Initialement sorti en accès anticipé le 26 janvier 2017, Days of War avait comme ambition de faire revivre Day of Defeat, c’est en tout cas ce qu’il aimait matraquer à la moindre occasion. Mais le manque de contenu et l’équilibrage à la ramasse couplés aux soucis techniques ont eu rapidement raison de lui : en quelques semaines, le jeu était déserté. Alors les développeurs se sont retirés pendant plusieurs années pour préparer une nouvelle version, disponible depuis le 30 janvier sur Steam. Des mois de travail, pour pas grand chose.

Days of War 2 scaled

On était à deux doigts d’avoir le Maréchal Pétain sur la home de NoFrag

Days of War, c’est la rencontre de Counter-Strike et Day of Defeat. Enfin en théorie, selon les développeurs. Dans les faits, il n’a ni la profondeur d’un CS ni le fun d’un DoD. La question est simple : pourquoi dépenser 20€ pour une version au rabais des jeux précédents ? Je n’ai pas trouvé de réponse. Days of War n’a aucune âme et ne se distingue à aucun niveau : c’est moche, c’est mal équilibré, les animations datent des années 90 et il y a toujours de gros soucis côté netcode. Pourtant, c’est l’avalanche de contenu : 12 cartes, 60 armes, un système de pénétration dynamique des balles ou encore du gore et des démembrements. Malheureusement, j’ai l’impression que les développeurs ont mal compris l’échec original qui était plus profond qu’un problème d’abondance. Quantité n’est pas qualité. Ce n’est pas un système de progression pour débloquer des skins et des sprays qui sera suffisant pour faire revenir des joueurs ou déplacer des gens d’autres titres similaires qui ont encore une playerbase plus établie : Day of Defeat: Source, Day of Infamy (dans un style moins arcade) ou encore Call of Duty: WW II. Ironie ultime, même DoD: Source, sorti en 2005, rassemble toujours plus de monde.

Dans le fond, Days of War n’est pas un mauvais FPS, il est simplement sans intérêt, fade, totalement lambda et ne propose rien d’autre que de surfer sur la nostalgie d’un jeu vieux de 15 ans. Battalion 1944 a essayé de faire la même chose, ça s’est plutôt mal passé. On regrette que les développeurs n’aient pas pris cette longue période de silence pour retravailler les bases et prendre un risque et proposer quelque chose de frais plutôt que pondre des cartes à la chaîne sans prendre le temps de les tester. Elles sont pour la plupart très mal équilibrées, bien que l’on puisse applaudir les ambiances différentes : Afrique, Europe ou front de L’Est. La réflexion est identique pour les armes présentes en grand nombre, mais rien ne vaut un bon Kar98 ou une STG. On a l’impression d’un jeu brouillon, développé en huis clos au lieu de le faire en concert avec la petite communauté active.

Si vous avez envie de jouer à Day of Defeat, jouez simplement à Day of Defeat. De toute manière, même si vous êtes fan de la franchise, les serveurs de Days of War sont déjà vides sauf si vous préférez tuer des bots plutôt que des vrais joueurs, en témoigne ma vidéo enregistrée le jour même de la sortie. Le jeu a raté sa première fenêtre de tir ainsi que la seconde, et il est temps pour les développeurs de passer à autre chose. 

Days of War est disponible sur Steam pour 16,79€.

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4 Commentaires


  1. Et ça repart dans les oubliettes de Steam, dans une/deux semaine il plafonne à moins de 100 joueurs. Merci pour l’avis tranché et le Test.

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