Dès son annonce, fin 2022, Viewfinder nous avait attirés par son esthétique calme et poétique, mais surtout grâce à sa proposition d’énigmes basées sur la perspective. On y voyait le concept de placer des photographies devant soi pour modifier le niveau et continuer sa progression, qui n’était pas sans rappeler l’excellent Superliminal. Après quelques heures passées à sauter littéralement de cliché en cliché, il faut admettre que l’expérience est bien cadrée, même si elle comporte quelques petits flous de bougé.

Genre : Puzzle-game | Développeur : Sad Owl Studios | Éditeur : Thunderful Publishing | Plateforme : Steam | Configuration minimale : Intel i5-9600K / AMD Ryzen 5, 8 Go de RAM, Nvidia GTX 970 | Prix : 24,99 € | Langue : Anglais, VOST | Date de sortie : 18/07/2023 | Durée de vie : 4 heures en prenant son temps

Preview réalisée sur une version commerciale.

Viewfinder 02

Un esprit tordu

Viewfinder axe son gameplay sur la perspective, comme l’avait fait Superliminal en 2019. Mais ici, tout passe à travers la photographie. Saisissez un cliché, et placez-le devant vous : ce qu’on y voit viendra s’appliquer dans le niveau, écrasant parfois des zones plus ou moins nécessaires à la poursuite de l’aventure. Parfois, il faudra s’aligner avec d’autres éléments pour voir apparaître une nouvelle image, manipuler les photos pour en changer le sens, voire même en faire tomber des objets. On nous proposera également de faire nous-même des photos avec un polaroïd, doté d’une quantité limitée de pellicule, ce qui ajoute une couche supplémentaire de réflexion. Tout au long de l’histoire, de nouveaux concepts sont additionnés, complexifiant petit à petit les niveaux. Je reste volontairement vague pour laisser la surprise à ceux qui seraient intéressés, ce serait dommage de tout divulgâcher. Certains passages nous font sentir plutôt malins, nous faisant même nous demander si c’est bien comme cela que les développeurs avaient imaginé le niveau, ce qui est un sentiment très agréable. Expérimenter ces différentes techniques est très rafraîchissant dans le domaine des jeux d’énigmes, et rien que pour ça, Viewfinder vaut le détour. Mais ne vous attendez tout de même pas à une difficulté énorme, je n’ai jamais réellement été bloqué sur une énigme. D’autre part, en prenant mon temps, en explorant un maximum et en lisant toute les notes éparpillées çà et là, je n’ai passé que quatre heures dans le monde de Viewfinder.

Viewfinder

Un scénario cliché, sauvé par la technique

Le scénario, aussi cryptique qu’à la mode, à base de recherche d’un remède miracle au dérèglement climatique, n’est qu’un prétexte pour se balader dans de très jolis environnements. De nombreux audiologs viennent ajouter un peu d’épaisseur au lore, mais celui-ci ne semble pas spécialement avoir de rapport avec les mécaniques de jeu. Néanmoins, les doublages sont très corrects, et on peut caresser un chat numérique parlant, qui ronronne alors brièvement de manière très satisfaisante. La direction artistique est simple, mais franchement réussie, et certains filtres – notamment l’effet « peinture » – ajoutent une petite touche artistique vraiment chouette. Certes, il n’y a pas beaucoup de vie et les zones de jeu sont petites, mais l’ensemble reste tout à fait cohérent avec l’univers. D’autre part, du côté technique, cela permet au jeu d’afficher 60 FPS stables, tout à fond en 1440p, même sur mon PC portable doté d’un Core i5-12500H et d’une RTX 3060.

Si vous voulez voir un petit extrait en vidéo, voici une séquence enregistrée lors du deuxième chapitre :

Une expérience rafraîchissante, mais un peu courte

Viewfinder est un très bon puzzle-game. La mécanique principale, qui tourne autour de la perspective et des photographies, est admirablement exploitée et donne de très bons moments. La direction artistique, à la fois simple et onirique, et les doublages de bonne qualité, compensent les faiblesses du scénario, uniquement prétexte à enchaîner les énigmes, qui n’ont pas vraiment de lien avec l’histoire. Si vous appréciez le genre, il serait dommage de passer à côté, même si l’expérience ne propose pas un challenge énorme, et qu’elle ne dure qu’environ quatre heures.

Vous avez du mal à vous y retrouver dans le catalogue Steam ? Alors suivez le groupe de curation NoFrag pour vous aider à séparer le bon grain de l’ivraie.

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5 Commentaires


  1. Justement, je viens de tomber sur un autre puzzle game avec une mécanique innovante, ça m’a fait penser à ça et superliminal. Mais superliminal ressemblait plus à un walking sim avec un gimmick, à l’exception d’une énigme qui a bloqué plein de monde je crois, ça m’a pas fait beaucoup chauffer les neurones.

  2. Justement, je viens de tomber sur un autre puzzle game avec une mécanique innovante, ça m’a fait penser à ça et superliminal. Mais superliminal ressemblait plus à un walking sim avec un gimmick, à l’exception d’une énigme qui a bloqué plein de monde je crois, ça m’a pas fait beaucoup chauffer les neurones.

    Et du coup, tu ne veux pas dire de quel jeu tu parles ?

  3. Ce jeu est une petite merveille. Je n’ai été ‘bloqué’ qu’une fois, face à la pastèque !
    Je recommande aussi, c’est un quasi sans faute.

  4. Je prends! La démo m’avait rendu enthousiaste, et puis j’ai trop tué ces derniers temps fans du rétro-fps. Un peu de calme me fera pas de mal.

    Le temps de finir « The Entropy challenges » (ce qui ne devrait pas trop me prendre de temps, mais je vise les 100% à tous les niveaux).

    Merci pour le test!

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