Eh oui, ce n’est pas la première preview de CULTIC que nous écrivons. Mais que voulez-vous, quand on aime, on ne compte pas. Et si on s’était déjà entiché du boomer shooter de Jason Smith lors de la sortie de sa démo en juin dernier, le lancement de son premier chapitre nous a permis de confirmer nos sentiments à son égard. Nous n’avons donc plus à nous cacher, et nous pouvons maintenant sereinement clamer haut et fort notre amour pour ce successeur spirituel de Blood, ô combien plaisant à jouer.

Genre : boomer shooter entre tradition et modernité | Développeur :  Jasozz Games | Éditeur : 3D Realms | Plateforme : Steam | Configuration recommandée : CPU AMD Ryzen 5 3600 / Intel i5-9600, GPU NVIDIA GeForce GTX 1070, 8 GB de RAM | Prix : 10€ | Langues : anglais | Date de sortie : 13/10/2022 | Durée de vie : 3-4 heures

Test réalisé sur une version éditeur.

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Morir es vivir

Chapitre deux

Selon la FAQ du jeu, le chapitre deux contiendra la fin de l’histoire et devrait proposer à peu près autant de contenu que ce début d’aventure. Par contre, il sera vendu de manière séparée et il faudra donc repasser à la caisse.

Pour celles et ceux qui n’auraient pas lu notre première preview, on va commencer par une piqûre de rappel. Dans CULTIC, vous incarnez un inspecteur de police enquêtant sur une série de disparitions et d’homicides, vraisemblablement liée à un mystérieux culte officiant dans la région. En vous rendant sur un lieu clé de votre investigation, vous allez vous faire assassiner. Mais visiblement pas très satisfait de votre sort, vous allez vous réveiller, sortir du charnier dans lequel on vous a placé et chercher à vous venger, en oubliant toute déontologie. Voilà les bases, très saines, de l’histoire de CULTIC. Mais on ne va pas se le cacher, même si quelques notes disséminées ici et là permettent d’en apprendre un peu plus, le scénario du jeu est surtout un bon prétexte pour aller éclater à la dynamite toute personne encapuchonnée qui se mettra en travers de votre chemin. 

Le fils spirituel prodige

Un héros revenant à la vie, de la dynamite et des cultistes à capuche, difficile de ne pas penser à Blood, le Doom-like de Monolith sorti en 1997. Mais malgré une esthétique résolument rétro, le titre de Jason Smith n’est pas qu’une vulgaire resucée de son inspiration. Non, le jeu se veut moderne sur plusieurs points. Par exemple, la palette de mouvement offerte au joueur ne détonnerait pas dans une production AAA de 2022. Le héros de CULTIC peut enchaîner glissades, dash et dropkick en une fraction de seconde. Les mouvements sont fluides, nets, et permettent de gérer avec aisance la distance avec les ennemis, et les déplacements entre les différents couverts.

Les interactions avec l’environnement aussi sont bien plus poussées qu’en 1997. Si les adversaires sont bien des sprites en 2D comme à l’époque, les objets du décor sont bel et bien en 3D et interactifs. À court de munitions, il est par exemple envisageable de se saisir d’une lanterne et de la fracasser sur un cultiste afin de l’immoler. Les sempiternels barils explosifs peuvent également servir de grenades improvisées. Et si vraiment vous n’avez rien sous la main, un coup de pied bien placé suffit souvent à rappeler aux cultistes qu’ils sont eux aussi soumis à la gravité.

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Promis, ils ne se réveilleront pas

Pimp My Gun

En fouinant des les niveaux vous pouvez dégoter des kits d’amélioration permettant de modifier vos jouets préférés afin d’augmenter la taille de leurs chargeurs, leurs dégâts, etc.

Mais le jeu n’est pas avare en munitions, et vous serez rarement obligé d’en venir à de telles extrémités. Vous allez principalement faire parler la poudre pour réduire au silence tous vos opposants, et quand il s’agit de pétoire, CULTIC excelle. L’arsenal reste relativement classique et propose un ensemble hétéroclite de joujoux du siècle dernier couvrant les archétypes habituels (arme de poing, shotgun, pistolet-mitrailleur, sniper, etc.). Mais la grande majorité des flingues offrent des sensations particulièrement réussies. Le moindre coup de feu est un plaisir auditif et visuel. L’écran tremble, la déflagration illumine l’environnement, le projectile voyage jusqu’à sa cible et finit généralement sa course dans une tête encapuchonnée, provoquant ainsi un déluge de fluides corporels. C’est simple, violent, viscéral, et extrêmement réussi. Ce gunfeel extrêmement plaisant permet d’offrir un véritable sentiment de puissance au joueur, qui pourtant reste aussi très vulnérable face aux attaques adverses.

Eh oui, car même si vous pouvez abattre un déluge de feu sur vos ennemis, vous pourrez aussi vous faire stopper net dans votre folie meurtrière par deux petites cartouches de calibre 12 dans le buffet. Les combats de CULTIC sont donc en général extrêmement dynamiques, puisque le joueur doit faire appel à toute sa panoplie de mouvement et constamment naviguer entre les différents couverts pour éviter de finir en pâté pour cultiste.

Un pari réussi

Nous avions déjà pu constater toutes ces qualités avec la démo du titre. Mais à l’issue de notre première preview, nous nous demandions si Jason Smith allait réussir à proposer une expérience satisfaisante sur la durée. Eh bien, la réponse est tout simplement oui. Sur les 3-4h de gameplay qu’offre le premier chapitre de CULTIC, les situations sont variées et les missions inspirées. Les niveaux s’enchaînent de manière cohérente tout en offrant des décors diversifiés. Vous allez être amenés à faire du CQB dans un bateau, à éviter des snipers dans un canyon où les cultistes font du camping, ou encore à défoncer des squelettes dans une crypte maudite, le tout dans la joie et l’hémoglobine. Et rassurez-vous, contrairement à un Project Warlock II ou à un Forgive Me Father, ici pas de clés rouges, taupe, ou saumon à récupérer dans des niveaux labyrinthiques. Le level-design est bien pensé et vous ne devriez jamais être trop perdus.

De plus, le jeu arrive à gérer son rythme et son ton, pour toujours casser la routine. Dans un même niveau, il peut parfois osciller entre le survival horror light et le shooter frénétique. Commencez une mission en dynamitant des cultistes par paquets de dix, cinq minutes plus tard, vous serez peut-être pourchassés par un lunatique armé d’une tronçonneuse dans une caverne sombre, avec un briquet pour seule source de lumière.

Mode horde

CULTIC propose également un mode horde, dans lequel devez latter des cultistes, vague après vague, le plus longtemps possible. Et oui, il y a bien un leaderboard pour comparer son e-penis avec celui des copains.

En parlant d’antagonistes, le bestiaire permet lui aussi de renouveler un peu l’expérience. Tout au long de ce premier chapitre, vous allez découvrir de nouveaux ennemis, qui vous forceront à vous battre légèrement différemment. Ces derniers sont en général assez agressifs et forcent les joueurs à bouger constamment. Mais malheureusement, l’IA a parfois du mal avec les engagements à longue distance, et les créatures les plus imposantes ont la fâcheuse tendance à rester bloquées assez facilement dans le décor. Mais c’est bien une des seules critiques que nous aurions à former à l’égard de ce première chapitre de CULTIC, qui devrait ravir tous les amateurs de boomer shooters qui ne seront pas allergiques à son esthétique assez singulière.

Vivement la suite

Impossible pour nous de ne pas aimer ce premier chapitre de CULTIC. Le boomer shooter propose une expérience particulièrement plaisante, résolument moderne sur certains points, avec des combats réussis et des niveaux variés. On attend maintenant le deuxième chapitre avec impatience, et on espère que son développeur, Jason Smith, continuera sur son excellente lancée.

Vous avez du mal à vous y retrouver dans le catalogue Steam ? Alors suivez le groupe de curation NoFrag pour vous aider à trier le bon grain de l’ivraie.

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8 Commentaires


  1. J’ai fait les 3 1er niveau (j’en suis a la mine), et c’est franchement tres bon, on pourra juste regretté une D.A quand même moins inspiré que celle du vénérable (et cultissime) Blood, de Monolith, espérons que la suite sera un poil plus variée.
    Cela dit, le level design est tres correcte et effectivement le feeling des armes est excellent, j’ai hâte de faire la suite.

    Décidément, entre Prodeus et CULTIC, c’est une bonne période pour être fan de « boomer shooters » 🙂

  2. J’ai trouvé la démo cool suite à votre review, ça passe direct à la caisse. Entre Cultic et Prodeus, on est gâtés niveau FPS cet automne (A croire qu’on s’est donné le mot Shamanix, je n’avais pas vu ton post).

    A noter que le jeu est à 9.99 et même 8.19€ via le code FALL18 chez greenmangaming.

  3. J’avais hâte que ça sorte après avoir testé le démo il y a une quinzaine de jours. Je vais me le prendre ce week-end. Je trouve le fait d’avoir deux « jeux » différents pour couvrir les deux chapitres assez étrange par contre.

    Regardez Turbo Overkill aussi les boomers, il est en early access et son épisode 2 doit sortir ce mois.

  4. A des années lumières du tristounet Prodeus.
    Enfin un univers qui change un peu.

  5. J’ai bientôt fini Prodeus, donc cette sortie tombe à « poing » nommé.

  6. OK, j’en suis a ce qui est certainement le dernier boss du chapitre 1 (qui fait un peut penser a « The Icon of Sin), et donc de l’early acces, et je doit dire que le jeu est génial ! 🙂

    Tellement vivement la suite ! Même si du coup le modèle économique n’est pas génial, lui.

  7. Attention c’est pas une early acces mais une 1.0. Sinon pour le moment je n’ai que quelque heures de jeux et j’adore vraiment. C’est moins fous que Blood mais l’ambiance et le feeling sont géniaux.

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