Annoncé il y a deux mois, Vampire Hunters, un petit rétro-FPS atypique, ne nous avait pas spécialement tapé dans l’œil lors de sa présentation en vidéo. Mais après l’essai de sa démo, nous avions été conquis par cette proposition de rogue-lite dans un couloir, reprenant le concept de Vampire Survivor : des armes, des vampires et des améliorations, pour tenter d’aller à chaque fois un peu plus loin. La sortie en accès anticipé le confirme : le jeu est une très bonne surprise, sans trop de prétention, mais très addictif.

Genre : Rétro-FPS Rogue-lite | Développeur : Gamecraft Studios | Éditeur : Gamecraft Studios | Plateforme : Steam | Configuration minimale recommandée : Processeur 4 cœurs 2,4 GHz, 4 Go de RAM, Nvidia GTX 460 | Prix : 9,75 € | Langue : Anglais | Date de sortie en accès anticipé : 26/07/2023 | Durée de vie : Une dizaine d’heures pour battre le dernier boss

Preview réalisée sur une version fournie par l’éditeur.

Vampire Hunters

Un mélange d’idées

Imaginé lors d’une game jam au sein du studio brézilien Gamecraft Studios, Vampire Hunters est un mix de plusieurs concepts. Tout d’abord, et ils ne s’en cachent pas, les développeurs ont repris ce qui fait le sel de Vampire Survivor – un top-down shooter avec des marées de vampires –, c’est-à-dire l’aspect rogue-lite et die & retry. Pour faire simple, on commence avec une arme toute simple face à peu d’adversaires plutôt faibles, et au fur et à mesure, on monte en puissance, tout comme les vampires devant nous, qui sont également de plus en plus nombreux. Inévitablement, la mort survient prématurément, et il faudra gagner de l’or pour acheter des upgrades pour son personnage. L’autre inspiration vient des boomer shooters comme DOOM (1993), ce qui se ressent plutôt du côté de la direction artistique. D’autre part, même s’ils présentent leur mécanique d’accumulation d’armes comme unique, elle est très proche de ce que proposait MOTHERGUNSHIP en 2018. On peut avoir cinq, six, voire dix armes à l’écran pour déchaîner un feu incroyable sur nos ennemis, ce qui est complètement débile, mais extrêmement jouissif. Enfin, le level-design est très limité, puisqu’il est restreint à un très long couloir, que l’on est obligé de parcourir sans s’arrêter, car une sorte de chariot nous pousse fatalement de l’avant si l’on est tenté de trop traîner. Les niveaux – deux, avec une variation chacun – s’achèvent sur un boss ayant une particularité de game design. Sans casser trois pattes à un canard, cette phase s’avère plutôt plaisante lorsque l’on a compris ce qu’il fallait faire.

Pourquoi c’est bien ?

Il y a beaucoup de musiques disponibles et elle sont globalement de bonne qualité. Par contre, une seule tourne en boucle à chaque run, ce qui peut un peu taper sur les nerfs au bout d’un moment.

Sur le papier, Vampire Hunters ne fait pas forcément rêver, mais clavier et souris en main, l’expérience m’a tout de suite captivé. Alors certes, les armes n’ont pas de recul, mais le sound-design vient compenser ce petit manque de sensations, tout comme la profusion d’effets visuels lorsque l’on commencer à accumuler plusieurs armes différentes. Pourquoi ne pas ajouter un laser en plus de ce mini-gun ? Il ira parfaitement avec ce lance-grenades, ce lance-pieux et ce canon à eau bénite ! On peut également obtenir des armes secondaires, qui s’ajoutent sur nos épaules et que l’on peut déclencher séparément du reste. Elles sont généralement plus puissantes, et nécessite un long temps de rechargement. Enfin, on dispose d’armes « passives », telles que des éclairs automatiques, une nuée de rats ou un chat dont je n’ai pas vraiment compris l’utilité. Lorsque l’on tue un ennemi, il y a une probabilité d’obtenir un orbe, permettant de monter en niveau. On peut alors choisir une nouvelle arme ou améliorer une arme existante. Il faudra faire le bon choix pour réaliser des assemblages aussi absurdes que dévastateurs et vraiment très amusants. On peut également récupérer de l’or, que l’on utilisera pour améliorer plein de caractéristiques, une fois la run terminée. On augmentera ses dégâts, la vitesse de rechargement et des dizaines d’autres choses, comme le pourcentage de chance de faire apparaître de l’or ou des orbes d’expérience. Des défis, comme terminer tel niveau avec tel modificateur, ou tuer un certain nombre d’ennemis, octroient de nouvelles armes, ou encore plus d’or, afin d’acheter encore plus d’améliorations. Et c’est terriblement addictif ! D’autant plus que vous n’avez pas besoin de vous investir des heures d’affilée : vous avez dix minutes à perdre avant votre prochaine réunion ? C’est largement le temps qu’il vous faut pour faire une petite run.

Vampire Hunters
Quoi de mieux qu’associer un lance-flammes et un canon à eau bénite ?

Des ajustements et du contenu à prévoir

Si, au début, on parcourt les niveaux de manière plus ou moins fluide, à partir d’un certain moment, comme on récupère beaucoup d’expérience, on peut souvent être interrompu par la montée en niveau. Je ne l’avais pas vu, mais il est possible de changer ce comportement en allant dans les paramètres : on devra alors mettre le jeu en pause soi-même pour choisir ses améliorations. Pour éviter de casser le rythme, il serait donc plus logique de mettre ce mode par défaut. Autre chose à revoir, le contenu : pour l’instant, quatre niveaux peuvent être parcourus, mais il n’y en a réellement que deux originaux, avec dans leur variation, des ennemis plus costauds. Les boss restent les mêmes. Encore une fois, rien qui ne puisse être amélioré avant la version finale.

Si vous voulez voir tout cela en mouvements, voici quelques extraits à différents moments des runs :

Un bon petit jeu sans prétention

Alors qu’il n’est qu’en accès anticipé, Vampire Hunters est déjà un petit rétro-FPS rogue-lite très addictif. Avec sa mécanique d’accumulation d’armes et d’upgrades aussi absurde que jouissive, on se prend à tenter les défis pour débloquer encore plus d’armes et de capacités pour défoncer ces hordes de vampires. Pour l’instant, une bonne dizaine d’heures sera nécessaire pour vaincre le dernier boss, mais rien ne vous empêche de continuer à améliorer votre personnage de manière presque infinie. On espère que d’autres environnements seront ajoutés et que quelques mécaniques seront revues pendant cette phase d’early access. En attendant, pour le prix, on peut déjà pas mal s’amuser, même si l’on ne dispose que de quelques minutes devant soi.

Vous avez du mal à vous y retrouver dans le catalogue Steam ? Alors suivez le groupe de curation NoFrag pour vous aider à séparer le bon grain de l’ivraie.

Article précédentLa première extension d’Icarus sortira le 24 août
Article suivantLes bons plans du week-end restent à la maison

8 Commentaires


  1. Difficile de s’amuser sur un FPS où on ne peut pas inverser la souris. L’option était prévue apparemment.

  2. Bah c’était la norme dans les années 90, POURQUOI JE CHANGERAIS ?

    Y a que sur les TPS manette que je trouve la vue normale plus pratique.

  3. Les reverse-bullet hell, aka les Vampire Survivor like, c’est comme les clickers.
    Quand tu en as fait un, tu les as tous fait.

    Le farming où tu es récompensé chaque 10 secondes, c’est vraiment la dopamine du pauvre…

  4. J’inverse également l’axe vertical de la souris pour tous les fps…. J’ai toujours trouvé ça plus naturel, (peut-être à cause d’un jeu avec pilotage à la base, je ne m’en souviens plus…) et un retour en arrière est compliqué. On doit être assez nombreux car c’est proposé dans tous (ou presque, donc) les jeux.

  5. Bah c’était la norme dans les années 90, POURQUOI JE CHANGERAIS ?

    Y a que sur les TPS manette que je trouve la vue normale plus pratique.

    Y’a que sur les TPS manettes où j’inverse la caméra verticale.

Connectez-vous pour laisser un commentaire