du jeu vidéo et le genre du FPS. Les plus vieux d’entre nous gardent de très bons souvenirs des premiers opus qui auront marqué de nombreuses soirées en multijoueur et ont retrouvé un certain plaisir avec Modern Warfare et Warzone. En tout cas, la licence ne laisse personne indifférent et chaque année, chacun donnera son avis sur « le nouveau Call of' ».