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Après une installation qui se déroule sans encombre et une activation en ligne via SecuRom (absente de la version finale à ce qu’il parait), on se rue sur une mission prise au pif afin de vérifier si oui ou non ArmA 2 est réellement une évolution majeure de son prédécesseur : [–SUITE–]

Graphismes et environnements

Première claque : l’aspect visuel s’est grandement amélioré grâce à des textures plus détaillées et à une atmosphère plus chaude utilisant des effets de post-traitement : Bloom, HDR, etc. Les ballades en forêt sont devenues si immersives qu’on peut se promener juste pour le plaisir de contempler le paysage et la faune. D’ailleurs, je ne compte plus le nombre de fois où j’ai vidé un chargeur sur un pauvre lapin qui gambadait dans les champs en pensant tirer sur un ennemi. Le rendu de l’herbe a lui aussi progressé : elle n’apparait plus au fur et à mesure que vous avancez. A présent, elle se plie sous vos pas et il est donc possible de repérer le passage récent d’autres soldats. Enfin, le relief est plus diversifié ce qui vous permet de mieux utiliser le terrain pour vous mettre à couvert.

A l’aise dans son corps

Deuxième claque : la prise en main du joueur est plus aisée grâce à des mouvements plus fluides, surtout dans les changements de posture, et à un body awareness bien exploité. On sent tout de suite la différence lors des combats urbains où les manoeuvres d’évitement et le strafe sont fréquents. Bien qu’on ne puisse toujours pas sauter, il est désormais possible de franchir un obstacle en appuyant sur une touche. L’autre grosse amélioration qui soulagera beaucoup de fans, c’est la possibilité de recharger ou d’utiliser les jumelles en marchant. Par contre, il faut rester immobile pour lancer une grenade.

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Man down !

Le système de premiers soins fait également partie des nouveautés importantes d’ArmA 2. Chaque joueur est capable de soigner un coéquipier immobilisé suite à une blessure non létale. Vous pouvez le traîner, le porter ou le soigner sur place. Si c’est vous qui êtes à terre, votre vision se floute et vous vous retrouvez sur le dos avec la possibilité de vous retourner et de ramper. Selon la gravité de votre blessure, vous pouvez parfois tirer, mais sans utiliser les organes de visée de l’arme. Et si personne ne vous vient en aide, vous finissez fatalement par succomber.

La campagne solo

L’expérience solo d’ArmA ne m’ayant pas marqué, c’est avec une certaine appréhension que je me suis lancé dans la campagne d’ArmA 2. Nous sommes la Razor Team (1911 ?), embarquées sur un porte-avions pour une mission de paix consistant à aider la résistance en reprenant le contrôle de Chernarus. Notre premier objectif se résume à débarquer en pleine nuit, à faire le ménage et à revenir en un seul morceau. Départ en hélico, enfilage de lunettes de vision nocturne pour voir les gens en vert et c’est parti :

La mission débute en forêt à 200m d’un petit village encaissé au fond d’une vallée. La première étape consiste à repérer l’unité de communication ennemie. Nous approchons discrètement en ignorant les cris des villageois qui font la fête dans la cour d’un bâtiment situé sur notre gauche. Je contourne en solo pendant que mes équipiers discutent entre eux et je me retrouve nez à nez avec un ennemi qui m’attendait au tournant ! Une rafale de M4 muni d’un silencieux aura raison de lui et du type en blouse blanche qui se trouvait derrière. Nous continuons un peu plus bas en nettoyant l’opposition qui, faute de NVG, peine à riposter. Le squad s’arrête à proximité d’une grange d’où proviennent des pleurs. Witch ?! J’ouvre la porte et tombe sur une pauvre fille maltraitée retenue prisonnière avec d’autres camarades en piteux état. Cette découverte me débloque un nouvel objectif : je dois escorter la jeune femme vers une baraque située un peu plus loin et libérer un médecin en blouse blanche. En blouse blanche ? Oups… Une fois à l’abri, la prisonnière me parle d’un charnier caché dans les parages : il s’agit à nouveau d’un objectif optionnel.

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C’est ainsi dans toute la campagne d’ArmA 2 : les missions peuvent se dérouler différemment selon vos choix et vos découvertes. Dans certaines, on vous laisse même l’initiative. Par exemple, pour retrouver un fugitif dans 400km², vous pouvez suivre les pistes qu’on vous donne, interroger la population et les militaires amis, ou aider l’ennemi afin d’obtenir plus d’informations.

La campagne vous tiendra en haleine pendant au moins une dizaine d’heures. Tout dépend de la façon dont vous jouez : j’ai le souvenir d’une mission qui m’a pris quatre heures à elle seule. ArmA 2 comporte sept fins différentes selon les choix que vous prendrez tout au long de la partie.

Missions annexes et tutoriaux

Les missions solos sont accessibles via un menu Scénarios : au départ, il regroupe sept missions indépendantes. C’est aussi dans ce menu que vous retrouverez les missions que vous créerez via l’éditeur. Un menu nommé Classes regroupe les différentes missions d’entraînement : elles couvrent rapidement et simplement toutes les fonctionnalités du jeu, du maniement du fantassin au commandement avancé de troupes en passant par la conduite de véhicule et au saut en parachute. Les débutants auront tout intérêt à commencer par ces tutoriaux, surtout ceux expliquant la façon dont fonctionne l’interface de commandement. Enfin, un menu Arsenal permet d’accéder à une bibliothèque virtuelle de tous les objets du jeu. Ainsi, vous pourrez incarner un chien et jouer à Mabrouk dans la petite prairie, ou à Top Gun avec un SU-27. Aléatoirement pendant ces sessions d’essais, le jeu vous propose de remplir des objectifs tels qu' »atteindre mach 1 en moins de 15s ». La réussite de ces objectifs vous fait gagner des points servant à débloquer le reste de l’arsenal.

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Intelligence Artificielle ou Idiotie Artificielle ?

Beaucoup de joueurs avaient souffert de la précision des ennemis dans le précédent épisode. L’IA est toujours aussi redoutable dans ArmA 2, mais son efficacité dépend de l’arme utilisée : un Spetsnaz qui tire au Makarov à 800m ne vous collera pas un headshot, par contre avec un Dragunov c’est une autre histoire… L’IA, tout comme le joueur, possède des yeux et une paire d’oreilles. Si vous arrivez en rampant dans son dos, elle ne réagira pas. De même, en pleine nuit, si elle ne dispose pas de lunettes de vision nocturne, elle sera handicapée. Elle ne tire pas plus non plus à travers les murs, sauf s’il s’agit d’un tank capable de détruire les bâtiments. Malheureusement, il reste encore quelques bugs : Bohemia n’a toujours pas corrigé le problème du brouillard et des fumigènes qui restent inefficaces face à l’IA. De même, certains soldats utilisant des armes montées sur des murs possèdent des angles de tir de 360°.

Concernant l’IA de vos coéquipiers, elle est réactive et gère correctement le système de premiers soins, mais elle ne sait pas du tout se mettre à l’abri avant de vous soigner. Il n’est pas rare de voir votre coéquipier mourir sur vous en essayant de vous ramener à la vie ce qui est très frustrant en mode Campagne où la mort d’un équipier met fin à la mission.

Les outils d’éditions

L’éditeur est toujours aussi simple, surtout si l’on est déjà habitué à celui d’ArmA. Des scripts prédéterminés sont disponibles afin de créer rapidement une mission complexe sans avoir à connaître par coeur le langage syntaxique de l’éditeur. D’après Bohemia, le jeu contient aussi une version de l’éditeur en 3D, mais elle est actuellement désactivée. Ce mode 3D permettrait de placer plus facilement les unités en fonction de l’environnement : sur les toits, dans les bâtiments, etc.

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Et le multi dans tout ça ?

Nous avons joué sur une version de test multilingue (v1.01) possédant des textes traduits en français. Malheureusement, la clé qui nous a été fournie n’était pas enregistrée sur les serveurs de GameSpy et nous n’avons donc pas pu tester le multi. C’est d’autant plus dommage que pour les véritables fans, la partie multi constitue l’essentiel du jeu… La campagne est faisable de bout en bout en coop à quatre. Ce mode de jeu souffre d’un petit défaut : l’hôte est toujours leader et ne peut pas choisir le personnage qu’il incarne. Si une sauvegarde est effectuée et rejouée, le jeu ne détectera pas la validation de fin de mission et ne vous proposera pas la partie suivante de la campagne sauf si vous avez déjà tout terminé en solo. Enfin, si un membre du groupe meurt, il faut tout recommencer. Il faut espérer que tout ceci sera corrigé dans les prochains patchs qui ne manqueront pas d’arriver très prochainement.

Alors, ça vaut le coup ?

ArmA 2 n’est pas une révolution, mais il est mieux optimisé, plus beau et plus intéressant que son ainé. Il devient ainsi la nouvelle référence en matière de simulation de combats d’infanterie. Le jeu n’est pas particulièrement compliqué, mais il ne se prend pas en main instantanément comme les autres FPS. Ceux qui n’aiment pas Red Orchestra, Operation Flashpoint et ArmA 1 peuvent donc passer leur chemin. Pour les autres, rendez-vous le 19 juin !

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Avec cette configuration, le jeu est fluide la plupart du temps. Par défaut, il n’y a pas d’anti-aliasing et il faut modifier l’option « optimisation de fill-rate » pour l’activer. A 125%, vous obtenez un FSAAx2. A 150% il passe à x4. Et ainsi de suite. Evitez de tout mettre à fond surtout si vous n’avez que 512Mo de ram sur votre carte graphique. Par exemple, la distance de vue est largement suffisante à 1600m. Le moteur du jeu exploite les configurations multi-CPU, mais apparemment pas multi-GPU. Parmi les défauts, on notera l’impossibilité de désactiver le HDR et de régler le volume sonore du Voice Over Network indépendamment des autres sons.

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Et pour conclure : quelques vidéos de gameplay.

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