C’est officiel, Ubisoft, ce petit farceur toujours premier sur les bonnes idées, a décidé de jouer des tours aux membres les plus émérites de sa communauté, en adoptant à leur encontre la pratique du swatting. Vous savez, ce canular qui consiste à faire débarquer devant votre porte le GIGN, mis en branle par une fausse alerte. À la différence près que chez Ubi, on sait rigoler ET faire durer le plaisir. Vous en aurez des choses à raconter après avoir croupi quelques années derrière des barreaux. Veinards !
Dans un article publié sur le site de la BBC, on apprend qu’Ubisoft UK a signé un accord avec une des forces de police du pays afin de contrer les formes les plus graves de toxicité en ligne : cyber-harcèlement, menaces de mort/viol, prédation sexuelle… L’accord comprend une formation du personnel d’Ubisoft sur ces questions par des officiers spécialisés. Et, plus impressionnant, la possibilité pour Ubi de faire un signalement directement à la police pour qu’elle prenne le relai quand ça sent vraiment mauvais. Les interventions ne se limitent pas à la seule Angleterre, puisqu’est mentionné un cas en Norvège récemment signalé par Ubi à la police UK, qui a pu à son tour alerter les autorités norvégiennes.
Novateur en la matière, Ubisoft se pose en bon élève (« nous voulons être du bon côté de l’histoire »), anticipant probablement une généralisation du procédé à l’ensemble de l’industrie du jeu vidéo, qui depuis la nuit des temps peine à lutter efficacement contre le fléau de la toxicité en ligne. Des réflexions universitaires ont lieu à cette fin en Angleterre.
Rappelons que ce n’est pas la première fois qu’Ubisoft met en avant une solution maison pour lutter contre les comportements toxiques. Ainsi, il y a quelques mois, l’entreprise française avait noué un partenariat avec Riot Games (Valorant, League of Legends…), à base d’intelligence artificelle capable de repérer les interactions problématiques entre joueurs.
Pour plus de contexte, l’article de la BBC rappelle également qu’Ubisoft vit une période difficile de son histoire, après des résultats financiers décevants, et qu’indépendamment du bien-fondé de ses initiatives, les mettre en avant est aussi une façon pour la firme de tenter de rassurer et capter les joueurs, en leur promettant un environnement de jeu safe, et en se démarquant ainsi d’une concurrence que d’aucuns pourraient juger, en comparaison, moins sensible au bien-être de sa communauté. Et maintenant que vous savez que vous êtes aimés et choyés, retournez jouer à Rainbow Six. S’il-vous-plaît.