Depuis l’arrivée de DayZ en accès anticipé en 2013, les jeux de survie ne cessent de se multiplier. Ils se ressemblent tous plus ou moins, certains sont plutôt bons (DayZ, Scum) tandis que d’autres sont terriblement nazes (Next Day: Survival). Deadside est du côté des plutôt bons, mais n’apporte rien de nouveau à un genre déjà usé.

Genre : FPS/TPS | Développeur : Bad Pixel | Éditeur : Bad Pixel | Plateforme : Steam | Prix : 16,79€ | Configuration recommandée : Intel Core i5/AMD Ryzen 5, 8GB RAM, NVIDIA GeForce GTX 1060 ou AMD Radeon RX 580 | Langues : Français, Anglais, Allemand, Espagnol, Russe | Date de sortie en accès anticipé :  14 avril 2020 | Durée : Tant que vous avez la foi

Preview réalisée sur une version commerciale.

La survie sans originalité

Crevons l’abcès tout de suite, Deadside ne brille pas par son originalité dans le genre du jeu de survie. Là où un titre comme Grounded, par exemple, propose un environnement original et totalement différent de ce qui existe déjà, Deadside offre, lui, tout ce qu’il y a de plus classique : un monde post-apocalyptique, une gestion des besoins en eau et nourriture et, pour couronner le tout, l’action se déroule en Russie. Au moins, vous échapperez à la présence de zombies car vous ne croiserez que des hommes armés. Que ce soit des bandits ou des militaires, ces derniers patrouillent les routes, arpentent les villages et autres endroits stratégiques.

Mécaniques omniprésentes dans tout jeu de survie, le crafting et le base building sont présents et sont à la fois simples et efficaces. Il n’y a pas 36 recettes dans Deadside, seulement de quoi vous faire différents types de bandages, quelques objets électroniques (comme un talkie-walkie qui se déclenche lorsque des PNJ hostiles sont à proximité) et des explosifs. Idem pour ce qui est du base building. Une fois les matières premières obtenues (bois, métal et clous), vous pourrez fabriquer des planches et des poutres nécessaires aux quelques structures présentes pour la formation d’une base. L’aimantation possible de vos fabrications vous permet une construction d’une simplicité exquise.

Mis à part pour le mur d’enceinte et les coffres, vous n’avez pas de limites au nombre d’éléments utilisables pour votre base mais vous n’aurez qu’un certain périmètre dans lequel construire. Celui-ci est lié au panneau que vous pouvez placer pour revendiquer une parcelle, sachant qu’il est impossible de construire une base trop proche d’un village ou de celle d’un autre joueur.

S’il vous est possible de faire usage de votre base pour avoir un point de réapparition supplémentaire ou pour ranger quelques objets, il est surtout très plaisant de prendre le temps de créer un lieu sécurisé. Depuis ce dernier, vous pourrez faire face à une attaque ennemie, tout en profitant de points élevés pour pouvoir canarder les joueurs qui osent s’en prendre à vos biens. Mais si vous êtes un salaud comme moi, vous vous amuserez encore plus à partir à la recherche des bases adverses pour les détruire et voler le fruit du labeur des autres.

Deadside
Mon humble base.

Un open-world réussi

Visuellement, le titre offre un rendu plutôt joli et réussi de son environnement sur une carte qui se veut vaste. À l’heure actuelle, il y a quelques dizaines de lieux stratégiques (gigantesque bunker, bases militaires, villages, camps de bandits, etc.) ainsi que de grandes plaines et forêts sur la portion de carte disponible. Rejoindre un lieu n’est pas forcément long, bien que cela donne une impression de « randonnée simulator », mais on croise très souvent la route de patrouilles armées ou de joueurs. Par la suite, des véhicules seront ajoutés, ce qui sera clairement nécessaire vu l’ambition des développeurs d’augmenter la taille finale de la carte.

Grâce à une maniabilité, un recul et une balistique qui pointent vers le réalisme, les armes à feu offrent un excellent feeling et les combats se révèlent prenants. Vous pouvez d’ailleurs équiper ces dernières de différents accessoires : lunettes de visée, lampe tactique, chargeurs grande capacité… Et une certaine diversité vous attend parmi les pistolets, fusils à lunette, fusils à pompe et fusils d’assaut. Ainsi, profiter des avantages que le terrain peut vous offrir et de votre équipement pour prendre le dessus lors d’échanges de tirs est efficace. Et le jeu en équipe se montre très plaisant, que ce soit en se mettant à couvert lors d’une attaque, en tendant des embuscades ou en faisant des avancées tactiques contre vos ennemis.

DeadsideAfin de rendre votre aventure plus vivante, des missions peuvent apparaître dans certaines zones. Ayant plusieurs niveaux de difficulté possibles, ces dernières vous pousseront à affronter un nombre non-négligeable de PNJ. Lorsque vous aurez abattu chacun d’entre eux, un coffre contenant de l’équipement et/ou des armes ainsi que de l’argent sera alors disponible et ce que vous y trouverez vaudra souvent le coup. Des événements aléatoires comme des largages aériens, des crashs d’hélicoptères ou des convois de PNJ peuvent aussi survenir, ils sont alors marqués sur la carte, comme le sont les missions. Vous vous doutez donc que ces événements sont des instants privilégiés pour le PvP – mais pas d’inquiétude, si vous préférez que l’on vous foute la paix, il est tout à fait possible de rejoindre des serveurs uniquement PvE. D’ailleurs, les PNJ ont différents niveaux : les civils sont peu efficaces alors que les militaires et ceux qui protègent les événements aléatoires sont très énervés.

Malheureusement, l’IA est foireuse… Les ennemis visent très bien à distance, mais sont susceptibles de vider trois chargeurs avant de vous toucher à bout pourtant. Leurs déplacements au combat sont souvent illogiques et prévisibles. Pourtant, ils sont capables de vous foutre une branlée en rushant à plusieurs sur votre position ou en vous encerclant, jouant de leur supériorité numérique. Et parfois, ils sont juste terriblement cons comme le montre l’image ci-dessous. Heureusement, leur dangerosité dans la quasi-totalité des situations efface leur bêtise et  permet quand même d’offrir des combats intéressants. En tout cas, les bots sont un bon moyen d’obtenir un équipement en général plus intéressant que ce que vous trouverez dans la nature, ainsi que de l’argent. Celui-ci peut être utilisé auprès de PNJ passifs, présents dans les safe zones, qui font office de vendeurs. La possibilité de leur acheter la quasi-intégralité des objets rend la mort peu punitive. Cette mécanique rend le jeu facile, alors si vous êtes en quête d’une expérience plus hardcore, vous ne trouverez pas satisfaction avec Deadside.

En cas de décès prématuré, il faudra tout de même retrouver votre corps pour récupérer votre équipement, sauf si un joueur vous a dépouillé entre temps. Auquel cas, obtenir de quoi se battre et se nourrir se fait aisément. Il vous suffit de vous rendre dans la ville la plus proche et de fouiller quelques maisons pour avoir au moins un pistolet ou un fusil à pompe. De plus, chaque safe zone possède une banque dans laquelle il est possible de mettre à l’abri n’importe quel item. Il sera impossible de vous y voler quoi que ce soit et cela permet d’être prêt à l’action très rapidement dans le cas où il serait délicat de récupérer votre équipement sur votre corps.

Deadside PNJ cons
La stupidité des bots illustrée : les deux premiers ne me voient pas, alors que le dernier cherche à m’atteindre…

Un développement qui avance doucement, mais sûrement

La semaine dernière, Deadside fêtait ses deux ans (et profite de l’occasion pour vous offrir un gâteau). Disponible en accès anticipé depuis le 14 avril 2020, le jeu s’est, dès son lancement, toujours montré stable, dépassant aisément les 60 FPS avec de rares chutes de framerate, et dépourvu de bugs gênants mais souffrant d’un peu de clipping. L’équipe de développement a su rester active, en publiant des mises à jour ou en communiquant sur le futur de leur jeu chaque mois. Malgré cela, une baisse de régime commençait à se faire sentir après un an d’accès anticipé.

Probablement conscients de la chose, les développeurs se sont associés au studio tinyBuild (Hello Neighbor 1 & 2) en septembre 2021 afin d’accélérer le développement. Partenariat qui porte ses fruits, puisque Deadside a depuis reçu de nombreuses nouveautés et améliorations. Et une roadmap pour l’année 2022 a été publiée en décembre dernier, annonçant les étapes prévues pour le jeu. Avec l’arrivée des véhicules, l’augmentation de la capacité des serveurs de 50 à 100 joueurs ou encore certaines refontes concernant aussi bien les armes que les bases, l’expansion de la carte et j’en passe, Deadside semble promis à un bel avenir.

Notez qu’il est possible de louer votre propre serveur, que vous pourrez configurer comme bon vous semble grâce à de nombreux réglages. Du choix des équipements de départ à la rareté des items en passant par la difficulté des bots, vous pourrez adapter l’expérience de jeu selon vos envies.

Il n’a pas encore dead ça

Deadside est un jeu de survie très classique de par son univers ou même sa gestion des besoins, qui n’offrira probablement rien d’innovant pour faire face aux innombrables autres jeux du même genre. Toutefois certaines mécaniques sont satisfaisantes, comme le base building ou les missions PvE qui peuvent vite devenir des prétextes pour des affrontements entre joueurs, offrant des gunfights prenants et agréables. Au vu de son petit prix, c’est suffisant pour qu’on vous le recommande. Vous avez de quoi vous amuser durant quelques dizaines d’heures, en particulier si vous jouez avec des amis.

Vous avez du mal à vous y retrouver dans le catalogue Steam ? Alors suivez le groupe de curation NoFrag pour vous aider à trier le bon grain de l’ivraie.

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4 Commentaires


  1. un jeu de survie ultra générique, le 157e du genre, mais y’a toujours du monde pour les tester, et pour les acheter…

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