002f4e

Note préliminaire : la société Activision nous a fait savoir par l’intermédiaire de son cabinet d’avocats qu’elle ne nous a jamais autorisés à diffuser d’images de Quake Wars et que nous devions toutes les supprimer de notre site sous peine de poursuites judiciaires en nous indiquant que la reproduction d’une oeuvre est constitutif du délit de contrefaçon, délit pénalement et civilement répréhensible. Vous ne verrez donc plus de captures d’écran de Quake Wars sur NoFrag à moins que nous ne trouvions un accord avec Activision.

Depuis la sortie de la bêta, la nouvelle mode est de taper sur la tête de Quake Wars :

  • Les fans de Wolfenstein se disent déçus par le gameplay dénaturé ;
  • Les fans de next-gen-HD se disent déçus par le moteur 3D qui ne tient pas ses promesses ;
  • Les fans de Battlefield se disent déçus car ils considèrent Quake Wars comme un mauvais clone ;
  • Les fans de Quake se disent déçus par la mollesse des combats ;
  • Les fans d’Elvis se disent déçus par l’absence de Pelvic Thrust ;
  • Etc.

Finalement, il n’y a guère que moi et les dizaines de milliers de joueurs qui peuplent les serveurs qui semblons prendre notre pied ! Explications : [–SUITE–]

Rapide présentation du jeu

(Si vous avez suivi l’actualité de QW, passez au chapitre suivant)

Quake Wars est un jeu basé sur un système d’objectifs identique à celui de Wolfenstein Enemy Territory : les attaquants doivent remplir une suite de missions en un temps limité pour gagner un round. Dans la carte de la bêta, les humains construisent un bâtiment pour désactiver les champs de force Strogg. Ils pénètrent ensuite la base Strogg pour faire exploser des grilles dans les égouts. Ceci fait, ils ont accès à un terminal où ils peuvent inonder les égouts histoire de faire chier les Stroggs qui devront ensuite tout nettoyer.

Le jeu permet d’incarner un medic, un ingénieur, un sniper, un artilleur, etc. Chaque classe de personnage possède des spécificités et des capacités très importantes qu’il est indispensable d’utiliser conjointement avec votre équipe si vous souhaitez gagner. Un système d’expérience non persistant vous permet d’améliorer ces capacités.

Quake Wars intègre des véhicules sur terre, sur mer et dans les airs. D’après mes premières expériences, et conformément à ce que nous affirmait Splash Damage, ces véhicules sont utiles, mais leur place est beaucoup moins importante que celle de l’infanterie.

Enfin, il faut souligner que QW est très différent de BF2142 : les cartes sont conçues pour accueillir 24 joueurs, les véhicules sont dispensables, la plupart des combats se déroulent dans des bâtiments, il n’y a jamais plus d’un objectif principal à remplir, l’infanterie est rapide, une ligne de front est implémentée dans le jeu, etc. Bref, il y a autant de points communs entre BF2142 et QW qu’entre Quake et Half-Life. Voilà qui est dit, à présent mes impressions :

Premier contact repoussant

Qu’est-ce qui a bien pu passer par la tête de Splash Damage quand ils ont décidé de limiter par défaut le framerate à 30 images par secondes ? J’imagine qu’ils se sont dit que si 30 FPS étaient la norme sur console, ça devrait aussi convenir aux joueurs sur PC. Le résultat, c’est un framerate très stable, mais un jeu que de nombreux vétérans considéreront comme quasiment injouable. Pour vous donner une idée, si vous souhaitez faire un 180° en 1/5° de seconde, vous ne verrez qu’une image tous les 30°. Bien sûr, au gamepad on n’a pas ce problème, mais la souris permet et encourage à réaliser de tels demi-tours ultra rapides. Pour obtenir un framerate décent, il est actuellement obligatoire de faire un tour dans le fichier de configuration (Mes_Documents\ETQW\base\etqwconfig.cfg) pour y ajouter ce type de variable :
– seta com_unlockFPS « 1 »
– seta com_unlock_maxFPS « 120 »

Deuxième aspect repoussant au premier abord : le HUD est saturé d’informations. Votre barre d’énergie et vos munitions sont représentées de façon élégante et discrète, mais à côté de ça le jeu vous indique qu’une nouvelle mission est disponible, qu’un raid aérien a été lancé, que l’objectif se trouve à 57m sur votre droite, que le prochain respawn aura lieu dans 12 secondes, que les GDF ont posé un explosif, qu’un point de respawn vient d’être créé, qu’il reste 4 minutes à tenir, qu’un joueur vous invite à rejoindre sa fireteam, que vous venez de gagner un rang en expérience et tout ça quasiment au même instant. Splash Damage a voulu rendre le jeu accessible en prenant le joueur par la main et en lui indiquant tout, mais au final le débutant se retrouve totalement noyé sous un flot d’informations. Heureusement, après une petite heure, vous serez déjà beaucoup moins perdus et vous réussirez à traiter ces infos naturellement. Vous pouvez d’ailleurs choisir de ne pas afficher la plupart des éléments du HUD.

Ca reste une bêta

Avec un Core 2 Duo et une GeForce 8800GTX, le moteur 3D se stabilise autour de 70FPS avec les détails poussés au maximum en 1600×1000. Et oui, en réglant le jeu ainsi, les graphismes sont quasiment aussi beaux que les screenshots diffusés par l’éditeur ! Malheureusement, malgré ce framerate relativement élevé, il y a un je ne sais quoi dans les déplacements qui donnent l’impression que les mouvements ne sont pas fluides et les combats confus, surtout au corps à corps. C’est peut-être dû au netcode, difficile à dire, mais il serait vraiment catastrophique que ce défaut ne soit pas corrigé, car il donne la désagréable impression de jouer avec un framerate faible, même quand ce n’est pas le cas. A noter aussi que le jeu semble très dépendant du CPU. Toujours sur notre Core 2 Duo équipé d’une 8800GTX, il est impossible de gagner plus de 30% de performance en baissant les détails graphiques. Tout ceci reste évidemment une bêta et il est beaucoup trop tôt pour juger de la réalisation technique de la version finale.

Une fois dans le bain, ça démoule

QW est un pur FPS de teamplay. C’est un pur FPS car les véhicules y ont une importance mineure et que la majorité de l’action se déroule à pied, l’arme au poing, le doigt enfoncé sur la détente. Les combats ont généralement lieu à courte distance autour de l’objectif principal qui n’est jamais à plus de quelques secondes de marche. Il est alors très important de savoir viser tout en se déplaçant, car contrairement à la majorité des jeux récents, les mouvements ont peu d’influence sur la précision des armes. QW n’est pas un FPS où l’on doit s’arrêter pour viser, mais un jeu dynamique où les déplacements ont autant d’importance que la précision, à moins bien sûr de sniper où de tirer à longue distance.

QW est un FPS de teamplay car toute l’action est centrée sur un objectif principal qu’il vous est parfaitement impossible d’atteindre sans l’aide de vos coéquipiers. Chaque objectif ne peut être rempli que par une classe bien précise : les Soldats détruisent les portes, les Ingénieurs construisent les bâtiments, les Covert Ops hackent les terminaux, etc. Mais sans Medic pour vous soigner, sans Field Ops pour faire tirer l’artillerie et sans vos coéquipiers pour vous couvrir pendant que vous accomplissez la mission, vous avez peu de chance de vous en sortir étant donné que la quasi-totalité des défenseurs sont réunis autour de l’objectif principal.

Ce qui rend QW intéressant, ce sont d’une part les échanges de tir qui nécessitent du skill pour bouger et tirer en même temps, et d’autre part l’utilisation des classes qui permettent aux joueurs d’inventer des techniques de combat originales en s’appuyant sur leur ruse et leur sens tactique. En somme, c’est un jeu complet et très gratifiant où les joueurs peuvent s’épanouir grâce à la multitude de techniques offertes par la centralisation de l’action autour d’un objectif commun, les différentes classes, et le dynamisme des combats. Alors pourquoi le jeu écope-t-il d’un aussi mauvais feedback sur les forums ? Sans doute à cause de la première heure de jeu qui n’est pas très agréable et du framerate bloqué à 30FPS par défaut. Quoi qu’il en soit, sur les serveurs, les joueurs sont nombreux et semblent bien s’amuser.
Article précédentCondemned 2 : premières images
Article suivantHour of Victory bat des records de nullité