…et ce n’est même pas NoFrag qui le dit ! C’est Jeff Kaplan lui-même, dans une interview accordée au quotidien allemand Süddeutsche Zeitung (contenant une série de questions passionnantes qui ferait pâlir Jean-Jacques Bourdin), qui lâche qu’il est « la personne la moins intelligente dans l’équipe d’Overwatch ». C’est donc super rassurant de voir cette personne au poste de Game Director, et une explication au fait que Blizzard est incapable d’équilibrer son jeu sans faire des changements chaque mois.
On en apprend aussi un peu plus sur la jeunesse de Jeff, qui, plus jeune, jouant en ligne à Quake sur une mauvaise connection internet, était insulté de « HPB » pour « High Ping Bastard » et se faisait souvent crier dessus pour qu’il quitte le serveur. C’est probablement à ce moment que tout a basculé pour Jeff, expliquant son combat actuel contre toutes formes de mauvais comportement sur Overwatch. Par contre, la question de savoir comment il est passé du statut de « vrai joueur de FPS » à « joueur d’Overwatch » reste un mystère. La réponse se trouve probablement dans les années sombres qu’il a passées sur Everquest, où il était leader d’une communauté, un chef respectueux, impertinent et non un vulgaire troll.
» J’étais très impertinent, mais je ne pense pas que j’étais un troll «
Vous pouvez retrouver le reste de l’interview par ici, si le rapport à l’argent de Jeff ou encore son rêve fou de gérer un parc d’attraction Blizzard vous intéressent.
connexion en bon François 🙂
Le gars doit surtout sans arrêt faire l’éloge/revaloriser ses développeurs (particulièrement les spécialistes) pour qu’ils restent chez Blizzard, et il le fait pas mal par l’auto-dérision (cf. ses interventions aux BlizzCon).
En ayant le dernier mot sur de nombreuses décisions affectant le jeu, il fait pas mal de management, et ça ressort dans son discours : renforcement positif, admettre que des erreurs ont été faites, toujours conclure sur de l’amélioration dans un futur proche. Ça sort tout droit des méthodes de management d’une équipe.
L’interview est un peu plus intéressante à propos de ses premiers échecs en tant qu’écrivain, sa frustration vis à vis du succès (rapport à ses grands frères et ses parents), mais surtout le fiasco du projet Titan – qui en aurait découragé plus d’un dans l’équipe, entre démotivation et départs – et la difficulté de croire en une nouvelle IP, avec les géants Warcraft/Starcraft/Diablo qui ne permettent pas la médiocrité.
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