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COD Black Ops 4, mes impressions sur le mode Blackout

Chacun a ses mauvais goûts et il ne faut pas les renier. Nounoursss adore les jeux UbiSoft, drloser suit avec assiduité Secret Story, pour El-Tyranos il s’agit des « jeux » Bohemia et autres simulateurs de soldats animés avec un balai dans le cul. Personnellement, j’ai redécouvert la série Call of Duty avec Black Ops 3 et j’y ai depuis passé plusieurs centaines d’heures dessus. C’est donc tout naturellement que cette preview m’est retombée dessus…

Le jeu sortira le 12 octobre prochain et très tôt nous avions appris l’absence du traditionnel mode campagne. Sans parler des rumeurs d’un hypothétique Call of Duty MW2 remasterisé, les développeurs promettaient en guise de compensation d’enrichir l’expérience multijoueur. Celle-ci sera composée de 3 parties distinctes :

  • Le multijoueur classique qui a peu varié depuis MW sorti en 2007, composé des modes Deathmatch, Capture the flag, Search & Destroy et autres variantes.
  • Le mode Zombies qui est la grande spécialité de Treyarch et est à Left4Dead ce que le Kamoulox est à Pyramides.
  • Le mode Blackout aka le mode Battle Royale, qui nous intéresse dans cet article.
La map du mode Blackout

Lors de son annonce, nous nous étions interrogés sur la map qu’allait nous proposer le jeu d’Activision, plutôt enclin à faire combattre une douzaine de joueurs sur une surface digne d’un timbre-poste. Le pari semble réussi pour les développeurs qui ont réussi à sortir une carte de 4x4km même si dans les faits, aux extrémités, une bonne partie est rognée par la mer ou le désert. La carte a ainsi réussi à me faire son petit effet lors de mon premier saut, me faisant oublier que j’étais dans un Callof. Quant au nombre de joueurs, à 15 jours de la sortie du jeu rien ne semble encore figé, de 80 il est passé à 88 et est même monté à 100 lors des derniers instants de la beta. Sans oublier que les développeurs se sont vantés pouvoir monter jusqu’à 115. Si la carte m’a semblé assez vaste pour 88 joueurs, j’ai quand même un doute sur sa capacité actuelle à absorber 25 joueurs supplémentaires, notamment pour leur permettre de s’équiper convenablement.

Comme une majorité de jeux Battle Royale, après avoir choisi entre l’habituel triptyque solo/duo/team c’est dans les airs, à bord d’un hélicoptère que la partie commence. Une carte est à votre disposition, avec son point repère habituel à placer pour savoir où atterrir. Inutile d’attendre pour se rapprocher de votre cible, la wingsuit que vous déploierez dès votre saut vous permettra avec une bonne gestion de l’énergie d’atteindre quasiment n’importe quel point de la map. À moins de vouloir tomber en pleine nature, les sites où atterrir sont de 3 sortes :

  • Les zones denses telles qu’une gare, une usine ou encore Nuketown Island. Gavés d’équipements mais où la concurrence sera féroce.
  • Les pauvres hameaux adaptés pour se farcir une partie randonnée. Du stuff pauvre mais un peu de tranquillité.
  • Les zones zombies telles qu’un cimetière ou encore un asile désaffecté. Des zones dangereuses en début de partie car il faudra trouver de quoi se défendre contre les assauts zombies qui font assez mal. En récompense, vous aurez le droit à du stuff tout droit issu du mode Zombies comme un pistolet laser ou encore une mitrailleuse lourde meurtrière.
Impossible de se dissimuler au cœur d’un buisson, il faudra se contenter de rester sur la lisière.
Les airdrops sont bien là. Bon point pour le son criant de vérité qui m’a fait plusieurs fois quitter mon casque pour vérifier si ce n’était pas chez moi.

 

Si dans les trois cas, il sera possible de s’équiper assez rapidement, la qualité variera fortement. Les armes sont classées selon différents tiers et vous tomberez plus souvent sur un tromblon que sur le fusil d’assaut top tier ou mieux, une arme dorée toutes options incluses (lunette, embout, crosse…). Même chose pour le kit de défense unique gilet/casque, mettre la main sur un niveau 1 sera relativement facile. Le niveau 2 est déjà plus rare, quant au niveau 3, très rare, il constituera un ticket vers le dernier carré tellement il est efficace. Un futur ajustement (comprendre nerf) a heureusement déjà été annoncé par Treyarch.

Si l’armure 3 est si efficace, c’est que Black Ops 4 a augmenté le Time To Kill, et cela est aussi valable pour le mode multijoueur de base. Pour tuer un adversaire équipé d’une simple armure niveau 1, il va déjà falloir mettre presque une dizaine de cartouches. Avec un matériel plus qualitatif, comptez jusqu’à une quinzaine de cartouches. Et d’un autre côté, Callof reste Callof et les personnages courent, sautent et passent par-dessus les obstacles comme des lapins. De plus, si la verticalité de BO3 a été abandonnée, les glissades sont toujours là. Bref, même si le jeu a introduit une très légère balistique surtout palpable à longue portée, le principal challenge reste de réussir à maintenir suffisamment vos tirs sur votre cible ou mieux, arriver à toucher la tête plusieurs fois. Aussi les combats, à partir de la mi-distance, m’ont paru par moment très confus, sans parler qu’il semble que les serveurs tournent avec un tickrate bloqué à 10hz, votre ping ainsi que celui de votre adversaire pourront encore compliquer l’affaire.

Certains vous ont déjà mâché le travail : concentrez vos efforts pour trouver l’une des armes S.

En dehors des combats, la maniabilité du personnage dont je vous parlais plus haut est assez satisfaisante et permet de se déplacer de façon fluide dans l’environnement. On retrouve toute la palette de mouvements de PUBG mais mieux réalisée, avec plus de peps. Quand marcher ne suffira plus, quatre véhicules seront à votre disposition : un quad plutôt rapide, un camion costaud, un bateau pneumatique servant de cible aquatique ainsi qu’un hélicoptère. Les contrôles de ce dernier m’ont rappelé Joint Operations: Typhoon Rising, son pilotage est aisé et dès mon premier essai j’ai pu avec mon équipier prendre d’assaut un bâtiment en le posant sur le toit. Inutile de préciser que l’utiliser fera rapidement de vous le centre d’intérêt de tout le serveur : les balles vont fuser ou bien pire si vous tombez sur un joueur équipé de l’un des rares lance-roquettes disponibles dans les caisses mystères disséminées avec parcimonie sur la map.

Car si le mode Blackout tient beaucoup de PUBG, il sait aussi apporter quelques notes d’originalité. À de nombreuses occasions vous aurez l’occasion de looter des objets ressemblant au premier coup d’œil à des trousses de soins mais se révèlent être des Perks temporaires à usage unique. Le perk Paranoïa vous préviendra si un ennemi vous met en joue, d’autres renforceront votre santé, rendront vos mouvements silencieux ou amélioreront l’efficacité des soins. Parmi les objets lootables, les habituels bandages et trousses de soins pourront être activés d’une touche en plein combat, renforçant le dynamisme du jeu. Et le grappin constituera l’objet ultime pour esquiver une situation un peu trop foireuse.

Côté technique, Blackout est moche comme tout bon Battle Royale qui se respecte en proposant toutefois des couleurs assez chaudes. Depuis 2015, Call of Duty semble faire un pas vers le PC en proposant la panoplie d’options chères à tout vrai joueur de FPS comme la customisation du HUD ou du FOV (jusqu’à 120 degrés). En revanche, niveau optimisation je ne prendrai pas le risque de vous conseiller le jeu si vous ne possédez pas les 12go de RAM recommandés depuis le troisième Black Ops. Exclusif à Battle.net, si Black Ops 4 vous obligera à installer une plateforme/DRM supplémentaire sur votre PC, on peut espérer que la technologie anticheat intégrée à celle-ci puisse épargner les joueurs du flot de cheaters ayant sévi sur les derniers opus (notamment Infinite Warfare) publiés sur Steam.

Blackout est bien ce que l’on attendait : un PUBG au pays de Call of Duty. Le dynamisme des mouvements et les quelques idées originales introduites sont contrebalancés par des combats, qui, s’ils sont appréciables sur des petites maps calibrées pour du Team Deathmatch, me semblent ici inadaptés et exagérément affectés par le matériel récolté en amont. Des rééquilibrages sont d’ores et déjà annoncés mais je ne pense pas que la copie sur-vitaminée me fera quitter mon jeu Battle Royale favori.

*Screenshots publiés avec l’aimable non-interdiction d’Activision Blizzard, Inc.®

Wild_Monkey: Élevé à la dure chez les moines PCistes, son petit nom était Singe Sauvage. Agile du clavier mais pas du tout sociable, il passe son temps à cracher sur les jeux en accès anticipé ou trop mainstream (qu’il achète toutefois plein pot) du fond de son grenier.
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