Alors que la « Fédération des jeux vidéos (sic) en réseaux (sic) » a été créée hier, en ne provoquant qu’un calme plat qui n’augure rien de bon (même s’il est meilleur présage que de fracassantes déclarations à base de marteaux), quelques joueurs online ont de leur côté créé Associated Electronic Sport, une association loi 1901 (et donc sans but lucratif) qui a au moins le mérite de ne pas s’autoproclamer « fédération ».

Au vu de la réussite des précédentes tentatives du genre (LFJR, FFJR, FFSE, FFCS, APJR, FFJMJ et donc depuis hier FFJVR), on doute très fort que ça marche. Au moins les membres de l’AES savent-ils écrire, contrairement à d’autres. Concrètement, l’AES veut jouer à la bonne conscience de l’e-sport :

[L’AES sert] Tout d’abord à aider les joueurs à pouvoir pratiquer leur discipline dans de bonnes conditions et en faisant entendre sa voix face aux autres acteurs de l’e-sport. Ensuite en effectuant un travail avec les partenaires professionnels tels que les sponsors, les organisateurs de compétitions et l’industrie du jeu vidéo de façon à les sensibiliser aux besoins des joueurs. Et enfin, AES va entreprendre une approche des médias grand public et spécialisés afin de mettre en lumière le coté spectaculaire de l’e-sport et d’éviter les dérapages.

On notera la contradiction du dernier point, les médias grand public étant avant tout amateurs de sensationnalisme plus que de vérité.

L’AES veut aussi proposer des conseils juridiques aux joueurs, les aider dans leurs signatures de contrats ou encore créer une « chaîne d’entraide dans chaque pays pour prendre en charge et aider les participants en déplacement à l’étranger. »
Vouloir à la fois un e-sport professionnel et basé sur la solidarité entre les concurrents qui se fraggent pour gagner des thunes, en voilà une belle utopie.

Article précédentDeux démos de Far Cry ?
Article suivantDes retards pour les jeux Vivendi Universal Games ?