Développé par Three Dots Games, un studio indépendant composé de quelques personnes, Interpoint est un puzzle-game avec quelques éléments d’horreur. Actuellement en bêta, le jeu propose pour l’instant de découvrir ses trois premiers niveaux.

Genre : Puzzle-game & horreur | Développeur : Three Dots Games | Éditeur : Three Dots Games | Plateforme : Steam | Prix : 12,49€ | Configuration recommandée : Quad-Core 2,5 Ghz, 8 Go de RAM, nVidia GeForce GTX 970, 7 Go d’espace libre | Langues : Anglais, Russe | Date de Sortie : 15/04/2019 en accès anticipé
Preview effectuée sur une version éditeur du jeu.

Interpoint HimUne histoire à ne pas couper le souffle

Dans Interpoint, l’action se déroule en 2032 et vous incarnez Harry German, employé de la société Delta Laboratories travaillant sur l’étude de dimensions parallèles. Mais tout ne se déroulera pas comme prévu, vous vous en doutez. Vous devrez alors parcourir le laboratoire et d’autres dimensions à la recherche d’indices pour vous sortir de la panade. Évidemment, les choses qui rôdent dans le coin ne compteront pas vous laisser faire tranquillement… Si l’histoire reste conventionnelle, force est de constater qu’elle n’est pas très claire. Ce phénomène de dimensions parallèles n’est pas forcément bien expliqué, alors passer d’un laboratoire à une forêt étrange dans laquelle un homme énigmatique vous parle de temps en temps via un portail, tout en étant chassé par des monstres dont on ne sait rien est difficilement compréhensible. Malgré les différentes notes qu’on peut lire ici et là, il est délicat de comprendre ce qu’il se passe sans lire le résumé présent sur la page Steam. Comment en arrivons-nous là ? Pourquoi ? Difficile à savoir. Toutefois, les trois derniers chapitres du jeu ne sont pas encore disponibles dans cette bêta ; espérons qu’ils apporteront des éclaircissement bienvenus sur le scénario.

Si vous ne voyez rien d’original dans ce concept, c’est normal. Cela ressemble à n’importe quelle histoire de jeu d’horreur dont les Youtubeurs étaient friands fût une époque, nous gratifiant abusivement de cris agaçants à chaque script. Toutefois, Interpoint n’est pas vraiment effrayant. Les seuls passages stressants que le titre offre sont ceux où vous êtes poursuivi par des monstres : ils apparaissent à des moments inopportuns et vous ne pouvez pas vous défendre. Vous pouvez certes les immobiliser mais c’est tout. Si une créature vous touche, vous retournez directement au dernier checkpoint (ou dans des niveaux bizarres, dont un est visible à la fin de la vidéo en bas de l’article). Derrière ses apparences de titre à jumpscare, Interpoint n’est en réalité pas un jeu d’horreur pur : il fait la part belle aux énigmes.

Interpoint Photon GunN’a de dangereux que le nom

Dans Interpoint, vous êtes équipé d’un outil primordial à votre avancée : le photon gun. J’insiste sur le terme outil, car même si le mot « gun » est utilisé, vous n’userez pas de l’objet comme d’une arme. Il ne sert qu’à absorber et relâcher différentes énergies pour résoudre les puzzles vous barrant la route. Le charger via une source de lumière, de chaleur ou radioactive vous permet de relâcher un rayonnement lumineux, thermique ou radioactif, aveuglant les caméras, faisant fondre le verre ou rechargeant des générateurs. L’absorption d’un champ de force relâche un rayon immobilisant les objets ou les ennemis, et l’énergie quantum a la faculté d’ouvrir des portails. Tout cela est suffisant pour vous faire réfléchir un peu, mais pas assez pour proposer des énigmes très ardues, car il n’y a finalement que peu de diversité dans les actions. Réussir à ouvrir des accès et à prendre les bons chemins se fera sans trop de mal, et si la possibilité de déplacer des objets tels que les générateurs ajoute une action supplémentaire, partir à leur recherche et les utiliser est loin d’être un obstacle insurmontable. Sauf si, bien sûr, votre test de QI indique un résultat égal ou inférieur à 70. Mais vous lisez NoFrag, alors je sais que vous êtes au moins à 100.

La bêta d’Interpoint se montre décevante sur plusieurs points, comme sa durée de vie. Ces trois premiers niveaux vous offriront entre deux et trois heures de jeu. Espérons que les trois derniers se montreront plus longs. Aussi, le jeu n’étant pas disponible en Français, cela peut gêner les monolingues. Enfin, le jeu est beau, mais des chutes de framerate agrémenteront votre partie. L’absence d’options graphiques ne vous permet pas de configurer le jeu comme bon vous semble, et il est impossible de binder vos touches. Vous obligeant à passer votre clavier en qwerty pour user de l’affreuse combinaison ZQSD. À cause de cela, je n’ai pas su trouver quelle touche me permettait de changer l’énergie de mon photon gun sans avoir à le vider au préalable. Comme quoi, mon QI n’atteint peut-être même pas les 100. Mais je m’en fiche, j’ai du Cockcillum.

Reste à voir son évolution

Interpoint mêle énigmes et horreur dans une formule très classique et déjà vue. Ni vraiment réussi, ni complètement nul, on espère surtout que les développeurs sauront corriger les problèmes techniques et donner des réponses à son scénario énigmatique d’ici la sortie.

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