Nous n’attendions pas grand chose de Breach, mais il a tout de même réussi à nous décevoir. Le jeu dégage une impression générale de déjà vu et de mollesse. Le mouse filtering activé par défaut y est pour beaucoup : à cause de lui, tous vos mouvements sont lissés et il devient quasiment impossible de viser rapidement. Une fois retiré en éditant Breach.ini, le jeu devient à peu près jouable : [–SUITE–]
On découvre alors un FPS très convenu avec quatre classes différentes et des modes de jeu on ne peut plus classiques. Breach était censé se démarquer à l’aide de son moteur physique, mais l’usage de ce dernier est finalement anecdotique. Les arbres sont incassables, le sol ne se déforme pas, seuls certains murs sont destructibles. Alors certes, il est possible de dégommer les briques une à une, mais sachant qu’il faut vider un chargeur pour en faire sauter une, on se demande un peu quel est l’intérêt du truc. Pour vous permettre de vous amuser, les niveaux contiennent quelques RPG qui tirent parfaitement droit, font des gros trous dans les murs et tuent tout le monde dans un rayon de plusieurs mètres. Bonjour l’équilibrage…
L’autre « originalité » du jeu est de proposer un système de « couverture active ». Pour l’utiliser, il vous suffit de vous coller à un mur et d’appuyer sur une touche. Votre personnage se baisse et vous passez en vue TPS ce qui vous permet de rester parfaitement caché tout en ayant une vue parfaite sur ce qui se passe derrière votre couverture. Comme s’il n’était pas suffisamment ridicule de vous permettre de voir ainsi à travers les murs, votre personnage, lorsqu’il est à couvert et vous fait face, est incapable de voir devant lui :
Si vous surprenez un ennemi collé le dos à un mur et vous faisant face, vous pouvez donc être certain qu’il ne vous voit pas.