[PREVIEW] Battlefield 2042, un digne successeur de la série ?

Après avoir exploré les deux guerres mondiales avec Battlefield 1 et V, Battlefield 2042 revient vers des affrontements plus modernes et un aspect bac à sable géant. EA nous a permis de mettre la main sur le titre lors d’une session privée de quatre heures, sur un build toutefois un peu datée et qui ne devrait pas totalement refléter le produit final.

Genre : FPS en 64 contre 64 | Développeur : DICE | Éditeur : Electronic Arts | Plateforme : Origin, Steam, Epic Game Store | Configuration recommandée : Intel Core i7 4790/AMD Ryzen 7 2700X, 16GB RAM, NVIDIA GeForce GTX 3060 / AMD Radeon RX 6600 XT | Prix : 60€ | Langues : Interface en anglais, audio en anglais | Date de sortie :  19 novembre 2021 | Durée de vie :  Illimitée tant qu’il vous reste des tickets

Preview réalisée sur une version éditeur.

Un goût familier mais novateur

Une chose est sûre en arrivant sur Battlefield 2042, les vétérans de la licence ne seront pas perdus. Après avoir sélectionné un spécialiste parmi les quatre disponibles sur la bêta (une sorte de classe apportant différents équipements et compétences spéciales) et un loadout, on apparaît sur la grande carte proposée dans cette version, nommée Orbital. Très vite, on retrouve les habitudes héritées des épisodes 3 et 4 de la série, que ce soit dans l’interface, la façon de jouer ou dans le maniement des nombreux véhicules en tout genre. Le seul mode jouable était d’ailleurs un grand classique de la licence : le mode Conquête, dans lequel il faut capturer et tenir le plus longtemps possible des points stratégiques situés à travers la carte. Malgré la familiarité qui se dégage instantanément du jeu, on découvre dès notre apparition une mécanique inédite intitulée « Système Plus » (sic). Celle-ci nous donne la possibilité de modifier à la volée les accessoires de notre arme, pour l’adapter à chaque situation. Son fonctionnement est intuitif, permettant à notre soldat d’être polyvalent et plus efficace. On pourra regretter le fait de ne pas pouvoir agrandir la vue de la mini-map pour le moment, mais cela devrait être possible sur le produit final.Clairement, on peut dire que l’aspect infanterie du jeu a été retravaillé pour être à la fois plus utile et agréable, notamment vis-à-vis des véhicules qui avaient auparavant tendance à être omniprésents et omnipotents. Malgré une faible disposition des armes et de leurs équipements pour le moment, le gunplay reste agréable avec un TTK assez court ; on ne passe pas son temps à vider deux chargeurs pour tuer un ennemi. Il faudra tout de même prendre un certain temps pour maîtriser le recul et la dispersion des armes, car il est différent des précédents opus. Désormais, malgré l’immensité de la carte, on trouve toujours moyen d’arriver assez vite sur les points de contrôle à l’aide de tyroliennes disséminées ici et là. De plus, de nouvelles capacités viennent augmenter les possibilités de mouvements, comme le grappin du spécialiste MacKay, et permettent d’exploiter la verticalité en atteignant rapidement des zones sécurisées ou en tendant des embuscades. Cela ne rend toutefois pas l’infanterie surpuissante, et les experts du pilotage d’hélicoptère resteront des plaies pour les autres joueurs. Mais, en tant que piéton, on se sent déjà moins désarmé.

Comme dans un Battlefield classique, on reprend vite le goût de jouer en escouade pour parvenir à tenir/reprendre un point ou bien à contourner l’adversaire. D’ailleurs, la complémentarité des spécialistes permet à l’escouade d’être plus efficace si elle joue le jeu. Si MacKay et son grappin vous séduiront probablement de prime abord, les autres spécialistes ne sont pas en reste et ont chacun leur utilité, que ce soit pour défendre une position avec une tourelle automatique ou pour repérer les alentours à l’aide d’un drone de reconnaissance. On attend de voir ce que donnera la méta dans le produit final, mais on sent au moins que les développeurs ont tenté de favoriser la diversité au sein d’une escouade. Notez qu’il est tout de même possible d’avoir plusieurs fois le même spécialiste dans un groupe, ce qui peut radicalement changer le gameplay. Par exemple, si tout le monde prend McKay, l’escouade devient alors extrêmement mobile. Ou comme j’ai pu le voir plusieurs fois, un mix entre plusieurs Boris et leurs tourelles automatiques accompagnés d’au moins un spécialiste Casper, les premiers fortifiant un point à défendre et le dernier faisant de la surveillance et du repérage, rendent alors la zone difficile d’accès.

Le bruit des bots

En plus des combats, des tornades mortelles de catégorie cinq peuvent aléatoirement apparaître pendant les parties. Elles ne peuvent être évitées qu’en rentrant dans des bâtiments ou en utilisant les véhicules aériens pour voler au-dessus des nuages. Dans le cas contraire, soyez assuré que votre cadavre sera projeté loin du champ de bataille. Malheureusement, je dois dire que je n’ai assisté à une telle scène qu’à la fin de mon ultime partie, impossible donc de savoir si cet ajout tient plus de l’artifice que d’une véritable feature pouvant retourner la situation.

L’annonce d’une autre nouveauté en juin dernier avait fait un peu peur : sur Battlefield 2042, des bots font leur apparition dès qu’un serveur n’est pas rempli. De même, si un joueur décide de quitter le serveur, il sera automatiquement remplacé par un bot. Une façon d’éviter les parties ridicules de Battlefield V qui se terminaient à 20 contre 2 dès qu’un joueur fuyait le match. Et soyez rassurés : les bots ne vous serviront pas de cibles à peine mouvantes. Ces derniers jouent les objectifs, tentent réellement de vous abattre et pilotent correctement les véhicules. C’est déjà bien mieux que la plupart des grands journalistes que j’ai pu affronter durant cette session privée !

Même si la version essayée ici était plutôt engageante, il est de notoriété publique que chaque bêta d’un Battlefield est une catastrophe technique remplie de bugs en tout genre, et Battlefield 2042 ne déroge pas à la règle. Le passager qui prend toute la place en vue cockpit, maniement de tourelle inexplicablement saccadé, etc. Le FOV est aussi complètement étriqué par défaut, de quoi faire mal au crâne à celui qui ne passerait pas par les options avant de lancer une partie. Gageons que ces problèmes soient corrigés d’ici la sortie. Et que d’autres ne feront pas leur apparition : c’est un nouveau Battlefield après tout ! Point positif toutefois, le jeu tournait à 60 FPS constant sur ma machine (i7 10870H, RTX 3070, 16 Go de RAM) en tout à fond et 1080p.

Enfin un véritable retour sur le champ de bataille

Après ces quelques heures passées dessus, Battlefield 2042 nous a plutôt rassurés. D’un côté, on ressent à nouveau les sensations des opus 3 et 4 de la série, de l’autre, les nouveautés apportées semblent intéressantes et bien pensées. Si vous aimiez déjà l’aspect bac à sable mélangé à la guerre moderne, il ne devrait pas vous décevoir.

Pour rappel, l’accès à la bêta commence dès aujourd’hui à 9h, pour ceux qui l’ont précommandé ou qui sont membre EA. L’accès public se fera à partir de vendredi, toujours à 9h, que ce soit sur Origin, Steam ou l’EGS. Vous pouvez toujours précommander le jeu complet chez notre partenaire Gamesplanet.

En bonus, une vidéo de VicenteProd du jeu sans le HUD