[PREVIEW] Warhammer 40,000: Darktide, un Vermintide 2 avec des flingues

La bêta fermée de Warhammer 40,000: Darktide, ayant eu lieu le week-end dernier, nous a permis de tester le nouveau titre de Fatshark pendant quelques heures. Et comme anticipé, on a bien eu affaire à un “Vermintide 2 avec des flingues”. Darktide ne sera donc certainement pas la révolution que certains attendaient. Mais a priori, les fans du dernier jeu du studio devraient être ravis de ressortir épées et haches afin de purger des hérétiques par milliers.

Genre : FPS coop’ | Développeur :  Fatshark | Éditeur : Fatshark | Plateforme : Steam | Configuration recommandée : non communiquée | Prix : 40€ | Langues : audio en anglais, texte en français | Date de sortie : 30/11/2022 | Durée de vie : jusqu’à la disparition de tous les hérétiques

Preview effectuée lors d’une session de bêta fermée, par un gars qui n’a jamais peint une seule figurine de sa vie.

Bienvenue à Tertium

Si vous viviez au fin fond d’un space hulk à la dérive ces dernières années, vous êtes peut-être passé à coté des jeux Warhammer: Vermintide. Mais ce n’est pas grave, puisque vous connaissez sans doute Left 4 Dead ! Ce n’est pas le cas ? Vous êtes vraisemblablement perdus, mais bienvenue sur NoFrag, on va tout vous expliquer. 

Darktide reprend donc la même formule que ses prédécesseurs, à savoir celle développée dans le titre de Valve sorti en 2008. Quatre joueurs doivent coopérer pour traverser un niveau en combattant des vagues d’ennemis. Leur progression sera régulièrement entravée par des événements scriptés, qui leur demanderont par exemple de défendre un terminal, d’attendre un ascenseur, de charger des munitions dans une navette, etc. Des adversaires spéciaux seront également là pour freiner l’avancée des joueurs. Ces derniers sont en général plus résistants que les adversaires de base, mais surtout, ils disposent de capacités spéciales capables de sérieusement mettre à mal les différents membres de l’équipe.

Le nouveau jeu de Fatshark reprend cette formule éprouvée, et la transpose dans l’univers de Warhammer 40K. Faites donc vos adieux aux forteresses impériales, aux ruines elfes, et aux cavernes pleines de rats belliqueux, et préparez votre séjour dans le monde ruche d’Atoma Prime, et plus particulièrement dans la ville de Tertium. Cette dernière est infestée par des hérétiques, visiblement pas super chauds à l’idée que l’Inquisition vienne mettre le nez dans leurs affaires. Et heureusement pour eux, l’Ordre a visiblement des petits soucis de recrutements, et plus beaucoup de personnel pour purger la ville. Mais au lieu d’augmenter les salaires et d’installer un baby-foot à la cantoche pour attirer du monde, dans un geste désespéré, ils vont faire appel à vous, les proscrits et les criminels de l’Imperium.

Le bon, la brute, et l’ogre demeuré

Eh oui, la bande de héros va-t-en-guerre, c’est fini. Dans Darktide, les joueurs n’incarnent plus des protagonistes prédéfinis, mais des personnages créés de toutes pièces. Comme dans un RPG traditionnel, vous allez devoir choisir la planète natale de votre criminel, comment il a occupé son enfance, son plat préféré, ou encore l’origine de son TSPT. Puis, bien évidemment, vous pourrez modifier votre physique afin de créer un sosie de Todd Howard, ou la version guerrière d’Anne-Sophie Lapix. Sur le papier, c’est sympa, mais dans la réalité, pour l’instant le système n’apporte pas grand-chose. Vous débloquerez bien quelques caractéristiques physiques et quelques lignes de dialogues en choisissant telle ou telle origine, mais rien de transcendant. Actuellement, je regrette même les héros de Vermintide, et leurs interactions.

Mais durant la création de personnage vous allez surtout choisir une classe, qui elle va vraiment avoir une influence. Pour l’instant, elles sont au nombre de quatre : le Veteran Sharpshooter, le Psycher, le Zealot, et l’Ogryn. En gros, vous retrouverez un spécialiste du combat à distance, un mage, un expert du combat au corps-à-corps, et une sorte de géant ayant été bercé trop près du mur qui servira de tank. Chaque archétype a une compétence active, et un ensemble de capacités passives, que le joueur pourra être amené à modifier en fonction de son style de jeu. 

Ça vous rappelle quelque chose ? Oui, ce sont basiquement les carrières de Vermintide 2, qui en proposait trois ou quatre pour les cinq héros du jeu. Mais attention, selon les développeurs : “Bien que similaires, les classes ne sont pas les mêmes que les carrières”. Ces derniers nous promettent que les différences entre les deux systèmes seront plus claires à la sortie du jeu. On attend de voir, parce que pour le moment, le tour est très vite fait… À noter que Fatshark compte ajouter de nouvelles classes tous les trimestres, histoire de renouveler les styles de combat.

Ça va trancher chérie

Des combats qui sont d’ailleurs très proches de ceux du précédent jeu du studio. Si vous aviez déjà découpé du Skaven dans Vermintide 2, trancher de l’hérétique dans Darktide ne sera a priori pas bien différent. Dans la mêlée, il faudra toujours jouer avec des frappes légères et des coups puissants, gérer les timings des blocages et des ripostes, et ajuster sa position en utilisant le dodge pour éviter de se faire submerger et fracasser. Le sang fuse, les têtes explosent, mais personnellement, je trouve que ça manque toujours d’un petit je ne sais quoi pour rendre le tout percutant, et que certaines hitboxes sont encore un peu bancales. Mais si vous appréciez le système de mêlée de Vermintide, vous ne devriez pas avoir de souci avec celui de Darktide.

Bande-son de qualité

Jesper Kyd est une nouvelle fois aux commandes de la bande-son du jeu, et les premiers morceaux dévoilés sont de très bonne facture. J’espère juste que vous n’êtes pas allergiques aux chœurs ou aux orgues.

On peut tout de même noter quelques nouveautés impactant les combats au corps-à-corps, comme le système de “toughness”. En plus de ses points de vie classiques, chaque joueur a maintenant une sorte de bouclier absorbant une partie des coups. Pour remplir cette nouvelle jauge, deux solutions : tuer des ennemis avec des armes de mêlée, ou alors, rester à proximité de ses coéquipiers. C’est simple, ça fonctionne plutôt bien, et ça encourage la cohésion, même si pour le moment les joueurs doivent vraiment être proches de leurs collègues pour bénéficier de la recharge. Autre nouveauté, les personnages sont maintenant capables de sprinter et de faire des glissades. Mais actuellement, la course n’est pas spécialement rapide et consomme bien trop de stamina, et les glissades sont carrément lentes. Dommage, puisque ces deux outils pourraient être particulièrement utiles pour se rapprocher des nombreux ennemis à distance du jeu.

Eh oui, c’est écrit en titre, Darktide, c’est Vermintide 2 avec des flingues. Mais vous ne serez pas les seuls à être équipés, et certains de vos adversaires seront également dotés de pétoires du futur. Et pour se défaire de ces derniers, il faudra souvent privilégier la poudre, surtout dans les niveaux de difficulté élevés, puisque ces ennemis ont tendance à vaporiser les points de vie, mais aussi à entraver les mouvements des joueurs. En effet, Darktide dispose d’un système de suppression. Restez sous le feu de vos adversaires, votre vitesse de déplacement sera extrêmement réduite et votre précision diminuée. Mais au contraire, tirez dans la direction des hérétiques, et ces derniers chercheront à se mettre à couvert. Avec ce système, et la présence de certains ennemis spéciaux, le jeu essaye de vous forcer à régulièrement jongler entre flingues et armes de mêlée. Et fort heureusement, Fatshark n’a pas négligé ses pétoires. Les sensations offertes par les quelques armes à feu proposées lors de la bêta étaient la plupart du temps plutôt correctes. Le shotgun du Veteran était, par exemple, particulièrement plaisant à utiliser sur les ennemis de base. On espère maintenant que la variété sera au rendez-vous lors de la sortie du jeu.

Une bêta impie

Sortie qui approche à grands pas, Darktide étant prévu pour le 30 novembre. Et malheureusement, l’état technique de la bêta ne nous a pas du tout rassuré sur l’état probable du jeu lors du lancement. De gros problèmes de performance ont été relevés sur un tas de configurations différentes, de l’ordinateur portable g4m3r en fin de vie, au PC de la NASA arborant fièrement une RTX 3090. À titre personnel, sur mon couple i7 7700k/RTX 2070, le jeu avait beaucoup de mal à maintenir les 60 FPS, le tout en 1080p, en moyen, avec uniquement une petite goutte d’anticrénelage histoire d’éviter de saigner des yeux. Darktide est loin d’être laid, mais a priori, l’optimisation est encore un peu aux fraises. 

Où sont les babioles ?

L’équipement disponible était très limité lors de cette bêta, et les babioles de Vermintide 2 tout simplement absentes. Mais normalement des gadgets modifiant les statistiques des joueurs seront présents dans la version 1.0 du jeu.

Dommage, puisqu’une fois de plus, les artistes de Fatshark ont fait un excellent travail en ce qui concerne les environnements, sûrement très fidèles à l’univers de Warhammer 40K. Mais personnellement, sans être particulièrement fan de la licence, les quatre missions proposées lors de la bêta ne m’ont pas particulièrement emballé. J’ai surtout eu l’impression d’arpenter des couloirs métalliques glauques et des installations industrielles sans âme, avec différents filtres de couleur en fonction du niveau, et je n’ai retenu aucun moment particulièrement épique. C’est sûrement parfaitement raccord avec l’univers, et je suppose que les fans seront à même d’apprécier pleinement leurs visites à Tertium, mais je regrette un peu les environnements particulièrement variés de Vermintide 2.

Je suis aussi nostalgique des élites et des spéciaux du précédent jeu de Fatshark. Ces derniers avaient la décence de ressortir un peu du lot, ou bien de s’annoncer avant de frapper. Dans Darktide, les archétypes sont plus ou moins les mêmes, seuls les noms changent parfois, mais ces adversaires particuliers sont beaucoup plus discrets. Il est parfois difficile de les discerner dans la masse (le Packmaster Trapper, je pense à toi), et la plupart sont actuellement bien trop silencieux. Et s’il est facile d’entendre arriver l’espèce de chien du Chaos ou le kamikaze, je serais, par exemple, bien incapable de vous dire quel son fait l’équivalent du Charger de Left 4 Dead.

Et quitte à finir cette preview sur une note négative, autant y aller à fond. Le HUD prend actuellement bien trop de place, et pourtant, il n’affiche pas certaines informations utiles, comme par exemple la quantité de munitions dont disposent nos alliés. Le “menu principal” du jeu est un hub public dans lequel les joueurs évoluent à la troisième personne. J’ai bien compris qu’en 2022, c’était important de montrer ses beaux cosmétiques, mais c’est franchement pénible et sans intérêt. Tout comme l’écran de sélection des missions, qui nous refait le coup de celui de Payday 2 au lancement. À savoir, vous ne pouvez pas choisir un combo niveau/difficulté spécifique, non, vous devez faire ce que le jeu vous propose à un instant T, ou vous en remettre à l’aléatoire. C’est juste nul, mais gageons que cela disparaîtra avec la version 1.0.

On verra fin novembre

Un “Vermintide 2 avec des flingues”, voilà ce qu’est en gros Darktide. Avec ce nouveau titre, Fatshark ne semble pas trop s’éloigner de la formule qui lui a réussi jusqu’à présent. Vous n’aimiez pas le jeu précédent du studio ? Peu de chance que vous soyez convaincu malgré la présence de pétoires. Vous étiez devenu exterminateur à plein temps depuis la sortie de Vermintide ? Si vous n’avez rien contre l’univers de W40K, Darktide devrait vous ravir. Mais attention, l’état de la bêta laisse craindre un lancement houleux, alors méfiez-vous lorsque sonnera l’heure de sortir l’épée-tronçonneuse.

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