Disponible depuis le 27 octobre, Ghostrunner est un FPS de parkour dans un univers cyberpunk. Développé par 3D Realms, Slipgate Ironworks et One More Level, il propose d’incarner un Yamakasi samouraï du futur. Et je me suis profondément ennuyé. 

Ghostrunner parkour

Le parkour de santé

Ghostrunner est essentiellement un jeu de parkour et de timing. On court, on saute sur un mur, on glisse sur une pente et on s’accroche avec son grappin. C’est ainsi que vous vaincrez les trois boss que vous rencontrerez. Entre toutes ces actions, on clique pour découper quelques ennemis. C’est très répétitif, même avec l’introduction régulière de nouveaux adversaires et capacités pour varier le gameplay et la difficulté. Mention spéciale aux phases de puzzle/plateforme qui entrecoupent votre aventure pour débloquer vos nouveaux pouvoirs (voir la vidéo ci-dessous). Elles sont d’une nullité affligeante et d’un intérêt inexistant. Le gros problème de Ghostrunner, c’est qu’il est extrêmement rigide alors que l’on y incarne un ninja cybernétique. Pas de place à l’improvisation : s’écarter du chemin prévu par les développeurs ou manquer un saut est généralement synonyme de mourir et recommencer. Pas de barre de vie puisqu’au moindre faux pas, c’est la mort. Le jeu s’approche finalement d’un die & retry : on recommence la salle jusqu’à trouver la bonne solution ou connaître la chorégraphie par cœur.  N’imaginez pas éviter les ennemis si vous voulez rusher jusqu’à la fin. Pour ouvrir la porte et passer à la suite, vous devez vider la zone des adversaires qui s’y trouvent. Allez, il donne quand mêle vers la fin un petit coup d’accélérateur assez agréable dans des arènes plus ouvertes et où l’action s’enchaîne sans phase creuse. Malheureusement, il se termine sur une mauvaise note avec un boss final trop simple. Mais je vous laisse le découvrir si vous tentez l’aventure. Comptez 7 à 8 heures pour terminer le jeu.

Le ray tracing, ça bouffe !
Sur une RTX 2080, i7-8700k et 32Gb de ram, le jeu tourne à 144FPS en 1440p. En activant le ray tracing et le DLSS, je passe à 80-90FPS. Je ne vous cache pas que ce genre de jeu est plus agréable à 144 que 80 FPS.

Un poil frustrant

Contrairement à un titre comme Mirror’s Edge, Ghostrunner offre très peu d’indices visuels pour l’orientation. Ce n’est pas trop un problème : le jeu étant très linéaire, vous ne risquez pas de vous perdre ou de tourner en rond. Il faut reconnaître qu’il a un côté assez plaisant lorsque l’on enchaîne les mouvements parfaitement, sans ralentir. Les premiers pas sont satisfaisants, mais la découverte passée, la frustration risque de vous gagner. Car parfois, on ne sait pas pourquoi mais un saut est trop court ou un ennemi décide d’activer son aimbot. J’ai vraiment eu du mal à comprendre comment l’IA fonctionne. Elle est capable de louper ses tirs alors que vous êtes en face mais peut, à quelques occasions, décocher un tir parfaitement anticipé alors que vous êtes en plein mouvement. De ce fait, on a tendance à abuser du bullet time, ce qui coupe bien trop souvent l’action et cette sensation de fluidité et de liberté cheveux au vent. Sans oublier parfois que votre personnage semble être attiré par les murs comme un aimant alors que vous vouliez simplement sauter en bas. Ces soucis mis de côté, le gameplay reste très soigné. Le jeu n’est pas bien difficile, même si l’on meurt souvent le temps d’assimiler une arène ou une nouvelle mécanique.

Ghostrunner masque

Ambiance néon

S’il y a bien une chose de réussie dans Ghostrunner, c’est son ambiance. La direction artistique est soignée avec une bande-son synthwave qui donne le rythme de manière efficace. On peut regretter des environnements assez redondants, on aurait aimé passer plus de temps dans la ville plutôt qu’en arpentant des décors d’usines bourrées de tuyaux. C’est pour moi très difficile de juger Ghostrunner. Personnellement, je me suis ennuyé à partir de 30 minutes de jeu. J’ai rapidement compris ce qu’il allait m’offrir jusqu’à la fin, comment il allait progresser et je ne suis pas client du tout. J’ai eu l’impression de jouer à un jeu de rythme où il faut appuyer sur les bonnes touches au bon moment, une sorte de Dance Dance Revolution du FPS. La moindre erreur était punitive. Le jeu me prenait par la main à chaque instant sans me laisser la possibilité d’expérimenter avec les divers pouvoirs qu’on débloque. Il n’y a aucune surprise, aucune fulgurance. Si vous avez jouez à la démo, ce sera du more of the same du début à la fin. Bref : je me suis emmerdé.

Le parkour de l’ennui

Il faut échouer pour réussir. Ghostrunner laisse très peu de liberté pour résoudre les différentes arènes proposées par les développeurs. Il n’y a que vers la fin du jeu qu’il vous lâche un petit peu la main. Mélange entre jeu de rythme et Die & Retry, ne cherchez pas dans Ghostrunner un FPS où vous allez jouer du sabre face à des vagues d’ennemis. Néanmoins, si vous êtes à la recherche de ce genre d’expérience, il devrait combler vos attentes sans problème.

Ghostrunner est disponible sur Steam pour 23,99€.

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9 Commentaires


  1. Je me suis lancé dedans en sachant que c’était un die and retry et du coup j’aime beaucoup ! Je partage les points négatifs sur la répétitivité.

    Par contre je ne sais pas trop quoi penser du côté dirigiste car plusieurs arènes ont deux ou trois chemins et j’ai trouvé ça dommage j’aurai préféré qu’il n’y en ait qu’un seul (car je manque de temps pour jouer)

    Les phases de plateforme spécial sont bien trop longue et cassent le rythme.

  2. Personnellement j’adore, j’en suis à un peu plus de la moitié du jeu et je trouve vraiment le jeu excellent.

    J’avais adoré Mirror’s Edge à l’époque (le 1) et j’attendais une nouvelle expérience dans le même style.
    L’ambiance Cyberpunk et la BO c’est du sans faute pour moi, côté GP c’est super fluide, super fun malgré le côté linéaire qui est plutôt un point positif de mon côté car ça rend le jeu dynamique et on a pas besoin de chercher la petite route cachée, tout s’enchaîne parfaitement !
    Pour l’aimbot des ennemi, c’est parfois frustrant mais nécessaire je pense, le jeu serait bien trop simple sinon.
    L’aimbot des mob foire à 100% lorsqu’on dash à la dernière seconde c’est juste une question de timing.

    Par contre il faut être patient … je m’en sors bien en globalité mais putain contre la tour j’ai mis 335 try j’étais à bout de nerf ! Mais quel joie une fois le niveau terminé !

    Petite anecdote : très mauvaise idée d’enchainer sur ce jeu juste après une session de SuperHot

    ma note : Genji Simulator / 20

  3. Merci pour le test, pareil j’ai trouvé pas mal mais très répetitif et peu original. Bon c’est pas plus un jeu de parkour qu’un Mario par contre.

  4. Merci du résumé.

     » dirigiste et répétitif  » voilà pourquoi je refuse malgré que j’adore le genre cyberpunk.

    Vivement le 10/12/20.

  5. Sur la démo, il est simple de se passer du bullet time. C’est quelques chose qui change dans le jeu ?

  6. Petit retour d’expériences courtes, certains(es) me diront que j’ai abandonné trop vite, mais voilà. Remboursement fait avant les deux heures de jeu. J’ai pas du tout aimé, et pour être plus constructif, le manque d’intelligence des PNJ, j’avais l’impression de tuer des pantins en manque de kill, prêts à m’emmerder peut-importe ou je suis, cette impression de Wallhack en permanence, à peine sortie de ton trou et boom dans ta face. Je ne supporte pas ça. Le die and retry ne me déplais pas en règle générale, Le DLC de Doom dans les genoux… Peut-être y a joué dans ma lassitude expresse.

  7. Imaginez un Dishonored dans un tel univers (avec son lot de travail et de détails et de variété typique de la franchise) et avec une telle bande-son.

  8. J’avais bien apprécié la démo, c’était très nerveux et avec une petite dose de difficulté surmontable, juste un souci avec leur mapping de touche (la touche R impossible à remapper). Je sais pas si ce point a été corrigé dans la version finale (ils m’avaient assuré que oui).

    Vu les retours, je le prendrai en promo, je me lasse rapidement en ce moment, faut vraiment que le jeu soit bon pour que je devienne addict.

  9. Je doit être a 5/6 heures de jeu , c’est très répétitif effectivement mais aussi nerveux et rapide.
    On s’amuse beaucoup à essayer de progresser en tant le plus rapide et stylé possible.

    J’aime bien l’ambiance et ça tourne à 144fps en ultra , pour 30 balles c’est du tout bon.

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