Disponible en accès anticipé depuis le 21 octobre, Beyond The Wire apporte la Première Guerre mondiale chez Offworld Industries (Squad, Post Scriptum). Contrairement aux autres titres de l’éditeur, il propose une expérience plus simple avec une ligne de front qui essaie de reproduire la guerre des tranchées. 

Une proposition assez différente malgré les apparences

À première vue, Beyond The Wire pourrait être un simple skin de Squad. L’interface utilisateur est la même, on y retrouve un système d’escouade ou encore un rally point que peut déposer le chef d’escouade. Mais si l’on gratte un peu plus, il offre une expérience assez différente des autres titres d’Offworld Industries. Dans Beyond the Wire, tout est plus linéaire. En effet, le jeu a comme objectif de vous faire revivre la guerre des tranchées. Oubliez donc les vastes cartes ouvertes et accueillez une expérience plus dirigiste, avec une ligne de front bien définie et une alternance entre attaque et défense. Avec des affrontements de 50 vs 50, vous allez rapidement voir le capharnaüm que cela peut engendrer : se déplacer dans les tranchées est digne d’un week-end du 15 août et la moindre grenade peut tuer 10 personnes. C’est à se demander si la limite de joueurs n’est pas trop haute et si l’expérience ne serait pas plus agréable avec un nombre réduit de poilus.

Beyond THe Wire TEst 1

Dans le mode principal, Frontlines, chaque carte se décompose en plusieurs zones. Vous avez la zone centrale, le No man’s land, avec quelques objectifs à capturer. À la fin du temps imparti, le camp qui possède le plus de points peut attaquer la prochaine zone. Une équipe se retrouve en défense et l’autre en attaque. Si vous échouez à capturer à nouveau la majorité des points : on recule. C’est un peu comme le jeu du chat et de la souris. La force de Squad, Post-Scriptum ou Hell Let Loose est dans les histoires qu’ils créent. Chaque partie est unique et synonyme d’une nouvelle aventure pleine de rebondissements. Beyond the Wire est au contraire très prévisible et rien ne viendra entacher ce cycle perpétuel d’attaque/défense réglé comme une horloge. Mais peut-être était-ce l’expérience voulue par les développeurs ? Celle de la guerre des tranchées pure et simple, qui se rythme aux coups de sifflet pour attaquer et aux cris d’effroi de vos ennemis lorsque vous leur arrachez les entrailles avec votre baïonnette. Dans ce cas, il remplit son contrat mais devra se constituer une base de joueurs différente, préférant laisser l’aspect tactique de côté pour se concentrer sur le meurtre virtuel dans la boue.

Les tranchées optimisées
Sur une RTX 2080, i7-8700k et 32Gb de Ram en 1440p le jeu oscille entre 70-90FPS tout à fond. Comme sur Squad, c’est surtout le nombre de joueurs sur les serveurs qui plombe les perfs. Mais globalement, il tourne plutôt bien et je n’ai pas rencontré de soucis ou de bugs majeurs en dehors de quelques déconnexions serveurs inopinées.

Fixez vos baïonnettes !

Bien que l’on puisse critiquer l’exécution globale, Beyond the Wire brille par sa direction artistique et son ambiance sonore. Votre première charge hors des tranchées avec un chef d’escouade qui hurle « Fixez vos baïonnettes » (ou « Rhon Rhon Baguette » si vous jouez sur un serveur anglophone) au milieu des tirs d’artillerie ne devrait pas vous laisser indifférent. Le jeu possède un gunplay exigeant, parfois pas facile dans la panique d’épauler et de tirer et où l’on préfère tenter un tir à la hanche. Il rappelle beaucoup Red Orchestra. On meurt rapidement, en une à deux balles. Si la majorité des armes sont des fusils à verrou, quelques armes automatiques se promènent en quantité strictement limitée pour respecter l’équilibrage. Beyond the Wire laisse aussi une grande part au combat au corps-à-corps, avec la baïonnette évidemment mais aussi avec votre arme de mêlée. Il existe un système de combat un peu à la Mordhau où vous pouvez choisir l’orientation de votre attaque et bloquer. C’est très sommaire, mais plutôt efficace et se battre au sabre, masque à gaz sur le visage au milieu d’une purée de pois toxique, c’est quand même cool.

Beyond THe Wire TEst 2Le jeu d’équipe assez timide

Beyond The Wire ne met pas réellement le jeu d’équipe au cœur du gameplay. Les chefs d’escouades n’ont qu’un rôle limité, servant essentiellement de point de réapparition mobile pouvant indiquer des objectifs à détruire pour le commandant. Notez qu’ils peuvent utiliser des bonus pour les autres membres comme augmenter la vitesse de mouvement pendant une courte durée. Mais s’il existe un intérêt à rester avec son escouade, rien ne pousse réellement à la coopération inter-escouade, c’est bien dommage et cela participe à la désorganisation ambiante. Malgré un système de communication hiérarchisée (escouade / chef d’escouade / commandant), c’est souvent chacun pour soi. Mais en même temps, la mort n’est pas punitive : il n’existe pas de système de ticket, et on n’est jamais loin de la ligne de front. Il est presque toujours plus rapide de marcher que d’attendre un médecin. Pour sa défense, le jeu est encore très jeune. Et il est fort probable que les joueurs doivent trouver leurs marques pour être capables de s’organiser et de discuter entre eux. Plusieurs types d’escouades sont disponibles : commandement, infanterie, artillerie, éclaireur et machinegun. Au sein de l’infanterie (qui représente le type principal), plusieurs sous-classes existent comme le médecin ou le grenadier.

Jawohl mein kommandant
Le rôle de commandant est assez basique, vous pouvez appelez des frappes d’artillerie, de gaz moutarde ou de fumigènes. Et c’est à peu près tout. Bien évidemment, un bon commandant doit organiser l’attaque et la défense avec les autres escouades. Encore une fois, le facteur humain est très important. Vous pouvez connaître de très mauvaises parties comme de très bonnes en fonction du serveur et des joueurs qui le peuplent.

Actuellement en accès anticipé, Beyond the Wire offre un contenu très maigre avec seulement 3 cartes et 3 factions (français, allemands et américains). On fait rapidement le tour. Surtout que les 3 cartes, bien que différentes, offrent la même expérience de No man’s land et labyrinthe de tranchées. Pour l’instant, il n’existe aucune feuille de route officielle de la part du studio. Dans un AMA sur Reddit, on sait que les forces armées britanniques devraient composer la première mise à jour majeure avec évidemment de nouvelles cartes. On espère que le studio sera capable de prendre des risques sur leur futur level design, quitte à s’écarter de la véracité historique pour offrir un peu plus d’originalité aux joueurs.

Un FPS exigeant qui manque encore de profondeur

Beyond the Wire est un FPS irréprochable dans son gameplay avec une ambiance visuelle et sonore assez incroyable. Malheureusement pour l’instant, sa profondeur est plutôt limitée et les parties s’enchaînent et se ressemblent. Plus linéaire et plus dirigiste que les autres titres d’Offworld Industries, il devrait satisfaire ceux à la recherche d’une expérience exigeante mais rapide qui se concentre sur le frag et ne nécessite pas plusieurs heures de jeu pour comprendre son fonctionnement.

Beyond the Wire est disponible sur Steam pour 29,99€.

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3 Commentaires


  1. Plutôt d’accord avec ce test , j’ai essayé et refund au bout de deux heures.

    30 euros pour si peu de contenu faut pas pousser , dans un an en promo je le prendrais; y’a actuellement d’autres jeu tout aussi sympa pour un prix moindre.

  2. Pareil j’ai refund aussi.

    Apres contrairement au test je pense que le jeu nécessiterai des match a genre 300 joueurs, c’est le seul truc donnerait une utilité a la mêlée.

  3. J’ai plus le chiffre exact mais les armes de mêlée c’est moins de 1% des blessures de la WW1. Si on passe son temps à crever par l’artillerie et la mitrailleuse, alors le jeu est fidèle à l’histoire.

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