J’ai eu la chance de jouer à Rage une petite heure sur PC. Pour avancer un maximum dans le jeu, j’ai réglé la difficulté en « Hard » et je regrette à présent de ne pas avoir testé le niveau « Nightmare », car le début de la campagne était un peu trop facile à mon goût.

Au clavier et à la souris, le jeu répond bien et se joue de la même façon que Doom 3. Les humains sans armure tombent en trois balles de pistolet ou un seul headshot. Le revolver, première arme sur laquelle vous mettez la main, donne déjà une bonne sensation de puissance grâce aux dégâts localisés et à la réaction des ennemis : ils boitent quand on leur tire dans la jambe, reculent ou virevoltent avec un tir dans l’épaule, j’en ai même vu un incapacité au sol, essayant vainement de m’aligner avec son arme de poing.[–SUITE–]

Le shotgun, comme dans tous les jeux id Software, est jouissif à souhait. J’ai également pu tester un fusil de précision avec deux niveaux de zoom et les fameux boomerangs à trois branches. Pas la peine de les sélectionner pour les utiliser : on les lance avec une seule touche, tout comme les grenades. C’est l’arme idéale pour achever les gars encore en vie quand vous venez de vider un chargeur et que vous avez besoin de quelques secondes pour recharger. Les dommages causés par ses lames sont vraiment gores : ils se plantent dans les crânes des ennemis, les décapitent, etc. Je n’ai pas bien saisi sous quelles conditions ils revenaient dans nos mains et je suppose que c’est aléatoire. On peut les utiliser très tôt dans le jeu et ils coûtent à peu près aussi cher que les grenades. Après une demi-heure de jeu, j’en avais déjà sept ou huit dans mon inventaire.

Les premières missions sont toutes très courtes et s’enchainent rapidement. Les PNJ ne vous parlent pas pendant des heures et les premières balades en voiture ne durent probablement pas plus de trente secondes. On est donc rapidement dans l’action, dans des corridors ou des petites salles où l’on massacre des ennemis à la chaine : c’est simple, c’est efficace, c’est un FPS id Software.

Rage bénéficie d’un moteur efficace et d’une excellent direction artistique. On sent qu’il y a beaucoup de boulot derrière et on est toujours tenté de s’arrêter pour apprécier tous les détails des lieux qu’on visite… Mais gare à ne pas regarder de trop près, car si le jeu est à couper le souffle quand on joue normalement, il ne bénéficie pas pour l’instant de textures très fines, notamment sur les objets. Le patch avec les textures en haute résolution envisagé par Carmack ne sera pas un luxe. On regrettera aussi que la plupart des objets soient statiques et incassables : il n’est même pas possible de casser les ampoules…

Finalement, Rage m’a semblé beaucoup plus proche de Doom 3 que ce à quoi je m’attendais. Certes, il y a des voitures, des dialogues, un système d’inventaire et deux ou trois autres petites fioritures, mais pour le peu que j’ai joué, j’ai passé le plus clair de mon temps à massacrer des gars au shotgun à bout portant, à leur exploser la tête au pistolet et à les déchiqueter au boomerang. Rien d’extraordinaire, mais qu’est-ce que c’était bon !

Avec un bon scénario et une montée en puissance des adversaires, le jeu pourrait bien tout cartonner. Vivement qu’on découvre ce qui se cache derrière l’existence des mutants de 20m de haut et qu’on voit ce que l’Authority à dans le ventre : d’après les derniers trailers, tout le scénario tourne autour de cette faction bardée de matériel high tech : droïds de combat volants, bouclier énergétiques, exo-armures, il y devrait y avoir du challenge.
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