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[PREVIEW] Hell Of An Office : une bonne heure en enfer

Hell Of An Office, le platformer infernal de 43 Studios dont vous parlait Fcp le mois dernier, est sorti dans une early access qui nous livre les 40 premiers niveaux du jeu, sur un total supposé de 100. Ça fait beaucoup à première vue, mais si ce genre de jeux vous parle, une heure vous suffira à en voir le bout. Voici nos premières impressions.

Genre : Fast FPS platformer | Développeur : 43 Studios | Éditeur : Joystick Ventures | Plateforme : Steam | Configuration recommandée : Processeur 3,4 GHz, 4 Go de RAM, Nvidia GTX 970 | Prix : 9,75 € | Langues : Anglais uniquement (pour l’instant) | Date de sortie : 14/03/2023 (early access) | Durée de vie : 1 heure

Preview réalisée sur une version éditeur.

Il fait un peu chaud, mais on s’amuse bien

Vous incarnez un mec qui commence sa première journée de boulot en enfer. Comme dans Red Tape, sorti il y a peu, l’enfer prend ici l’apparence de bureaux administratifs. Au passage, j‘en profite pour remercier Estyaah d’avoir largement puisé dans les jeux de mots mêlant enfer et administration, laissant votre serviteur bien démuni. Ahum. Bref, vaille que vaille, vous voici en enfer, et comme vous n’êtes pas totalement idiot, aussitôt arrivé, vous n’avez qu’une envie : vous faire la malle.

Pour arriver à vos fins, vous pouvez compter sur vos gambettes, fort agiles ma foi, puisqu’elles vous confèrent un sprint permanent et la possibilité de faire un dash qui vous propulse 20 mètres en avant. Un autre élément ne vous aura bizarrement pas échappé, vous êtes armé d’un lance-roquettes avec un skin d’agrafeuse. Celle-ci ne vous servira pas à charcuter du démon, mais à effectuer des rocket jumps qui vous permettront de prendre de la hauteur sur la situation déplorable dans laquelle vous vous êtes fourré, et, pourquoi pas, de rebondir. Littéralement, de plateforme en plateforme. Dans Hell Of An Office, et contrairement à la plupart des jeux qui proposent cette feature, le rocket jump ne vous occasionne aucun dégât. En fait, bien que vous toussiez et crachotiez parfois sous l’effort, vous n’avez pas de barre de vie. Vous mourez uniquement si la lave qui monte au fil du temps vous atteint, et alors, vous recommencez au début du (court) niveau.

Chacun des 40 niveaux vous met face à un arrangement différent de plateformes : vous devez sauter de l’une à l’autre pour atteindre un cercle de feu situé en hauteur et qui fait office de ligne d’arrivée. À mesure que vous progressez, d’autres éléments de gameplay font leur apparition : portails, murs de post-it à exploser pour passer au travers, plateformes qui se désagrègent quasi instantanément et sur lesquelles vous ne pouvez pas rocket jump… L’early access ne dévoilant que 40 % du jeu, vous n’avez pas encore accès à tous les éléments que vous pouvez repérer dans le trailer. Pas encore de grappin dans votre arsenal par exemple, ni, entre autres joyeusetés, de scie circulaire vous coupant la route (et le reste).

Ça sent le roussi.

Diablement kiffant

Alors, est-ce que c’est bien ? Oui ! Ce qui surprend au premier abord pour un 3D platformer, c’est de ne pas pouvoir sauter à proprement parler, mais on se fait vite à la mécanique dash/rocket jump. Les devs auraient pu implémenter un saut à la place, certes, mais sans doute le rocket jump ajoute-t-il un élément de fun, en plus du clin d’œil adressé aux nostalgiques des FPS d’antan.

Le gameplay, simple et solide, a ses particularités. Il faut par exemple apprendre à jauger la distance du dash, pour ne pas, typiquement, dépasser la plateforme sur laquelle on prévoyait d’atterrir. Pro tip : si nécessaire, n’hésitez pas à appuyer sur la touche de recul, afin de « freiner » et ainsi abréger le dash. Une fois qu’on devient familier de la physique des mouvements de Hell Of An Office, les sensations peuvent devenir très bonnes, l’idéal étant bien sûr de parvenir à acquérir le flow qui vous permettra de virevolter gracieusement de niveau en niveau, faisant fi de la difficulté croissante.

Vous allez vite vous familiariser avec cet écran.

L’enfer, c’est quand tu te vautres

Les moins, à présent. On s’aperçoit vite qu’on n’est pas là pour se prendre une claque visuelle, de loin. La musique s’oublie également. L’histoire est aux abonnés absents, et même le cadre du jeu aurait pu être tout à fait différent. Tout cela est un prétexte, une vaste comédie. On aurait tout aussi bien pu incarner un insecte sautant de feuille en feuille, que ça n’aurait pas eu tant d’importance. Un insecte muni d’un bazooka, certes.

Le caractère die and retry de Hell Of An Office en refroidira certains, mais c’est un peu l’essence de ce genre de jeux : ceux qui aiment aimeront. Mais oui, les flammes de l’enfer vont vous consumer plus d’une fois. Si vous sentez que vos carottes sont cuites, vous pouvez presser « R » pour réinitialiser instantanément le niveau. Vous pouvez aussi presser « R » par inadvertance ou réflexe (souvent, dans mon cas), foirant ainsi vos plus belles runs, mais libre à vous de reconfigurer la touche.

Voici une courte vidéo de gameplay pour vous faire une idée de ce que ça donne en jeu, une fois qu’on l’a un peu en main :

Une bonne tranche de fun

En l’état, le titre se finit en une heure. Son gameplay efficace vous conférera une bonne dose de kiff et d’adrénaline. Pour ce qui est des aspects artistiques, on repassera. Est-ce que la traversée infernale vaut la poignée d’euros réclamés par Charon ? À vous de voir, mais pour le petit trip que c’est, on a envie de dire « oui », et ce d’autant plus si vous souhaitez soutenir les devs. Plus de contenu est promis pour avril.

Hell Of An Office est disponible en early access sur Steam, en promotion pour environ 8,50 € jusqu’au 21 mars.

Vous avez du mal à vous y retrouver dans le catalogue Steam ? Alors suivez le groupe de curation NoFrag pour vous aider à séparer le bon grain de l’ivraie.

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