Dans Yupitergrad, vous incarnez un Kosmonaut en VR. Dans un futur alternatif, il semblerait que ce soit les Soviétiques qui aient remporté la Космическая гонка course à l’espace. Vous allez donc subir un entraînement digne d’un Thomas Pesquet communiste et être envoyé sur la station de Yupitergrad. Là-bas, vous devrez synthétiser du PEKOL, un carburant révolutionnaire, afin de fournir en énergie toutes les Lada de vos camarades, enfin je suppose. Et vous ai-je dit que vous étiez paraplégique ?

Genre : Soviet Spider-Man Simulator en VR | Développeur : Gamedust | Éditeur : Gamedust | Plateforme : Steam | Prix : 12,49€ | Configuration recommandée : Intel® i5-4590 / AMD FX 8350, 8 GB de mémoire, NVIDIA GeForce GTX970 ou équivalent, 1 go d’espace libre | Langues : Anglais | Date de Sortie : 27/08/2020

Preview effectuée sur une version du jeu envoyée par l’éditeur.

yupitergrad general

Plumberman

Mais pas d’inquiétude camarades, les scientifiques du régime ont pensé à tout. Deux technologies permettent aux Kosmonaut de se déplacer dans la station. Deux boosters situés sur leurs bras vont leur permettre de se propulser sous l’eau, de glisser sur des surfaces planes et de contrôler leur chute. Cependant, impossible d’échapper aux générateurs de gravité de la station avec ces derniers. N’imaginez pas déjà reproduire les cabrioles de Sir Sean Connery dans Opération Tonnerre ! 

Vous ne serez pas cloués au sol pour autant : deux moulinets, de la corde et deux ventouses, vous voilà parés pour oublier un peu Newton. Grâce à ce système, vous allez pouvoir virevolter dans toute la station en vous balançant à la manière d’un Spider-Man soviétique. Les déplacements sont très intuitifs. Les gâchettes sont utilisées pour envoyer les ventouses et un mouvement de poignet permet de raccourcir la longueur de corde déployée. Après de premiers balancements hésitants, le coup de main vient relativement rapidement et les sensations deviennent vite grisantes, surtout pour un néophyte total du jeu de grappin en réalité virtuelle. Bientôt, vous vous sentirez comme un Tobey Maguire dans l’ISS et sans la gueule de bois due au kvass un peu chargé de babushka ingurgité la veille.

Cocculine non remboursé

En effet, les développeurs ont réussi un petit exploit, celui de tacler la cinétose. J’étais sceptique en lisant “motion sickness countermeasures” sur la page Steam du titre, et la bassine n’était pas loin lors du premier lancement du jeu. Pour contextualiser un peu, je commence à avoir des “VR legs”. C’est une expression un peu concon pour dire que je ne suis plus trop affecté de manière délétère par les déplacements dans les jeux en VR. Mais si c’est vrai pour les déplacements horizontaux, ça l’est bien moins pour les verticaux. L’utilisation d’un simple chariot élévateur dans Half-Life Alyx m’a par exemple bien affecté. En lançant le titre, j’étais donc déjà prêt à envoyer à la rédaction une facture pour changer ma tapisserie. Mais à mon plus grand étonnement, rien. Malgré les déplacements relativement intenses, pas de nausée, de sensation de malaise… J’ai seulement perdu l’équilibre une ou deux fois à force de tourner dans tous les sens. Je ne saurais expliquer par quelle magie les développeurs ont réussi cette prouesse, mais cela tombait à pic, car les déplacements dans la station n’étaient vraiment pas de tout repos.

Attention sol glissant

Vous allez évoluer dans des niveaux relativement sobres, linéaires et surtout parsemés d’embûches. Tout d’abord, vos ventouses ne fonctionnent pas sur toutes les surfaces, et vous pourrez seulement vous accrocher aux bleues et jaunes. Cette dernière couleur sera d’ailleurs présente sur des éléments interactifs, tuyaux à déplacer, bouches d’aération à ouvrir… En parlant d’aération, vous n’échapperez pas aux traditionnels ventilateurs géants qui se feront une joie de vous réduire en charpie. Entre ça, les broyeurs d’ordures à base de pics rotatifs, les incinérateurs non sécurisés et les ouvertures donnant directement dans le vide intersidéral, vous aurez compris qu’a priori le CHSCT de la station ne fait pas trop son boulot. L’ensemble est très classique et seuls deux ou trois “puzzles” viendront tenter d’agrémenter un peu l’aventure. Rien de bien complexe, ces derniers ne vous occuperont à peine plus de 5 minutes sur les 2 heures que composent l’expérience. Période pendant laquelle le jeu tachera de vous faire esquisser quelques sourires via les interventions de votre boss, le général Varnikov, et de l’IA de la station nommée Al-sha. Si vous n’êtes pas totalement réfractaire à l’anglais avec un accent russe cliché, quelques répliques pourraient toucher au but. Cependant, vous serez certainement trop concentré par vos cabrioles pour vous soucier du scénario, qui tient de toute façon sur une demi-carte du parti. Une fois ce dernier bouclé, un mode “time-attack” comprenant une vingtaine de niveaux pourra également vous occuper quelques heures de plus si vous aimez squatter le haut des classements.

Merci à UploadVR pour la vidéo de gameplay.

Validé par le parti

Yupitergrad est une expérience assez agréable dans l’ensemble. Les sensations sont bonnes, la cinétose est totalement absente dans mon cas et le jeu est suffisamment ramassé pour éviter tout sentiment de répétition. À moins que vous ne soyez allergiques au cell-shading ou aux clichés sur l’URSS, difficile de vous déconseiller Yupitergrad. Alors ce n’est certainement pas le jeu en VR de l’année, mais pour 12,49€, vous aurez un titre efficace qui vous changera de Beat Saber et des jeux de shoot habituels.

 

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2 Commentaires


  1. Je me suis enfin procuré ce petit bijou de sensation fort! Je recommande fortement.
    Je regrette une campagne un peu courte.

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