Annoncé il y a bientôt trois ans, Perish ne s’était pas spécialement démarqué de la masse des FPS indépendants, et il faut dire qu’on ne l’attendait pas spécialement à la rédaction. En effet, le premier projet du petit studio de développement Item42 ne vendait pas spécialement du rêve : des combats en arène en coopération contre des ennemis qui réapparaissent à l’infini. Cependant, dès les premières secondes, la direction artistique atypique, nous plongeant dans l’enfer mythologique grec franchement revisité, et les mécaniques de gameplay très bien réalisées, nous ont finalement bien accrochés.

Genre : Rogue-lite en coopération | Développeur : Item42 | Éditeur : HandyGames | Plateforme : Steam, Epic Game Store, GoG | Configuration recommandée : Intel i7 / AMD Ryzen 716 Go de RAM, GTX 1070 4GB / Radeon RX 5700-XT 4GB | Prix : 18€ | Langues : Anglais, menus et sous-titres en français | Date de sortie : 02/02/2023 | Durée de vie : de 12h à l’éternité

Test réalisé avec une version éditeur en coopération et en solo

Un gameplay classique, mais efficace

Du point de vue uniquement du gameplay, Perish n’est pas spécialement original. C’est un rogue-lite, dans lequel on doit traverser des niveaux parsemés d’ennemis de plus en plus puissants et qui réapparaissent à l’infini. Pour passer à la map suivante, il faut remplir un objectif aléatoire, qui change pratiquement à chaque run : élimination de monstres un peu plus costauds, objets à collecter pour les apporter à un endroit spécifique, convois à escorter… Si, au début, on parcourt des arènes assez basiques, on traversera ensuite des cartes qui seront plus orientées sur la progression, un peu à la manière d’un Vermintide, en version fauchée. En plus de notre coup de pied dévastateur, aux accents assumés de Dark Messiah of Might and Magic, des armes et de l’équipement sont mis à notre disposition, mais doivent être débloqués, puis achetés avec la monnaie gagnée pour chaque adversaire terrassé. Au départ, on ne possède qu’une épée brisée, mais on obtient rapidement la possibilité de passer au pistolet, puis au fusil d’assaut « antique », voire au fusil de chasse à huit canons ! Et pour le coup, le feeling est bon. Des armes puissantes pour le corps-à-corps, comme une hache ou une épée magiques, sont également disponibles. Toutes ces armes proposent une capacité passive et un tir secondaire à débloquer en réalisant des défis spécifiques, tels que décapiter un certain nombre d’ennemis en particulier ou les éclater à bout portant.

On peut également se procurer de l’équipement qui octroie des pouvoirs et autres bénédictions. D’autre part, on dispose d’un set de dagues assez efficaces que l’on peut lancer sur nos ennemis, et qui se régénèrent de manière automatique. Au fur et à mesure de la progression, on débloque des bonus sous forme de cartes à choisir, mais qui seront perdues en cas de décès ou de retour au hub principal, contrairement aux armes et équipements achetés. Comme dans tout bon rogue-lite qui se respecte, loin d’être anecdotiques, ces avantages permettent de monter en puissance pour affronter les ennemis ou les boss des niveaux suivants. Attention, la majeure partie du trésor amassé au cours de notre périple est perdu en cas de décès. Pour le conserver, il faut choisir de revenir au hub, et donc fatalement de retraverser tous les niveaux déjà parcourus avant d’en découvrir de nouveaux. Cette étape est cependant nécessaire pour acheter de nouvelles armes plus puissantes ou sélectionner des « rites orphiques », sorte d’objectifs secondaires permettant de débloquer d’autres équipements. Côté déplacements, notre personnage dispose d’un dash assez pratique pour se sortir d’une situation compliquée, et les mouvements, sans atteindre la nervosité d’un Doom, sont plaisants.

Beau comme un dieu grec

Si Perish est très beau, il sait respecter les machines modestes, puisqu’il tourne aisément en 4K à 60 FPS sur un core i5-12500H et une RTX 3060 Ti de portable. Je n’ai rencontré que quelques rares ralentissements à de brefs moments bien particuliers, pas de quoi s’indigner. D’autre part, pas ou peu de bugs à signaler. Rien qui ne nous ait empêchés de progresser en tout cas.

Ça ne vous a certainement pas échappé, la direction artistique de Perish est plutôt réussie. Dès le tout début, on est impressionnés par les environnements majestueux. Seules quelques textures, principalement les portails magiques, mériteraient d’être peaufinées. Et si certaines cartes sont visuellement inégales, comme le labyrinthe, ou le maelström, le rendu général est globalement de très bonne qualité, surtout pour un petit projet indépendant comme celui-là. On a envie d’arriver à la prochaine étape pour découvrir les nouveaux décors. La mise en scène, par contre, fleure parfois bon le nanard, surtout lors de l’introduction des boss, ce qui dénote un peu avec le ton très sérieux de la narration. De plus, on est immergés dans un gloubi-boulga des mythologies grecque, romaine et chrétienne, sans vraiment de cohérence. Néanmoins, les riffs guitare électrique bien énervés font vite oublier tout ça en combat. Les premiers adversaires seront des morts-vivants, puis on croisera la route de reptiles, de minotaures, de soldats automates ou de cyclopes, le tout saupoudré de quelques divinités mineures. Ce sera l’occasion de combats parfois épiques contre des boss très souvent imposants. On pourra ainsi voir Deimos et Phobos, Lamia ou encore un crabe géant, qui nous barrent la route de l’Élysée, ultime étape de notre odyssée.

Pensé pour la coopération

Le test a été réalisé en optant pour la difficulté intermédiaire. Si en solo, la tâche se révèle ardue et nécessite de débloquer pas mal d’équipements pour pouvoir avancer, on ne s’est pas sentis autant submergés en coopération à quatre joueurs. Il y a tout de même un équilibrage, puisque l’on rencontre plus d’ennemis et les objectifs sont ajustés. Par exemple, au lieu d’avoir un seul minotaure à éliminer, d’autres apparaissent lorsque l’on est en groupe. D’autre part, en cas de décès de l’un des membres de l’équipe, celui-ci ressuscite si la fin du niveau est atteinte. Néanmoins, toutes ses cartes de bonus et la majeure partie de sa fortune sont perdues pour de bon. L’aventure se poursuit malgré tout, avec un handicap certain. Pour achever votre voyage, il vous faudra au moins une bonne douzaine d’heures, selon la difficulté choisie et les performances de vos coéquipiers. Et si refaire les niveaux plusieurs fois ne vous dérange pas trop, il y a pas mal d’armes différentes à débloquer, donnant la possibilité de refaire l’aventure sous un autre angle.

Voici quelques extraits en vidéo, tout d’abord en solo, puis en équipe :

Étonnamment amusant

On n’attendait franchement pas grand-chose de Perish, et il s’avère finalement un très bon petit jeu. Ses mécaniques de rogue-lite, avec la montée en puissance, sont très agréables. Tout comme le feeling des armes, même si devoir refaire les niveaux encore et encore jusqu’à pouvoir passer à la suite ne plaira sans doute pas à tout le monde. La direction artistique globalement très réussie fait honneur au thème de la mythologie antique et c’est avec plaisir que l’on affronte des dieux plutôt impressionnants. Forcément plus sympa à plusieurs, il reste néanmoins faisable en solo. Une très bonne surprise !

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Pour info, le jeu est actuellement en promo à 17€ chez notre partenaire Gamesplanet.

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2 Commentaires


  1. Merci pour le test
    Il à l’air bien sympa , je l’ajoute à ma petite liste

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