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La plupart des FPS présentés à la Gamescom sont des suites de suites ou des clones de jeux déjà existants, alors quand nous avons l’occasion d’essayer un titre 100% original comme Hawken, c’est toujours un plaisir ! Lorsque les premières vidéos sortirent il y a neuf mois de cela, seuls neuf développeurs travaillaient sur le jeu et la plupart ne touchaient même pas de salaire. Aujourd’hui, à quatre mois du lancement de l’open beta, ils sont 21 salariés à bosser sur le jeu et les investisseurs ont mis 10 millions sur la table pour assurer la promotion du titre : web series, comics, roman, la totale !

Mais comme me l’a expliqué Khang Le, le Creative Director de Hawken qui travaille également sur la partie graphique, tout ça c’est du marketing. Le coeur du projet, c’est avant tout le jeu, alors installons-nous aux commandes et voyons ce qu’il a dans les tripes :[–SUITE–]

Pas de doute, c’est bien un FPS

Si Mechwarrior Online n’a pas vraiment sa place sur NoFrag, ce n’est pas le cas de Hawken. Bien qu’on y pilote des Mech de plusieurs tonnes, les sensations sont très proches de celles d’un FPS : la vitesse des déplacements, le temps nécessaire pour détruire l’adversaire, le nombre d’armes, l’équipement disponible… Tout ceci pourrait parfaitement être transposé sur un FPS dans lequel on jouerait un être humain. Par contre, la vitesse de rotation est limitée afin de simuler la masse de votre Mech et il est donc impossible de faire un 360 instantanément.

Pour vous donner une idée, disons que si l’ennemi est en face de vous, vous n’aurez aucun mal à le garder dans votre viseur, mais il vous faudra un petit quart de seconde pour pivoter de 90° et il y a même une touche pour faire un 180° très rapidement afin que vous ne soyez pas non plus trop handicapé par la lourdeur de votre Mech. Toujours dans l’idée d’offrir un gameplay bien nerveux, vous pouvez faire des glissades sur les côtés grâce à votre jetpack afin d’esquiver un tir, et bien sûr, il est possible de se propulser dans les airs !

Le résultat est véritablement unique : ce n’est pas vraiment un FPS, car on a bien l’impression d’être à l’intérieur d’un engin blindé possédant des contraintes dues à sa taille et à sa masse, mais ce n’est pas non plus un simulateur de tank, car votre Mech est très vif, très réactif, et également très fragile :

Des chassis, des armures, des hologrammes…

Généralement, les combats durent entre cinq à dix secondes, ce qui vous permet de riposter quand l’ennemi arrive dans votre dos, de battre en retraite ou de tirer partie de votre matériel et de vos deux armes. Votre Mech en possède une dans chaque bras : celle de gauche est l’arme de base avec laquelle vous aurez tendance à tirer non stop pour arroser l’ennemi, tandis que l’arme de droite fait des dommages plus importants, mais tire beaucoup moins souvent. Par exemple, si vous vous spécialisez dans le combat à longue distance (ce qui n’est pas forcément conseillé étant donnée la taille des cartes), vous aurez un auto-canon capable de tirer une fois par seconde dans le bras gauche, et un énorme flingue dans le bras droit qui tire plus loin, plus puissamment, mais qui nécessite également plus de temps entre chaque tir.

Parmi les armes principales, j’ai pu noter l’équivalent d’un chaingun, d’un shotgun, d’un fusil d’assaut, d’un fusil semi-auto, d’un petit lanceur de stickies… Tandis que pour les armes secondaires, j’ai vu un lance-roquette, un lanceur missiles guidés, une espèce de railgun et un lance-grenades. La difficulté consiste à manipuler ces armes en même temps, sachant qu’elles n’ont pas la même cadence de tir et qu’elles produisent de la chaleur… Or, si vous ne parvenez plus à dissiper la chaleur, vous ne pouvez plus tirer ! Les combats sont donc plus techniques que dans les FPS classiques, surtout qu’il faut ajouter à cela la présence de matériel supplémentaire :

On commence avec l’hologramme, un grand classique qui fonctionne à merveille sur les débutants. Il y a également plusieurs types de tourelles à déployer. Si vous êtes un tacticien, le jeu vous propose un Shield : tirez le au sol et vous verrez apparaître un globe d’énergie capable d’arrêter les projectiles, mais pas l’air d’effet des explosions. L’avantage, c’est qu’il ne bloque que les tirs adverses, par contre le shield est loin d’être indestructible : sa taille diminue au fil du temps et des dommages qu’il encaisse. Autre gadget rigolo, les projectiles EMP qui empêche temporairement l’ennemi de tirer. Si vous êtes plus terre à terre, optez pour les grenades HE. Il y a aussi l’équivalent du C4 et de son détonateur qui permet de tendre des pièges.

Une grosse vidéo datant de l’E3

Des Mech roses pour les mecs qui assument

Tout ceci représente beaucoup de matériel, et il vous faudra évidemment choisir lequel emporter sur le champ de bataille : en dehors de vos deux armes, vous avez la place pour trois équipements. Mais ce n’est pas tout, car le jeu vous propose de nombreuses façons de personnaliser votre Mech. Tout d’abord, vous pouvez changer sa couleur, y appliquer un camouflage et rajouter un petit logo personnalisé. Bien que le jeu ne propose que trois types de chassis (léger, moyen et lourd), vous aurez le choix entre de très nombreuses variantes dont l’effet n’est qu’esthétique. Si vous voulez modifier leurs caractéristiques, direction l’arbre de compétences dans lequel vous investirez, pour chaque type de Mech, vos points d’expérience durement gagnés ou, si vous avez peu de temps mais beaucoup d’argent, vos euros. Et pour la touche finale, vous avez la possibilité d’installer trois modules hardware afin, par exemple, d’augmenter l’autonomie du jetpack tout en réduisant sa cadence d’utilisation, de rendre votre Mech plus solide en sacrifiant un peu de mobilité, etc.

Bref, comme dans tous free to play qui se respecte, le jeu est conçu pour vous inciter à jouer le plus longtemps possible, et bien qu’il soit possible d’obtenir tout le matériel en jouant, vous serez peut-être tenté de mettre la main à la poche pour débloquer immédiatement une pièce d’équipement qui vous fait de l’oeil en échange de quatre ou cinq euros.

Bien, pas bien ? Difficile de juger en si peu de temps

Hawken possède de nombreuses qualités : le jeu est fluide, nerveux, assez technique, mais néanmoins bien skillé. Cependant, après y avoir joué une demi-heure, je me garderai bien de rendre un avis définitif. Les niveaux, comme vous avez pu le voir sur les vidéos déjà diffusées, sont un peu fouillis et l’ensemble manque de visibilité. De l’aveux des développeurs, Hawken est un jeu de Mech futuriste, car ce type de graphismes est moins coûteux à réaliser : les Mech sont plus faciles à animer que des humains et les niveaux urbains peuvent être réalisés à l’aide d’éléments préfabriqués et réutilisables. C’est sans doute pour cette raison que j’ai eu l’impression que les cartes manquaient d’endroits sortant de l’ordinaire : des monuments, des places ou des bâtiments faciles à identifier et permettant de se repérer facilement sur la carte.

D’autre part, Hawken s’oriente actuellement vers deux modes de jeu : un TDM bête et méchant et un autre mode bien plus compliqué, au point qu’il n’était pas présenté à la Gamescom et que les développeurs n’ont pas pris la peine de me l’expliquer dans les détails. Pour faire simple, disons qu’il s’agit d’un croisement entre un FPS et un turret defense, avec une petite composante de RTS : vous devez ramasser des ressources pour faire décoller un vaisseau géant qui se dirigera vers la base adverse et qui la réduira en poussière sauf si les ennemis activent des tourelles… Ou quelque chose dans le genre ! Ceci nous remémore le mode de jeu multi du premier Crysis dont quelques joueurs étaient tombés amoureux, mais qui était infiniment trop compliqué pour séduire le néophyte.

On a hâte d’y rejouer

Même si nous ne sommes pas tombés instantanément amoureux du jeu, nous comptons bien harceler les développeurs jusqu’à ce qu’ils nous fournissent des clefs afin de rejouer à Hawken et de nous forger une opinion sur ce jeu qui nous interpelle par son originalité et son potentiel. Actuellement, il y a environ 15.000 personnes dans l’alpha test. D’ici trois ou quatre mois devrait débuter la bêta fermée à laquelle vous pouvez vous inscrire sur PlayHawken.com. Ensuite, si tout se passe bien, l’open bêta ouvrira ses portes le 12/12/12 ce qui marquera le lancement officiel du jeu. Comptez sur nous pour vous en reparler en détail d’ici là.

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