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[PREVIEW] Chivalry 2 : un gameplay accessible avec une réalisation maîtrisée

La bêta semi-fermée de Chivalry 2 s’est achevée au début de la semaine. Ce fut l’occasion d’y faire un petit tour, car sa sortie est prévue pour le 8 juin prochain en exclusivité sur l’Epic Games Store.

Genre : First Person Slasher | Développeur : Torn Banner Studios | Éditeur : Tripwire Interactive | Plateforme : Epic Games Store | Prix : 35,99€ | Configuration recommandée : Intel Core i7-6700, 16GB RAM, NVIDIA GeForce GTX 1070, 20GB d’espace disponible | Langues : Audio anglais, textes en français | Date de sortie :  8 juin 2021

Une boucherie absurde

Aucun doute : les gars de Torn Banner savent faire dans l’ambiance médiévalo-loufoque. Chivalry 2 mélange à merveille l’humour absurde et la brutalité des batailles du Moyen-Âge. Souvent drôle dans ses doublages ou animations, on est spectateurs de scènes surréalistes. Au milieu des bras qui volent et des têtes qui roulent grâce à son système de démembrement, il n’est pas rare non plus de voir quelqu’un se battre avec un poisson ou projeter une cloche ramassée dans une ruelle. Les cris, le bruit des os broyés sous le coup d’une masse ou le râle d’agonie de notre compagnon d’arme éphémère participent à construire une atmosphère si particulière. La bêta proposait deux cartes à objectif aux ambiances bien distinctes, les deux mettant en scène un siège. L’une se plaçait dans une ambiance très sombre, sur une terre brûlée et sous un ciel noir, de la même couleur que les pierres du château. L’autre était plus bucolique, avec sa prairie et son grand soleil au bord de la mer. Chivalry 2 marque encore plus la différence entre les deux camps qui composent son monde, les Masons et l’Ordre D’Agatha. Son univers est construit parfaitement, et regorge de détails sympathiques pour lui insuffler de la vie. C’est simple : en sortant d’une partie, vous êtes à deux doigts de rejoindre l’Ordre des Templiers.

Un gameplay dans la simplicité

Difficile de ne pas comparer le titre avec Mordhau, l’autre grand nom sur le marché du First Person Slasher. Soyons clair : Chivalry 2 n’arrive pas à la cheville du système de combat organique et dynamique de son concurrent. Il est plus simple et rapide à prendre en main, avec une courbe de progression presque inexistante et se veut accessible en proposant le strict minimum. Il gomme les défauts du premier opus en proposant des animations plus soignées pour faciliter la lecture de l’adversaire et en empêchant de faire des drags (accéler ou ralentir un coup grâce au mouvement de sa souris) trop importants. Vous vous souvenez des toupies ? Elles ont disparu. Comprenez bien aussi que le titre est cross-platform : il faut laisser une chance aux chevaliers en fauteuil roulant pour éviter qu’ils se retrouvent systématiquement au rang d’écuyer. La satisfaction de cette contrainte majeure est à mon sens ce qui a probablement nivelé le gameplay par le bas dans le développement. Très logiquement, les joueurs qui cherchent de la compétition, du challenge et de la difficulté seront déçus. J’en fais partie. Du haut de mon trône, je regarde avec dédain les gueux, ces manants qui n’auront aucune difficulté à parer les coups puisque vous pouvez maintenir votre garde pendant plusieurs secondes. Ces paysans qui n’auront pas à se soucier de leur stamina. En plusieurs heures de jeu, je n’ai jamais eu à m’en inquiéter. On peut noter que toutes les classes disposent de la possibilité d’esquiver les coups. Car oui, Chivalry 2 propose toujours un système de classes (archer, chevalier…) disposant chacune de sous-classes avec un équipement qui varie légèrement.

Toujours pas la fibre dans le château fort

Deux soucis majeurs dans cette bêta. Premièrement, le netcode. Les serveurs étaient souvent dans les choux avec 64 joueurs. Cela s’est traduit par un hit registration parfois aléatoire, aussi bien pour vos coups ou vos parades, mais aussi par des téléportations de vos adversaires. Deuxièmement, les performances. Bien qu’agréable à l’œil, Chivalry 2 est loin d’être une vitrine technologique. Sur une RTX 3080, un i7-8700k et 32Gb de ram en 1440p, je subissais souvent des chutes en-dessous des 60FPS pour osciller en moyenne vers les 70-80FPS. Espérons que d’ici la sortie, Torn Banner réussisse à corriger ces problèmes, capables de plomber une sortie.

Pauvreté et famines ?

On ne sait pas vraiment ce que proposera Chivalry 2 à sa sortie. Combien de cartes à objectifs ? D’autres modes de jeu ? Il y aura bien un système de progression avec des objets cosmétiques à débloquer. Mais à moins d’avoir 12 ans et un fétichisme pour les hommes en armure, ce n’est pas ce qui risque de garder la majorité des joueurs sur le jeu. D’ailleurs, une monnaie in-game est disponible et laisse éventuellement présager de micro-transactions. La bêta proposait 4 cartes, dont deux étaient de simples arènes dédiées au team deathmatch. Rien de très excitant. On espère un mode duel avec un système de rangs, de nombreuses autres cartes scénarisées.

Conclusion

Chivalry 2 séduira sans aucun doute les joueurs à la recherche d’une expérience accessible, simple et sans prise de tête. Les vrais joueurs seront un peu déçus du gameplay trop simpliste et peu inspiré, qui souffre de la comparaison avec Mordhau. Au final, je rêve d’un mélange des deux : le combat de Mordhau avec la réalisation de Chivalry 2.

Chivalry 2 sortira le 8 juin sur l’Epic Games Store au tarif de 30€

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