[TEST] illWill : un rétro-FPS bourrin et très réussi

Découvert avec sa démo lors du Steam Néo Fest d’octobre 2022, illWill nous avait bien plu. Résolument rétro dans le principe, et avec une esthétique très bizarre, le jeu proposait également un très bon feeling. Après quelques mois de retard, il est enfin sorti et j’ai pu m’y plonger pour vérifier si notre ressenti se confirmait. Pas la peine de tourner autour du pot : si vous aimez le genre, n’hésitez pas, c’est excellent, bien qu’un peu court.

Genre : Rétro-FPS | Développeur : Slava Bushuev | Éditeur : Slava Bushuev | Plateforme : Steam | Configuration recommandée : Processeur Intel Core i5-9600K / AMD Ryzen 5 3600, 16 Go de RAM, NVIDIA GeForce GTX 1080 / AMD Radeon RX 5700 XT | Prix :  19,5 € | Langues : oui | Date de sortie : 13/04/2023 | Durée de vie : 5h en ligne droite, beaucoup plus pour aller au bout des challenges

Test réalisé sur une version commerciale.

Classique, mais tellement bon

illWill est un rétro-FPS qui s’inspire des plus anciens Doom-like : vous avez plusieurs types d’armes, comme le fusil à pompe, le railgun, ou encore le lance-grenades, et il n’y a jamais besoin de recharger. De même, santé, armure et munitions se trouvent par terre ou dans des cercueils à casser, les seuls objets interactifs en dehors des boutons et des clefs. Les ennemis, quant à eux, réagissent plus ou moins en fonction des pétoires utilisées, un peu comme dans DOOM Eternal, il faudra donc s’habituer à en changer, même en plein combat. Si, la plupart du temps, les vagues d’adversaires restent de taille raisonnable, certaines phases en arène très bien réalisées m’ont fait penser à Serious Sam, et nécessitent de faire du crowd control, tout en basculant sur les armes les plus adéquates.

Rien de bien original, me direz-vous, mais peu importe, car le feeling est vraiment très plaisant. D’une part, les déplacements sont dynamiques, la caméra se penchant légèrement lors des strafes, avec des mouvements rapides et un double saut. Et d’autre part, les armes ont une sacrée patate et ça fait bien plaisir ! Que ce soit au niveau du sound design ou graphiquement avec les explosions de gore et les démembrements, on est encouragés à massacrer les monstres dans une jouissance extatique. Il n’y a clairement pas besoin de plus pour faire un bon jeu !

Étrange, mais pas si moche

Un point sur le scénario : il n’y en a pas.

S’il y a un point sur lequel se démarque illWill par rapport à ses inspirations, c’est bien son esthétique, qui mélange à la fois la simplicité de l’ancien et le rendu lisse, parfois presque plastique, du moderne. C’est franchement réussi et certains niveaux font même forte impression. En plus, ça tourne très bien sur à peu près n’importe quoi, même quand des dizaines de cadavres jonchent le sol et que cinquante autres ennemis sont en train de prendre des roquettes dans la figure. Les dix cartes du jeu sont plutôt variées, puisqu’elles ont toutes leurs particularités visuelles et des level design qui leur sont propres, mais on en demanderait volontiers davantage. Dommage que le développeur n’ait pas proposé plusieurs niveaux dans chaque univers, ce qui aurait permis de rallonger la durée de vie. En difficulté normale – sur les trois proposées -, qui m’a paru déjà assez coriace parfois et m’a obligé à recommencer quelques portions, j’ai traversé l’ensemble du jeu en cinq heures. Néanmoins, une fois « l’histoire » terminée, on a la possibilité de refaire le jeu avec des modifications, comme par exemple deux fois plus d’ennemis, une seule arme, mais c’est un laser, ou alors, tous les ennemis sont des painheads – personnages qui explosent au contact. De plus, il y a quelques items cachés qui peuvent constituer une source de motivation pour refaire le jeu en entier – on ne s’en lasse de toute façon pas si aisément !

Si vous voulez voir ce que ça donne concrètement en action, j’ai enregistré un peu de gameplay vers le premier tiers du jeu :

Une très bonne expérience

illWill est un pur hommage aux Doom-like des années 90, mais doté d’un gameplay tout de même plus moderne, avec des déplacements très dynamiques, et des ennemis plus sensibles à certaines armes. Le feeling global est très bon, c’est gore, c’est plutôt joli graphiquement et ça tourne comme une horloge. Le jeu n’est malheureusement pas très long, mais il y a de quoi refaire les niveaux avec des modificateurs ou tout simplement une difficulté supérieure pour les plus acharnés. Si vous aimez le genre, il ne faut pas hésiter, on est dans le haut du panier.

Vous avez du mal à vous y retrouver dans le catalogue Steam ? Alors suivez le groupe de curation NoFrag pour vous aider à séparer le bon grain de l’ivraie.