Le site russe MMO13 s’est entretenu avec Battlestate Games, développeurs du très prometteur Escape From Tarkov et a publié une interview de Nikita Buyanov, qui dirige le projet. La discussion a déjà été traduite en anglais. Plutôt que de la retranscrire dans son intégralité en français (apprenez à lire la langue de Poutine ou de Shakespeare, bon dieu), j’ai fait le tri dans les réponses et ai sélectionné quelques passages intéressants :

  • On savait déjà que l’équipe a travaillé sur Contract Wars, ce qui leur a permis de créer leur propre boîte pour « développer des jeux autour de l’univers de Russia 2028« . Ils étaient 8 il y a quatre ans et sont aujourd’hui une quarantaine, certains membres du studio ayant bossé sur S.T.A.L.K.E.R., Bioshock ou Mass Effect.
  • « On utilise nos propres thunes, nique le crowdfunding. »
  • Le nombre maximum de joueurs simultanés est pour l’instant fixé à 64 joueurs (pour les plus grosses régions), Battlestate décrivant son jeu comme un MMOFPS entre Destiny et The Division. Quêtes, raids, système économique, PvP et PvE.
  • L’histoire prend place à Tarkov, capitale (fictive) économique et industrielle du nord de la Russie. Un conflit éclate entre deux groupes militaires privés, et bla bla bla. Oubliez les aliens, les monstres et les catastrophes naturelles.
  • Les raids sont apparemment le mode de jeu principal, où un joueur entre dans une zone (jusqu’à 8km²) pour y récupérer du loot, tuer des ennemis et trouver l’une des sorties. Il ne sait pas à l’avance qui se trouve dans la zone du raid et celle-ci sera sujette à des événements aléatoires.
  • Il y aura une zone de Free Roam de 16km².
  • Concernant l’évolution du personnage, on nous parle de 150 compétences réparties dans 4 catégories.
  • Apparemment, les armes pourraient s’enrayer, s’abimer et se casser de différentes manières. « Vous n’avez jamais vu ça dans un jeu vidéo, on vous le garantit », promettent les développeurs. Pas d’armes/équipements exotiques à prévoir, le studio misant tout sur le réalisme.
  • Hémorragie, infection, empoisonnement, déshydratation… Dans Escape From Tarkov, on meurt. Beaucoup.
  • Le gameplay à plusieurs fonctionne comme dans un MMO classique. Quêtes de groupe, loot et système de communication basiques.
  • Il sera possible de fonder une guilde.
  • Libre à vous de tuer vos alliés pour récupérer leur loot, mais un système de karma in-game vous punira pour ça.
  • Beaucoup de promesses faites à propos de la balistique. Pénétration poussée, rebonds, éclats, comportement de l’arme différent selon les équipements…
  • Pas de système de craft à partir de bouts de bois et de ficelle ramassés par terre.
  • Pas de serveurs dédiés à proprement parler, mais un système de matchmaking pour les Raids. Un serveur permanent pour le Free Roam et éventuellement quelques modes de jeu plus classiques (Team Deathmatch et compagnie).


Il reste encore beaucoup de travail, d’après Nikita Buyanov. Le jeu est complété à 70% environ, une première bêta fermée étant prévue pour début 2016 (inscrivez-vous). S’en suivra un Early Access, puis la sortie finale mi-2016 si tout va bien.

Après lecture de l’interview, je dois avouer être un peu moins emballé par le projet. Tout ce qu’ils présentent est intéressant (à quelques détails près) et promet un jeu captivant. Mais peut-être un peu trop, justement. Contract Wars est tout sauf un bon FPS mais il a au moins le mérite d’être sorti, alors que Russia 2028 a été balancé aux oubliettes.

Les images de Escape From Tarkov font envie mais j’en viens à me demander si Battlestate a vraiment la carrure pour sortir un jeu si ambitieux. Et si tel est le cas, s’ils auront les ressources nécessaires pour le sortir avant le siècle prochain. D’ici là, les fans auront le temps de se noyer dans leur propre salive.

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