Les combats spatiaux de Star Wars Battlefront II ont été appréciés par la communauté. Electronic Arts a dû l’entendre, offrant alors aux joueurs la possibilité de se mettre sur la gueule dans l’espace via un titre à part : Star Wars: Squadrons. Mais vaut-il le coup ?

Il est beau, il est beau, il est beau le vaisseau

En ultra avec un écran de 34″ d’une résolution de 1440p, 16go de RAM, un Ryzen 5 1600x 3,6GHz et une 2080 Ti, je tourne à plus de 120 images par seconde.

La première chose que l’on demande à un jeu sorti en 2020, réalisé par un gros éditeur et en rapport avec une licence aussi appréciée que Star Wars, c’est qu’il soit beau et bien optimisé. Star Wars: Squadrons fait le travail sur ces points. La modélisation des vaisseaux est fidèle et les environnements des différentes cartes sont variés et attirent l’œil. Sur le côté technique, je n’ai pour ma part eu aucun problème mis à part des chargements trop longs, et les rares bugs que j’ai rencontré n’étaient pas suffisants pour gâcher mon expérience de jeu. L’optimisation du titre se révèle donc satisfaisante, et bien que certains retours indiquent des soucis liés à des baisses de framerate, j’en ai été épargné. Mais si toute la partie pilotage/combat se révèle fluide, on ne peut pas en dire autant des animations des personnages. Lors des séquences de dialogue, on a l’impression que les mouvements de ces derniers sont saccadés. De plus, ils répètent parfois les mêmes animations, phrase après phrase… Ce qui est un peu navrant et casse l’immersion entre deux missions. Ces passages, dans lesquels vous déplacez votre personnage à la manière d’un point’n’click, car aussi prévus pour le jeu en réalité virtuelle, en deviennent presque inintéressants.

Plus simulation qu’arcade

La seconde chose que l’on attend, c’est que le gameplay du titre soit riche et immersif. Star Wars: Squadrons coche cette case et est à la limite entre arcade et simulation. Un entre deux plaisant qui donne une sensation de pilotage réaliste, sans être trop nerveux. La vue à la première personne est ici un très bon choix, rendant les combats prenants. La modélisation du cockpit de chaque vaisseau est détaillée et sert de HUD, toutes les informations à savoir sont sur votre tableau de bord. Y prêter une attention particulière est nécessaire, car il vous faudra y gérer votre vitesse, votre puissance de feu et vos boucliers. Optimiser une de ces valeurs réduira l’efficacité des deux autres. Si vous êtes assez réactifs, cela vous permettra de vous adapter à chaque situation. La quantité de vos munitions y est aussi visible, ainsi que l’état de votre vaisseau et de celui de l’ennemi que vous ciblez.

Star Wars: Squadrons, cockpit

Il était une fois, dans une galaxie lointaine, très lointaine…

Star Wars: Squadrons possède une campagne solo, prenant place directement après la destruction d’Alderaan puis suivant les événements de la première trilogie, après la bataille d’Endor. L’action se déroule pendant la Guerre Civile Galactique durant laquelle s’affronteront des pilotes de l’Empire Galactique et de la Nouvelle République. Mission après mission, nous incarnerons un pilote de chacun des deux camps, donnant alors l’occasion de découvrir le conflit via deux points de vue différents. Mais est-elle intéressante pour autant ? Pas vraiment. Bien qu’elle colle parfaitement à l’univers de George Lucas, elle n’est pas spécialement longue (comptez six à huit heures pour la finir). Et dire qu’elle fait surtout office de tutoriel ne serait pas exagéré. Les missions sont plutôt bien foutues mais un tantinet répétitives, et même s’il existe plusieurs niveaux de difficulté afin de se donner un peu de challenge, je doute qu’elle donne envie aux joueurs d’être découverte une seconde fois lorsque terminée.

Star Wars: Squadrons, salle de briefingCombat en très haute altitude

L’aspect multijoueur de Star Wars: Squadrons se révèle être intéressant, tout en étant plutôt limité. Ils n’existent que quelques cartes, ainsi que deux modes de jeu : combat aérien, un bête team deathmatch, et bataille de flotte, un mode à objectifs de type attaque/défense. Si le premier est jouable uniquement en joueur contre joueur, le second peut être joué contre l’IA. Et croyez bien que même en facile, elle est capable de vous foutre une branlée. Attention, votre ego pourrait en prendre un coup. Les parties se joueront entre deux équipes, chacune composée de cinq joueurs. Avant chaque début de match, les joueurs devront choisir un vaisseau, ayant chacun un rôle spécifique. Il existe au total quatre de ces rôles : le chasseur, capable de rivaliser aussi bien contre les joueurs que contre les vaisseaux amiraux. Le bombardier, qui aura une efficacité toute particulière en bataille de flotte tant il est capable de faire de gros dégâts aux vaisseaux amiraux adverses. L’intercepteur, qui est là pour abattre les joueurs ennemis et les empêcher de réaliser leurs objectifs. Puis le soutien, qui aura pour but de protéger, réarmer et réparer ses alliés. À savoir qu’il est tout à fait possible pour les cinq joueurs de prendre un vaisseau identique, bien qu’il soit évident que ce ne serait pas la meilleure configuration à faire… Cependant, on regrettera le manque de diversité parmi les vaisseaux disponibles. Il n’en existe que quatre différents (un pour chaque rôle donc) dans chacun des deux camps. Ce qui donne un goût de trop peu.

Pimp my X-Wing

Outre la sélection du type de vaisseau lors de votre partie, il est possible en amont de configurer chacun d’entre eux. Ils possèdent tous sept emplacements : arme principale, arme auxiliaire (x2), contre-mesure, coque, bouclier et moteur. Il existe pour chacune de ces catégories plusieurs choix possibles afin d’adapter votre appareil à votre style de jeu. Mais chacun des équipements disponibles possède un bonus et un malus. Ainsi, il vous sera impossible de créer l’engin parfait. Si vous voulez une nette amélioration de votre armement, de votre résistance ou de votre vitesse, cela se fera forcément au détriment d’un autre de ces aspects. Impossible alors de sortir l’excuse d’un adversaire imbattable ou d’un time to kill trop rapide : vous êtes juste mauvais.

Et en VR, ça donne quoi ?

Jouable en réalité virtuelle, Star Wars: Squadrons se révèle être un must-have pour les joueurs possédant le matériel nécessaire ou pour ceux qui réfléchissent à investir dedans. Il est assez rare qu’un AAA à 40€ propose une expérience en VR, et une très bonne qui plus est. Un point fort de cette dernière est que la vue est libre et se joue naturellement, alors qu’il est nécessaire d’avoir une touche pour la débloquer lorsque l’on joue sur un écran. Ce qui donne un avantage certain sur les autres, dû au fait qu’il est donc possible de regarder où l’on veut tout en pilotant. Cela se ressent encore plus dans certains vaisseaux comme le A-Wing qui offre un angle de vue bien plus large, contrairement à un chasseur Tie où celle-ci est plus restreinte.

Ça vole assez haut finalement

Star Wars: Squadrons est une bonne surprise. Bien que sa campagne solo soit peu intéressante, son aspect multijoueur est valable même si plutôt faible en contenu concernant les vaisseaux, modes de jeu et cartes disponibles. Au moins il ne possède pas de micro-transaction, c’est déjà ça. Le jeu devrait tout de même convenir aux fans du genre et/ou de Star Wars.

Test réalisé sur une version commerciale du jeu. Star Wars: Squadrons est disponible sur Steam, Origin et l’Epic Games Store au prix de 39,99€.

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14 Commentaires


  1. Le jeu me fait un appel du pied mais j’ai tellement de mal avec la conduite de vaisseaux spatiaux.

  2. Merci pour le test.
    Au final pour moi, le plus gros défaut est la confirmation hier que le jeu ne recevra aucun contenu additionnel. Les cartes sont chouettes mais trop peu nombreuses.
    Dommage. Ça signifie que les joueurs deserteront petit à petit alors que l aspect compétitif pourrait faire vivre le jeu. C est assez agréable de voir jouer un bon pilote.une compétition pourrait etre être fun à regarder et à jouer.
    Faut donc en profiter temps qu’ on le peut.

  3. Je suis déçu qu’il ne prenne pas en charge le TrackIR , pourtant plus répandu que la VR dans la simu…

  4. Pas de vaisseaux ou de maps a venir ?
    Pour un jeu à 40€ ça fait peu.

  5. Il me tente énormément, mais étant donné que je suis une grosse brêle au pilotage c’est inutile…

    C’est cool à regarder en tout et ça a l’air immersif.

  6. « Une surprise assurément, une bonne surprise. »

    « Ah I see you’re a man of culture as well »

  7. Le jeu est/sera-t-il sur le EA Play ? Ou alors il faut la version Pro ?
    Je n’arrive pas à trouver l’info.

  8. Le jeu est/sera-t-il sur le EA Play ? Ou alors il faut la version Pro ?
    Je n’arrive pas à trouver l’info.

    version PRO seulement.

    Moi aussi.. le nombre de joueur sur steam fait cependant un peu peur : https://steamcharts.com/app/1222730
    Les parties sont cross-platform ?

    oui crossplay

  9. sensation de pilotage réaliste

    Je suis toujours dubitatif devant cette remarque récurrente, cette connotation « objective » tranche tant avec la « subjectivité » personnelle de « crédibilité ».

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