[PREVIEW] Tainted Grail: The Fall of Avalon, un Skyrim du pauvre

Tiré du jeu de plateau éponyme, Tainted Grail: The Fall of Avalon est un RPG en vue subjective et en monde ouvert. Réimagination sombre des légendes arthuriennes, le titre est disponible depuis peu en accès anticipé. Malheureusement, il se révèle assez ennuyeux et souffre d’une optimisation discutable.

Genre : Jeu de rôle et d’action/aventure | Développeur : Questline | Éditeur : Awaken Realms | Plateforme : Steam | Configuration recommandée : Processeur i7 13ème génération, 16 Go de RAM, RTX 2070 Super | Prix :  28,99 € | Langues : Anglais, Polonais | Date de sortie : 30/03/2022 en accès anticipé | Durée de vie : Plusieurs dizaines d’heures

Preview réalisée sur une version commerciale.

Le roi est mort

Après un rapide passage par la création de votre personnage, qui se révèle très limitée, vous commencez votre aventure derrière les barreaux. Mais alors qu’un garde se moque de vous, un mystérieux aventurier le tue avant de vous libérer. Il s’agit du chevalier Caradoc, qui a été missionné pour vous faire sortir de prison afin que vous preniez part à une lourde quête : voler Excalibur et tuer le roi Arthur. Rien que ça. Ce dernier étant pourtant mort depuis six cents ans, Caradoc nous apprend que des ritualistes n’ont de cesse de le faire revenir à la vie, et qu’il est coupable de bien des crimes abjects. C’est ainsi que prend place l’histoire principale du jeu, à laquelle s’ajoutent et s’entremêlent rapidement de nombreuses trames secondaires. Tainted Grail: The Fall of Avalon profite d’un scénario intéressant et riche en récits, qui ne cessent d’être approfondis par les innombrables dialogues et choix de réponses possibles avec les PNJ.

Reprenant les codes des jeux de rôle, avec son inventaire, ses équipements (casque, bottes, plastron…) et ses points à dépenser en caractéristiques et compétences, Tainted Grail: The Fall of Avalon s’inspire aussi grandement des The Elder Scrolls dans ses différentes mécaniques. Par exemple, avec ses systèmes de crochetage de serrure, de furtivité, et de crafting. Ou via la liberté offerte dans la gestion de votre personnage, ne vous limitant pas à une classe spécifique telle que mage ou barbare, mais vous laissant la possibilité de vous spécialiser dans un style de combat ou bien d’être multi-facettes. Mais aussi par son vaste monde ouvert, parsemé de donjons, qui se révèle très permissif dans la façon dont vous pouvez avancer dans le jeu et qui est gorgé d’endroits à explorer, ainsi que d’items en tout genre. Tout se fouille, tout se ramasse, tout se vend. Si vous avez aimé Skyrim, vous ne serez clairement pas dépaysé.

A scratch ? Your arm is off !

Si la recette est connue et appréciée, Tainted Grail: The Fall of Avalon se révèle pourtant très vite ennuyeux. Le gameplay est basique au possible, les quêtes sont banales, les déplacements semblent interminables (heureusement que l’on débloque des points de voyage rapide !), et les nombreux et longs temps de chargement que l’on doit se farcir à chaque transition dans, ou hors d’un donjon, n’améliorent pas le peu d’immersion que l’on ressent en jouant. C’est véritablement dommage, car le titre jouit malgré tout d’un univers étoffé, d’un bestiaire très diversifié et d’une ambiance sonore réussie. S’inspirer d’un géant du genre est une chose, mais n’est pas Skyrim qui veut. Les combats sont heureusement là pour redonner un peu de dynamisme au jeu. Bien que les actions possibles soient simples (attaque légère et lourde, repousser l’ennemi, esquive et blocage), ils se révèlent prenants, vous obligeant à toujours être mobile, que vous utilisiez un arc, une épée ou des sorts. Et en particulier lorsque vous faites face à plusieurs ennemis simultanément, tant vos barres de vie, d’endurance et de mana se vident rapidement, rendant précieuses chacune de vos actions. La possibilité de ralentir le temps, l’espace de quelques secondes, peut parfois vous sauver la mise, mais cette technique met un certain temps à se recharger. Au moins, cela rend le jeu difficile, les sadomasochistes amateurs de Souls-like pourraient bien apprécier la chose. Cependant, l’IA est assez limitée, et il vous suffira de sauter sur de gros rochers pour que certains ennemis ne puissent pas vous atteindre, restant alors immobiles, attendant que vous leur décochiez des flèches dans le crâne.

Malheureusement, le titre souffre d’un aspect technique déplorable. Malgré une configuration supérieure à celle recommandée (Ryzen 5 1600X, 32 Go de RAM et une RTX 2080 Ti), Tainted Grail: The Fall of Avalon dépasse à peine les 30 FPS en 1440p, hors donjon. Il y a aussi énormément de clipping, quelques bugs pénibles, et ça rame beaucoup. Pour ne rien arranger, le jeu est moche. Les graphismes, tout comme les animations, sont datés. Et pour couronner le tout, il est nécessaire de passer votre clavier en QWERTY pour jouer, car il est actuellement impossible de mapper l’intégralité des touches du jeu. Ce point sera fort heureusement corrigé par la suite, les développeurs travaillant sur la chose.

Ne commencez pas la quête tout de suite

En l’état, il est difficile pour nous de vous recommander Tainted Grail: The Fall of Avalon. Son univers et son scénario sont certes riches, mais le jeu se montre vite ennuyeux. De plus, ses graphismes vieillots et son optimisation discutable baissent grandement la qualité du titre. Mais, n’oublions pas que le jeu n’en est qu’à ses débuts en accès anticipé, et que son aspect technique sera très certainement amélioré petit à petit.

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