Disponible en accès anticipé depuis le 18 mai 2023, la saga Outlast fait son grand retour avec The Outlast Trials, un jeu d’horreur qui réussit à innover tout en gardant des mécaniques qui lui sont chères. Développé et édité par Red Barrels, studio à l’origine de la franchise, ce titre change un peu les codes des précédents opus puisque l’aventure proposée est axée sur le travail d’équipe jusqu’à quatre joueurs, tout en laissant la possibilité de la parcourir en solo.

Genre : Action, horreur | Développeur : Red Barrels | Éditeur : Red Barrels | Plateforme : Steam, Epic Games Store | Configuration minimale recommandée : Intel Core i7-6700K, 16 Go de RAM, AMD Radeon RX Vega 56 | Prix : 26,99 € (EGS) ou 28,99 € (Steam) | Langue : Anglais, Français | Date de sortie : 18/05/2023 | Durée de vie : potentiellement infinie

Test réalisé sur une version commerciale.

Outlast trials 8

Que la partie commence !

Vous jouez le rôle d’un cobaye et vous avez été recruté de façon douteuse par la Murkoff Corporation afin de tester des méthodes avancées de lavage de cerveau et de contrôle de l’esprit. Malheureusement, pour avoir le droit de sortir de ce complexe, vous devrez survivre et terminer toutes les épreuves qui vous attendent à travers plusieurs cartes où règnent l’horreur, la folie et le malaise. Après une vidéo d’introduction qui ferait rougir Ed Gein, on se retrouve dans la maison des horreurs pour un effectuer un tutoriel (obligatoire) qui nous explique brièvement les mécaniques de jeu. Le décor est planté, on se retrouve très vite à être la proie de multiples tueurs dégénérés.

Comme pour les précédents épisodes de la série, The Outlast Trials est un FPS horrifique où votre principale inquiétude sera de survivre. La peur et le danger sont omniprésents puisque vous ne pouvez pas tuer vos ennemis. Vous devez soit les éviter en fuyant, soit vous cacher avec cette crainte que la partie de cache-cache finisse mal. Croyez-moi, quand on se retrouve sans moyen de défense face à un fou furieux armé d’une machette, on tourne les talons et on court le plus loin possible. Dans ce troisième volet, on reste ici sur le même gameplay avec des mécaniques bien huilées. Une fois le tuto terminé, on se retrouve dans une sorte de complexe hospitalier avec les autres joueurs. Ce lieu fera office de lobby où vous pourrez déambuler dans les couloirs et découvrir les interactions proposées. Je vous en parle un peu plus tard.

Vous serez toujours sous la surveillance des employés de Murkoff Corp

Ça va couper chérie !

Maintenant que vous savez à quoi vous attendre, vous êtes prêt à partir en mission. Après un court trajet fort agréable dans le tram qui vous emmène sur votre lieu de mission, vous vous retrouvez enfermé à l’intérieur d’un hangar labyrinthique. Il fait sombre et le chaos règne à chaque centimètre carré. Pour avoir le droit de sortir, vous allez devoir explorer la carte et terminer des tâches toutes plus horribles les unes que les autres. Derrière chaque porte, se trouve un potentiel danger ; il faut regarder où vous mettez les pieds puisque mines et pièges électriques parsèment tout le niveau. Des fous prêts à vous bondir dessus à la moindre occasion se cachent dans les casiers ou à l’intérieur des coffres. Les ennemis sont nombreux, certains vous chasseront sans relâche pour vous injecter du gaz qui baissera votre santé mentale, et d’autres seront uniquement là pour vous réduire en charpie. Les développeurs ont eu l’idée malicieuse d’afficher le nom – avec seulement quelques lettres qui diffèrent – de vos partenaires sur certains ennemis. Je me suis souvent retrouvé à hurler sur mon coéquipier : « MAIS BORDEL, POURQUOI TU ME PLANTES UN PUTAIN DE COUTEAU ??!! » C’est super bien pensé et ça nous a bien fait marrer.

Afin de vous aider à travers les différentes missions et défis proposés, vous aurez accès à plusieurs outils capables d’étourdir les psychopathes qui vous traquent, de les aveugler, voir à travers les murs et vous soigner. Vous ne pouvez vous équiper que d’une seule compétence et on retrouve ici l’importance de la coopération. Un joueur peut prendre la capacité de soigner, tandis que l’autre utilisera son outil pour détecter temporairement les menaces à travers les murs et ainsi éviter les problèmes. D’autres objets tout aussi indispensables sont quant à eux dispersés sur la carte, mais vous ne devriez pas avoir trop de difficultés à les trouver. Crochet, soin, antidote, pile, brique, et même une batterie capable de recharger instantanément votre compétence. Tous ont leur utilité. Il existe même une salle secrète qui vous offre de nombreuses améliorations, à laquelle vous pourrez accéder en activant simultanément plusieurs interrupteurs.

Une fois de retour de mission, on vous attribuera une note en fonction de vos performances. Cela prend en compte le nombre de fois mis à terre, ou encore si vous déclenchez des pièges. Toutes les stats sont affichées. Une façon de challenger les joueurs qui auront le plaisir d’afficher un « A+ » sur les écrans. Ensuite, vous avez la possibilité de customiser votre personnage ainsi que votre cellule chambre, du sol au plafond, grâce aux récompenses obtenues. Vous pourrez ainsi vous démarquer des autres joueurs et assumer votre côté Valerie Damidot. Ce hub sera surtout l’endroit pour améliorer votre personnage et vos outils auprès du personnel de l’établissement. Il y a même des tables où vous pouvez inviter les joueurs à faire un bras de fer et prouver à vous-même que vous êtes quelqu’un de très très fort !

C’est qui le patron ?

Pour les amateurs de solo, le jeu sera beaucoup plus effrayant et vous serez plus enclin à ressentir de la peur. Le fait d’être la seule brebis parmi les loups rajoute un stress supplémentaire par rapport au multijoueur.

Avec l’expérience acquise lors des deux premiers opus, le studio réussi à retranscrire une ambiance malaisante et c’est vraiment bien maitrisé. Chaque pièce dans laquelle on se retrouve nous montre qu’ils savent parfaitement jouer avec le sentiment d’horreur, et les tâches que l’on doit accomplir sont toutes aussi gores les unes que les autres. Vous devez par exemple, chercher des clés en glissant votre main à l’intérieur de corps éventrés ou décapités, broyer des PNJ, etc. Les niveaux sont bien détaillés et travaillés pour faire en sorte que l’on ne se retrouve jamais dans une impasse – enfin… presque jamais. Il y aura toujours une cachette, un passage ou une porte à côté de vous pour vous échapper si nécessaire. Le titre jouit aussi d’une bande son qui colle au genre, d’une traduction complète en français et de doublages plutôt bien maitrisés. L’IA quant à elle, fait parfois défaut, mais le studio travaille encore sur le titre, puisque que nous ne sommes pas sur une version finale, rappelons-le.

Côté technique, The outlast Trials tient la route et est graphiquement réussi. Bien qu’il soit en accès anticipé, le titre est déjà bien optimisé et les environnements sous Ray-tracing ont vraiment de la gueule. La direction artistique montre une représentation parfaite du gore et on se demande même parfois si les développeurs sont sains de corps et d’esprit. Chaque pièce est une scène d’horreur reflétant le tableau de la torture et de la perversité.

Un troisième volet qui en a dans le ventre

Dans les nombreux jeux d’horreur disponibles sur le marché, il y a les références comme Outlast ou encore Amnesia et il y a les autres. Red barrels réussit son grand retour là où beaucoup d’autres ont échoué. L’intégration du multijoueur coopératif est vraiment bien réalisée, et même si parfois, le gameplay peut se révéler répétitif, j’éprouve toujours une satisfaction et un profond soulagement de sortir en vie après chaque mission. Même si ça ne dérange pas vraiment l’expérience, on espère cependant que les petits défauts d’IA seront réglés et d’avantage de contenu viendra s’ajouter lors des prochaines mises à jour. Que vous soyez seul ou entre amis, The Outlast Trials est un titre qui mérite d’être essayé. Six ans après un épisode 2 frustrant et un peu décevant, les développeurs reviennent en force et font de The Outlast Trials une nouvelle référence dans l’univers du jeu d’horreur.

Vous avez du mal à vous y retrouver dans le catalogue Steam ? Alors suivez le groupe de curation NoFrag pour vous aider à séparer le bon grain de l’ivraie.

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2 Commentaires


  1. Ca se joue à combien ? 2 ? 4 ?

    Solo, deux, trois ou quatre c’est corrigé !

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