Probablement grâce au succès critique de Subnautica, une nouvelle aventure sous forme de stand-alone est annoncée dès 2018 par Unknown Worlds. Après un parcours douloureux en accès anticipé, pendant lequel l’histoire du jeu a vu plusieurs scénaristes se passer la plume, Subnautica: Below Zero est finalement sorti en version finale la semaine dernière. Alors, douche froide ou vent de fraicheur ?

Genre : Survie et exploration en milieu aquatique | Développeur : Unknown Worlds | Éditeur : Unknown Worlds | Plateforme : Steam ou Epic Games Store| Prix : 30€ | Configuration recommandée : Processeur Intel Core i5 ou AMD Ryzen 5 @ 3Ghz +, 8GB RAM, Nvidia 1050 Ti / AMD Radeon 570 | Langues : Audio en anglais et textes en français | Date de sortie :  14 mai 2021 | Durée de vie :  environ 20h

Test effectué sur une version commerciale.

Fondations

Subnautica Below Zero nous plonge directement dans le feu de l’action, notre aventure débutant en plein dialogue, alors que notre héroïne s’apprête à rejoindre la surface de la planète 4546B à bord d’une capsule de survie. Il est question de trouver ce qui a bien pu arriver au personnel scientifique sur place et plus particulièrement à notre sœur, Sam. De retour donc sur la même planète que Subnautica, mais dans une région bien différente puisqu’on découvre tout de suite un décor fait de banquise et d’îles enneigées. Ce n’est pas la seule nouveauté qu’on remarque, car à peine sorti de la capsule de survie, notre personnage parle à haute voix. Comme nous l’avions déjà vu dans notre preview il y a deux ans, Subnautica Below Zero souhaite en effet mettre l’emphase sur le scénario et sa narration. On y reviendra plus tard.

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Les premiers brasses dans le jeu sont très proches de l’opus précédent tant Subnautica Below Zero repose en grande parties sur les mêmes bases que son ainé. Et tant mieux, étant donné qu’il s’agit de très bonnes fondations. On plonge rapidement sous l’eau et nous voilà reparti pour ce qui constituera l’essentiel de notre expérience : la récolte de ressource étroitement liée à l’exploration. La boucle de gameplay n’a pas changé. Toujours aussi simple, pour progresser davantage vous devez construire ou améliorer votre matériel en utilisant des ressources de plus en plus difficiles à obtenir. D’où la nécessité d’encore perfectionner vos outils afin de pouvoir explorer plus loin, etc. Par conséquent, on retrouve très vite ses marques en construisant des bases qui serviront de paliers dans notre exploration des fonds marins. D’autant plus que la récolte de ressource est toujours aussi facile et n’entravera jamais votre avancement.

Subnautica Below Zero Giant Mushrooms e1621787574944

À nous ensuite les joies de découvrir le travail effectué par les développeurs sur la construction et l’agencement des différents biomes du jeu. C’était déjà l’une des grandes forces de Subnautica et c’est ici encore une grande réussite. Que ce soit par leur variété ou la faculté qu’ont eu les designers pour produire une faune et une flore très dépaysante, on prend toujours autant de plaisir à voyager de cavernes labyrinthiques tapissées de champignons géants en grottes parsemées de cristaux. Vous y glanerez par la même occasion les plans de quelques nouveaux objets à fabriquer. Le plus iconique étant le Seatruck, sorte de petit train des mers auxquels on ajoutera des wagons aux propriétés précises : fabricateur intégré, stockage, aquarium, etc. Il remplace très bien le Cyclope de Subnautica grâce à ses modules interchangeables qu’on peut choisir de retirer à tout moment pour gagner en manœuvrabilité. En revanche, la construction de base n’apporte rien de très novateur par rapport au précédent opus. On retrouve aussi le même défaut que dans le jeu de base : il est parfois compliqué de trouver la dernière pièce d’un plan, bloquant ainsi notre progression en nous forçant à ratisser laborieusement une même zone durant plusieurs dizaines de minutes.

Briser la glace

Mais tout ça, on connaissait déjà si on avait déjà joué à Subnautica — ce que l’on vous recommande grandement. Comme dit plus haut, l’une des deux principales nouveautés est qu’une partie assez importante de l’aventure se déroulera sur la terre ferme. Enfin, plutôt sur la banquise. Et ces passages « hors de l’eau » sont nettement plus réussis que dans l’épisode précédent. Même si le jeu ne sera jamais réputé pour la complexité de son level design — et que le choix d’un décor de neige et de glace a du faciliter le travail des textures — saluons tout de même l’effort des développeurs à sortir de leur zone de confort. Dommage que la moto des neiges du futur qui nous sert de moyen de transport soit une tannée à piloter. Les déplacements à pieds ne sont pas mieux, avec un saut ridiculement bas et l’impossibilité de s’accroupir… Quand on ne se retrouve pas tout simplement coincé au sol à cause d’un malheureux caillou ! Cette région apporte malgré tout une fraicheur bienvenue au titre et à cela s’ajoute également plus d’intérieurs à visiter. Des bases, ou ce qu’il en reste, qui seront autant d’occasions de développer l’histoire du jeu.

Subnautica Below Zero Banquise e1621788023655

Comme on l’a vu en début d’article, Subnautica Below Zero souhaite très clairement mettre l’accent sur son scénario et la façon dont il est narré. L’ajout d’une voix au personnage principal n’est pas le seul procédé utilisé, notre héroïne faisant également la rencontre d’autres protagonistes. Des efforts, là encore, a priori bienvenus. Sauf que, la plupart du temps, cela se traduit en réalité par devoir fouiller sa tablette de l’espace pour y lire ou écouter des retranscriptions de dialogues. Cela ne resterait qu’une affaire de goûts si ça ne concernait que le lore du jeu. Mais il y est aussi souvent question d’indices sur les zones à explorer, l’ordre dans lequel le faire, etc. Et il y a plusieurs dizaines de fichiers à consulter, sans que l’on puisse savoir en amont s’il s’agit d’un document important ou non… Autant vous dire que chercher la moindre information cachée dans ces tonnes de textes est une véritable corvée ! C’est regrettable car, si l’histoire principale ne brille pas par son originalité, certaines intrigues ne sont pas inintéressantes.

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Enfin, certains défauts du premier opus sont toujours présents. Les ennemis ne servent toujours à rien, c’est à peine s’ils nous ralentissent lors d’un trajet. Ils font très peu de dégâts et ne représentent jamais une grande menace. Tout juste bons à nous faire dévier de seulement quelques mètres. Également, et bien que la carte semble plus petite et l’aventure plus courte, le jeu finit un peu par ennuyer sur son dernier tier, juste avant le dénouement final. Une fin par ailleurs très abrupte, qui augure d’une suite. Ou alors, c’est un très mauvais climax !

Peut mieux faire

Félicitations à l’équipe d’Unknown Worlds qui ne se repose pas sur ses acquis et tente ici d’améliorer une recette très bien accueillie par la critique en 2018. De ce fait, les bases du jeu restent excellentes et certaines nouveautés bien amenées — ce qui fait de Subnautica: Below Zero un bon jeu de survie et d’exploration. Hélas, certains aspects comme la narration poussive et le rythme fainéant sur le dernier tier entachent l’expérience et le jeu n’est malheureusement pas à la hauteur du Subnautica original. La fin ouverte suggérant manifestement une suite, le studio a encore beaucoup de travail devant lui pour significativement améliorer sa copie.

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3 Commentaires


  1. Merci pour le test! 🙂

    [grammar nazi]

    rythme fainéant sur le dernier tiers

    [/grammar nazi]

  2. Merci pour le test! 🙂

    [grammar nazi]

    rythme fainéant sur le dernier tiers

    [/grammar nazi]

    Merci pour la correction !

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