Alors que je déballais à peine mon tout premier casque VR, Fcp sortit la tête de son bureau (virtuel) et lança à travers la rédaction : « Qui veut tester Maskmaker ? C’est de l’aventure en VR ». Impatient de tester mon nouveau jouet, je sautai sur l’occasion. « Pour commencer, mieux vaut quelque chose de pas trop énervé », me disais-je. « C’est bien, ça te fera les jambes ! », entendis-je au passage…  Développé par InnerspaceVR, les petits français derrière A Fisherman’s Tale, Maskmaker est un jeu en VR d’exploration et d’énigmes sur le thème des masques. Cette première expérience pour moi en réalité virtuelle, s’avère tout à fait convaincante.

Genre : Puzzle game VR | Développeur : InnerspaceVR | Éditeur : MWM Interactive | Plateforme : Steam, Oculus, Viveport, PSVR | Prix : 16,79€ / 19,99€ | Configuration recommandée : Intel i5-4590 / AMD FX 8350, GeForce 970 / Radeon R9 290| Langues : Audio en anglais et français  | Date de Sortie : 20/04/2021 | Durée de vie : 5 à 6h

Test effectué sur une version du jeu fourni par l’éditeur sur l’Oculus store avec un Oculus Quest 2 connecté en link et air link.

Maskmaker

Pour commencer, ce n’est pas sans appréhension que j’ai démarré le jeu. Sujet au mal des transports, je craignais de ne pas pouvoir faire de longues sessions sans vomir mes tripes pour ma toute première expérience en réalité virtuelle. Mais les développeurs d’InnerspaceVR savent ce qu’ils font et ont a priori étudié le sujet. Il y a deux modes de déplacement. Tout d’abord, le déplacement libre, sur le stick de gauche. Lorsque l’on se déplace ainsi, un vignettage important apparaît, comme si tout était plongé dans le noir excepté droit devant, comme avec une grosse lampe torche. On peut régler la taille du vignettage dans les options. J’ai trouvé que c’était assez efficace car je n’ai pas ressenti trop de gène. Par contre, les déplacements sont un peu trop lents (ou un peu trop rapides lorsque l’on appuie sur le stick). L’autre moyen de déplacement est la téléportation avec le stick droit. C’est certes moins naturel, mais aussi c’est le moyen le plus efficace de se déplacer sans entraîner de cinétose. Et c’est ce que j’ai trouvé de plus pratique car la vitesse me convenait mieux. Pour finir sur le sujet du confort, j’ai réalisé des sessions allant jusqu’à 1h30 d’affilée sans aucun problème.

Maskmaker 4

Un principe original

Maskmaker nous met dans la peau d’un apprenti fabricant de masques. Lorsque l’on en met un, on incarne le personnage qui le porte dans le niveau, ce qui permet d’accéder à une partie inaccessible auparavant. On explore alors les environnements pour trouver de nouveaux composants nécessaires à la fabrication d’autres masques et de nouveaux personnages à incarner. Ces passages sont bien calibrés pour ne pas engendrer de lassitude, et si parfois on peine à trouver le composant qui nous manque, ce n’est jamais trop long car l’espace à couvrir n’est pas si grand. La plupart du temps, on tombe directement sur la perle requise ou la fameuse plume soi-disant super rare. Pour avancer, on sera parfois confronté à des énigmes, toutes assez simples, mais plutôt sympathiques en VR. Ce sont de courts puzzles demandant un peu de logique ou d’observation. Certains d’entre eux nécessitent de basculer rapidement entre les différents masques pour réaliser des actions successives dans un court laps de temps, mais heureusement, la fenêtre est assez large. Enfin le troisième aspect de gameplay est la fabrication des masques en eux-mêmes. Étonnamment, alors que je ne suis pas un grand artiste, j’ai trouvé cette partie plutôt amusante. On interagit avec un bac à couleurs pour peindre tout ou partie du masque, ainsi que ses ornements. Le feeling des pinceaux est vraiment très satisfaisant.

Maskmaker 5 scaled

Un habillage qui fait honneur aux casques les plus récents

Du côté technique, rien à dire, c’est top. Avec le I7 10750H et la GTX 1660 de mon PC portable, le jeu tourne parfaitement sur un Oculus Quest 2 réglé en 90Hz. Je n’ai pas noté de différence entre le link usb et le Air Link, mis à part évidemment, le confort du sans fil. Je n’ai rencontré aucun bug durant toutes mes sessions.

Du côté des graphismes, je n’ai pas énormément de points de comparaison, mais cela m’a paru vraiment réussi. La direction artistique dans le style film d’animation fonctionne parfaitement. Les décors ne sont certes pas extrêmement détaillés mais c’est tout à fait cohérent avec l’univers. Certains environnements sont très jolis et on s’attarde volontiers pour admirer la vue. J’aurais cependant aimé voir un peu plus de vie dans les lieux que l’on traverse, même si c’est expliqué par le scénario. Les effets d’aliasing visibles sur les captures d’écran ne sont pas du tout perceptibles à travers le casque. J’ai même trouvé la netteté assez surprenante sur les objets très proches. Au contraire, les éléments lointains sont légèrement flous mais ce n’est pas du tout gênant en jeu. Du côté audio, l’interprétation est particulièrement soignée, du moins en anglais, car j’ai découvert qu’il y avait une version française en voyant les crédits de fin… En effet, par défaut, c’était réglé comme ça dans les paramètres, alors pensez à y faire un tour si vous voulez éviter de lire des sous-titres pendant tout le jeu.

Maskmaker 6

Un produit bien fini

Maskmaker est indéniablement un bon jeu vidéo. Les expériences proposées fonctionnent très bien en réalité virtuelle et les décors donnent envie de prendre son temps pour les explorer. J’y ai passé un peu plus de six heures – les développeurs estiment une moyenne de cinq heures – et je n’aurais pas été contre prolonger l’aventure. C’était, certes, ma première expérience en VR, mais j’ai bien ressenti le soin apporté aux détails, que ce soit du gameplay ou de l’univers. Si vous appréciez le genre, il ne faut surtout pas hésiter à sauter le pas.

Si vous voulez voir ce que ça donne, voici un extrait de gameplay :

Maskmaker est disponible sur Steam et Viveport pour 16,79€, et Oculus et PSVR pour 19,99€.

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3 Commentaires


  1. Je l’ai fini ce week-end (en wifi avec ALVR), et c’était un émerveillement constant pour les yeux et les oreilles. Même si on pourrait penser le mécanique d’ingrédients serait répétitif, l’aventure et sa narration nous donnent constamment envie d’avancer. Une réussite sur toute la ligne.

    Comme indiqué, en mode de déplacement libre, il y a un bouton pour courir, qui rend la marche très (voir trop) rapide.

  2. Cela semble sympathique. J’aime bien le système pour peindre le masque. Bon je n’ai pas de casque. Je n’ai pas suivis l’évolution des casques VR. Quel est le modèle de référence en ce moment ?

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