Peut-être vous souvenez-vous du bordélique MOTHERGUNSHIP, un fast FPS/Bullet hell dans lequel vous deviez fabriquer vos armes prenant de plus en plus de place sur l’écran ? Eh bien il revient, mais en VR cette fois-ci. N’ayant pas pratiqué le précédent volet, c’est sans a priori que j’ai abordé celui-ci. Tout d’abord très déçu de voir que ce n’était qu’un wave-shooter, je me suis aperçu qu’il était finalement plutôt amusant. Entre l’aléatoire et les choix stratégiques, la construction d’armes hasardeuses toutes plus extravagantes les unes que les autres a réussi à me convaincre.

Genre : Bullet hell / Rogue-lite | Développeur : Terrible Posture Games, Inc. | Éditeur : Terrible Posture Games, Inc. | Plateforme : Steam, Oculus Store | Configuration recommandée : Core i5-7500 ou Ryzen 5 1600, 12GB de RAM et une GTX 1060 ou RX 580 avec 6GB VRAM Prix : 17€ / 20€ | Langues : Anglais | Date de sortie : 16 juin 2022 | Durée de vie :  jusqu’à ce que vous ayez le ventre plat pour la plage

Test réalisé avec un Meta Quest 2 sur une version éditeur.

C’est pas si moche que ça en a l’air

Bon, éliminons ça tout de suite : j’ai effectué le test sur Meta Quest 2, et la méthode pour faire des captures d’écran est complètement naze. La seule solution pour avoir une résolution correcte est d’enregistrer du gameplay en bidouillant des options via un logiciel sur son PC puis d’en extraire des captures. Cependant, compte tenu des limitations techniques, il y a pas mal de compression, surtout lorsqu’il y a du mouvement. Ce qui fait que les images ne représentent pas vraiment la qualité des graphismes sur le casque de Mark Zuckerberg. Visuellement, c’est assez propre – et même vraiment chouette sur les screenshots Steam – on reste tout de même dans des endroits confinés avec un nombre de détails limités. Les ennemis sont également assez simples, mais le tout est très efficace. Et puis rappelez-vous qu’en VR, tout passe beaucoup plus facilement…

Build, die & retry

Le principe est simple : vous commencez avec uniquement une arme, comme un blaster, un laser ou un lance-pizza, puis vous entrez dans une salle. Des robots ou des canons apparaissent et vous attaquent. Il n’est pas possible de vous déplacer librement dans la pièce, seule une zone circulaire permet d’esquiver les projectiles. Une fois tout le monde explosé, vous obtenez une récompense qui permet en général d’augmenter sa puissance de feu ou sa défense. Et ensuite, on recommence, jusqu’à atteindre un boss. Une fois ce dernier vaincu, on repart sur d’autres niveaux avec des ennemis supplémentaires. Si l’on survit au troisième boss, le run est une réussite, et on gagne un peu plus de points. Les points permettent de débloquer du meilleur matériel, qu’on aura la chance, ou pas, de récupérer lors des prochaines parties. Du rogue-lite pur et dur.

MOTHERGUNSHIP Forge 09
Ça devient vite le bazar. Ici, on peut voir le lance-pizza, un bout du lance-roquette et un modificateur de munitions

Tout d’abord, j’ai été assez surpris et un peu déçu par le fait qu’il ne soit pas possible de sauter dans tous les coins, mais au bout de quelques minutes, j’ai commencé à bien apprécier l’exercice. Le mot est ici bien choisi, car à l’instar d’un Pistol Whip, n’espérez pas terminer la partie sans avoir versé quelques litres de sueur. Vous pourrez le voir en vidéo, il faut être extrêmement mobile pour réussir à abattre ses adversaires sans se faire toucher. De nombreux projectiles arrivent vers vous, parfois à des vitesses différentes. D’ailleurs, les premiers run se font généralement dans la douleur : il faut pratiquer quelques heures pour débloquer des modules plus puissants, ou qui correspondent mieux à votre style de jeu. Mais tout n’est pas si simple, car vous ne pouvez choisir qu’un ou deux modules parmi trois tirés aléatoirement. Le facteur chance prend donc une part assez importante. Néanmoins, cela a l’avantage de faire varier les expériences, en vous forçant à tester des armes que vous n’auriez pas sélectionnées de prime abord. Et donc si au départ, j’avais l’impression que MOTHERGUNSHIP: Forge était très difficile, au point de me demander si j’étais vraiment capable de terminer un seul run, cela s’adoucit grandement une fois que l’on peut récupérer du meilleur matériel.

MOTHERGUNSHIP Forge 04
Le choix de la salle suivante

Léa passion fusil à pompe (et Lego)

Eh, t’as oublié le multijoueur !
Je n’ai malheureusement pas pu le tester, car à chaque fois que j’ai voulu le faire, il n’y avait strictement personne. Le fait que ce soit un jeu VR et que j’étais en phase pré-release en est sans doute la raison. Mais comme le jeu est bon en solo, aucune raison qu’il ne le soit pas en coop avec des copains.

À chaque fin de niveau, on doit choisir la prochaine salle en fonction du type de récompense souhaité une fois celle-ci terminée. On pourra s’orienter vers de l’argent, pour faire des emplettes plus tard dans le magasin, ou plutôt prendre des sortes de cristaux, permettant de débloquer les modules à la fin du run. Si l’on a été touché, il sera peut-être judicieux d’opter pour la restauration de santé ou le bouclier. Mais ce qui donne de meilleures capacités offensives pour le run en cours, ce sont les améliorations de modules, ou encore mieux, les nouveaux bidules à accrocher à son bras. C’est là que commence la partie de Lego. Il faudra sélectionner avec soin les connecteurs, permettant de brancher plusieurs autres connecteurs ou modules. C’est a priori très permissif, car le jeu laisse aisément certains éléments passer au travers certains autres, sans pour autant limiter quoi que ce soit. La difficulté principale sera de choisir entre un connecteur permettant d’ajouter plus d’armes plus tard, ou directement un canon, au risque de ne plus pouvoir en ajouter si aucun connecteur n’est proposé la prochaine fois. Dans tous les cas, voir s’accumuler tant d’armes est un vrai plaisir, décuplé lorsqu’on tombe sur des associations efficaces qui détruisent les robots en quelques secondes. La sensation est très bonne, et l’envie de tout de suite relancer une nouvelle partie une fois la précédente terminée plus ou moins tragiquement, est bien présente.

Il y a de nombreux modificateurs que l’on peut choisir au démarrage de la partie, comme plus de santé, plus de choix dans les modules ou encore doubler les améliorations, ainsi que plusieurs niveaux de difficultés ou variantes. Cela permet d’ajouter un peu de variété, mais il faut avouer que seulement trois boss, c’est peu. Il faut compter environ 25 minutes pour terminer un run, si on ne meurt pas avant.

Si vous voulez voir tout ça en mouvement, avec une compression bien dégueu, voici quelques extraits de gameplay :

Très bien mais un peu juste en contenu

Qu’il ne soit qu’un wave-shooter n’est finalement pas dérangeant, bien au contraire : la recette s’adapte très bien à la VR dans ce cas. L’empilement de toujours plus d’armes et modificateurs fonctionne parfaitement pour le medium et c’est un vrai plaisir de dégommer les robots et canons aux nombreux projectiles. Les sensations sont bonnes et on s’amuse bien. Par contre, le nombre de boss et de salles à traverser est parfois trop limitée. On aimerait poursuivre l’aventure avec son super flingue de la mort. Mais pour une vingtaine d’euros, c’est une expérience tout à fait correcte.

Vous avez du mal à vous y retrouver dans le catalogue Steam ? Alors suivez le groupe de curation NoFrag pour vous aider à trier le bon grain de l’ivraie.

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3 Commentaires


  1. Je me le suis pris à l’occasion d’une promo, et c’est une bonne claque, moi qui suis fan de roguelites où on peu faire des builds débiles qui cassent le jeu (à la Isaac), je suis servi. Je recommande chaudement.

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