Après plus de trois ans d’accès anticipé, Roboquest est sorti en version 1.0. Nous n’y avions pas encore joué sur NoFrag – parce que casser des robots, c’est moins drôle que TUER TUER TUER – et avons pu découvrir le jeu dans sa version finale. C’est un FPS rogue-lite, jouable en coopération à deux joueurs, dans lequel vous parcourez des niveaux générés procéduralement, avec des combats de boss à intervalle régulier. Le gameplay se veut nerveux, avec une emphase sur les mouvements aériens et l’agression. Par contre, si vous n’aimez pas les rogue-lite, Roboquest n’est clairement pas pour vous.

Genre : FPS rogue-lite coopératif | Développeur :  RyseUp Studios | Éditeur : RyseUp Studios, Starbreeze Publishing | Plateforme : Steam, EGS, GOG, Xbox Game Pass | Configuration recommandée : Intel Core i5 6500, 16 Go de RAM, Nvidia GTX 1060 Prix : 25 € | Langues : Anglais, Français | Date de sortie :  07/11/2023 | Durée de vie : Entre vingt et trente heures si vous voulez tout voir.

Test réalisé sur une version Steam fournie par l’éditeur

Roboquest BD

DOOM-lite

À l’instar de Deadlink, un autre FPS rogue-lite, Roboquest emprunte des éléments de gameplay à DOOM et DOOM: Eternal. L’accent est mis sur la mobilité avec un double saut, des rails sur lesquels on peut glisser pour gagner en vitesse et en hauteur, ou encore la possibilité de sauter, et rebondir sur la tête des ennemis pour les étourdir et rester en mouvement dans les airs. L’autre similarité de design notable est que le jeu nous encourage à être agressif. En effet, les ennemis abattus libèrent des orbes vertes qui nous redonnent de la santé, mais ces dernières disparaissent vite. Il faut donc rester mobile, et naviguer dans les arènes de combat en passant d’ennemis en ennemis pour se garantir une source de soin continue.

C’est là où nous pourrions adresser une première critique à Roboquest. Ces arènes, et éléments de niveaux assemblés au hasard de la génération procédurale, sont moins bien pensés que ceux des jeux dont il s’inspire. Certaines zones sont relativement grandes et nous donnent un bon degré de liberté, mais la plupart sont très resserrées et restrictives. On en vient même parfois à pester contre la mobilité de notre robot : la vitesse de déplacement, en dehors du sprint, est trop faible, on ne peut pas s’agripper aux rebords pour pouvoir s’y hisser, et on aurait en fait aimé avoir un dash au lieu du sprint.

Roboquest Boss
Les combats de boss s’apparentent, pour la plupart, à du bullet-hell.

RNG quand tu nous tiens

Roboquest est un très bon rogue-lite. C’est pour cela que je ne pense pas qu’on puisse raisonnablement lui tenir rigueur de restreindre ainsi le joueur. Comme dans beaucoup de jeux du genre, les capacités de notre personnage évoluent au fil d’une partie. Cinq classes de robots sont disponibles, dont quatre à débloquer. Elles ont toutes deux capacités spéciales, comme un lance-roquette, la possibilité de se rendre invisible, un bouclier, un drone, etc… qu’on peut améliorer, tout comme nos caractéristiques de base, au sein d’un même run. Les adversaires pourfendus donnent de l’expérience, et le jeu nous propose de choisir une amélioration à chaque passage de niveau. Sans être drastiques, les différences entre les classes apportent un peu de variété au gameplay.

Roboquest Upgrade
À chaque retour au hub, vous pouvez acquérir des améliorations permanentes.

Côté technique, le jeu fonctionne très bien. Je tourne à 100-130 fps en 1440p sur une 5700 XT et un 5800X3D. La direction artistique est cohérente, et si on adhère au cel shading, l’ensemble est très joli à regarder. La bande son est aussi de bonne facture, bien qu’un peu répétitive. On vous conseille de baisser un peu le son.

Dans l’ensemble, le gunfeel est plutôt bon, et certaines armes, telles que le Gorilla Bolter avec ses balles explosives, sont assez jouissives. Rogue-lite oblige, ces outils d’éclatage de boites de conserve sont aléatoires ; et c’est ici qu’intervient ce que je reproche personnellement le plus au rogue-lite, à savoir la trop grande importance de l’aléatoire. Le jeu a la manie de nous enfermer dans de petites salles avec un tas d’ennemis, dont certains peuvent être de vrais sacs à PV. Dans ces situations, votre run peut s’arrêter purement et simplement parce que vous n’avez pas ramassé une arme faisant suffisamment de dégâts.

C’est d’autant plus frustrant que Roboquest récompense l’exploration. Des secrets sont à découvrir dans chaque biome pour débloquer de nouveaux PNJ, de nouveaux items et de nouvelles zones à explorer. Cet aspect est très réussi, et je pense que, comme pour ma réserve sur les mouvements, c’est au genre du rogue-lite que j’en veux, plutôt qu’au jeu en lui-même. Roboquest apporte tout de même une solution en donnant le choix de plusieurs niveaux de difficulté. Si les modes normal et difficile proposent une expérience somme toute standard, les deux niveaux plus faciles autorisent une progression plus aisée, bien plus adaptées aux joueurs console.

L’avis de MathMoite :

Au premier abord, je n’avais pas spécialement été emballé en regardant du gameplay de Roboquest. C’est en testant avec Stuka que j’ai pu m’apercevoir que finalement, ce n’est vraiment pas si mal et je me suis pris au jeu ! C’est vif et nerveux. Au début, les premiers niveaux s’enchaînent assez rapidement et il ne faut pas longtemps pour nettoyer les petites arènes remplies de robots tueurs. Mais ensuite, ça se corse vraiment et le coté Rogue-lite nous rappellera qu’il ne faut pas partir tête baissée à chaque affrontement si vous ne voulez pas finir en pièces détachées. Les musiques sont réussies, et viendront vous donner de la motivation, mais deviendront vite pénibles si vous restez trop longtemps dans un même niveau. J’aurais aimé avoir plus d’espace dans certaines arènes pour ressentir une plus grande liberté de mouvement. Faute de ça, on se retrouve parfois avec des ennemis en surnombre, dans l’incapacité de trouver une échappatoire et ainsi perdre trop de PV pour les prochaines zones. La montée en difficulté se fait ressentir et j’ai trouvé un manque d’équilibrage entre deux phases de combats. Vous êtes parfois obligés d’attendre derrière un mur et de vous décaler pour tuer un par un les ennemis bien trop nombreux. Mais ça fait partie du gameplay, et après 5 ou 6 heures de jeu, les connaissances des ennemis, des armes et de notre robot feront de vous un meilleur tueur qu’à vos débuts. Roboquest est un bon jeu si on aime le challenge et la rejouabilité.

Good bot

RyseUp Studios aura pris son temps avec l’accès anticipé de Roboquest, mais à l’arrivée, le jeu est une réussite. La base du gameplay est saine, et le jeu est amusant. La composante coopération est bien intégrée et permet de passer un bon moment avec un ami, même s’il ne faut pas vous attendre à une expérience demandant de la coordination entre les deux joueurs. Roboquest est un rogue-lite très classique, et très bien exécuté. Ni plus, ni moins. Si vous aimez le genre, et que vous appréciez les FPS arcades, on peut parfaitement vous le recommander.

Vous avez du mal à vous y retrouver dans le catalogue Steam ? Alors suivez le groupe de curation NoFrag pour vous aider à séparer le bon grain de l’ivraie.

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3 Commentaires


  1. Plus on débloque des évolutions via la meta-progressions (les objets et fragments surtout), plus on a un personnage mobile. Avec tout de débloqué ça offre un paquet d’outils (un des outils fait assez bien office de gros dash).
    Après il y des upgrades de vitesses durant une run, et surtout de quoi jouer pour prendre de la mobilité (rails + boost de vitesses, slides, rocket jumps).

  2. Oui, en effet, et c’est pour ça qu’on peut pas bâcher le jeu là-dessus. Ça fait partie de la progression. Je trouve ça juste un peu dommage qu’on soit aussi peu mobile au démarrage. Mais comme tu dis, plus on joue, plus on débloque des trucs, et plus le jeu est fun.

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