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Pedrodactyl teste la bêta de Star Wars: Battlefront 2

D’abord, excusez-moi pour la qualité de la vidéo, c’est la première fois que je fais ça alors vous allez essayer d’ignorer les respirations parfois sifflotantes et mes bruits de claviers ABOSLUMENT ENVAHISSANTS. C’est juste un match de moi commenté en direct par ma voix nasillarde, mais ça donnera une idée du jeu à ceux qui n’ont pas eu de clef pour la bêta.

Combats de marbre lasers

Star Wars : Battlefront 2 est comme Star Wars : Battlefront 1, mais en un peu mieux. C’est donc un jeu très arcade, sans trop de feeling au niveau des armes, très simples à comprendre et à prendre en main. Il y a des tas de modes de jeux différents, pendant la bêta j’ai pu tester du 20vs20 appelé Galactic Assault , du 8vs8 appelé Strike et des batailles spatiales. Les maps sont asymétriques et basées sur des objectifs précis. Aucune de celles disponibles n’était vraiment réussie. La grande map sur Naboo était une catastrophe dans ses deux derniers tiers avec des affrontements idiots dans des couloirs et la map en 8 contre 8 dans la forêt était bourrée de choix idiots comme celui d’empêcher aux joueurs d’aller où ils voulaient pour éviter les flanks trop violents.

Dans le jeu on peut choisir parmi 4 classes. Assaut est le gars moyen avec mitraillette et fusil à pompe, Heavy est le type lent avec moult PV et tir suppressif, Officer l’individu avec un pistolet, une tourelle et un buff pour ses alliers et Specialist, le sniper avec lunettes de wallhack et possibilité de flank. On peut personnaliser tout ça un chouïa.

Les vaisseaux pendant les batailles spatiales sont très maniables, mais on se rend vite compte de la pauvreté du mode, les dog fights n’ont pas d’intérêt et si vous ne jouez pas les bombardiers, plus lourds et résistants, être locké par un missile signifie la plupart du temps une mort assurée.

Les fans de Star Wars seront ravis, d’une part parce que Battlefront 2 est vraiment très beau, fidèle à l’univers, notamment au niveau des sons, et d’autre part parce il y a du fan service dans tous les sens, notamment avec les unités spéciales. Dans Battlefront 2, plus on est bon pendant une partie, plus on a de points. Et avec ces points on peut jouer de façon temporaire avec des unités spéciales. Il y a entre autres du Han Solo, Darth Maul, des cyborgs améliorés ou de meilleurs vaisseaux pendant les batailles spatiales. Un peu comme les killstreak de Call Of Duty, c’est un concept très idiot, les gens forts le deviennent encore plus et ça crée des situations grotesques où quelqu’un domine un serveur de 40 personnes parce qu’il est le premier à avoir débloqué un jedi. Au final on se rend compte à travers ce petit fil qui dépasse que le jeu n’est qu’une usine à fun décérébré. Pas de compétition à proprement parlé, rien n’est équilibré, on est juste là pour s’amuser

Et bien sûr qu’un jeu peut être juste du fun décérébré, mais je n’ai pas trouvé que ce Battlefront 2 le faisait vraiment bien. J’ai joué quelques heures à la bêta et j’ai déjà l’impression d’avoir faire le tour. Bien entendu, il va y avoir d’autres maps, mais un skill ceiling si bas dans un jeu multijoueur ne motive vraiment pas à y revenir, toutes les parties se ressemblent et les seuls véritables moments de bravoure sont liés aux unités spéciales. À noter que les classes bonus avec des jetpacks étaient un petit peu plus amusantes et qu’il fallait une coordination œil-main un peu plus développée pour réussir à faire quelque chose avec.

Reste que pour les fans de Star Wars qui ne veulent pas se prendre la tête, c’est un bon jeu pop corn, édité par… oh non… édité par… quel idiot je fais, j’avais oublié. C’est édité par EA.

Pay To Not être emmerdé

Et donc c’est aussi un jeu vendu au prix fort avec des loot boxes dans lesquelles il y a non seulement des skins, mais aussi des améliorations. Les gens aveugles justifient la pratique en disant qu’en échange les DLC seront gratuits. En clair :  « regardez les enfants, on vous guérit de la peste et on vous inocule le choléra, on est sympa non ? ».

 

Ces star cards (nom des améliorations) sont des choses à équiper et il y a quatre niveaux de qualité. Alors on peut les crafter, et au final, en y jouant assez on peut tout débloquer sans rien débourser, mais l’apparente nature du jeu « pour les fans de Star Wars qui veulent s’amuser sans s’embêter » et totalement contraires à l’esprit  « grind pour avoir les meilleurs trucs ». Et puis, même si les différentes qualités de cartes n’ont pas d’énormes différences, c’est impossible d’apprécier un jeu où JeanJean t’a tué parce qu’il avait 5 % de réduction de dégâts de plus que toi. Surtout que Battlefront 2 est très simple, lent et que les victoires se résument souvent (si notre adversaire est quelqu’un avec un niveau supérieur à celui d’un enfant russe de 11 ans) à qui a vu qui en premier, tant la visée a peu d’importance.

 

Je n’épiloguerai pas sur le fait qu’on puisse choisir entre une vue FPS (agréable, fonctionnelle, meilleure sensation) et TPS (moche, mais permet de se planquer derrière des murs et de voir quand même) ou que les unités spéciales aient une vue TPS forcée, parce que sinon je vais m’énerver.

Au final, Battlefront 2 est destiné aux fans de la saga qui veulent lancer un jeu de temps en temps pour le fun, tout en étant riches ou prêt à grinder pour être à niveau avec les gosses qui ont piqué la CB de maman.

Les screenshots qui décorent le texte ne sont pas de moi, mais viennent d’ici.

Pedrodactyl: Docteur en philosophie et arrogant personnage cultivé, il use de mots compliqués que seul ton grand-père qui s’endort devant des Chiffres et des Lettres connaît. Pedrodactyl dit à qui veut l’entendre qu’il est un joueur asocial et solitaire de S.T.A.L.K.E.R. ou DOOM mais il ne trompe personne, on sait tous qu’il cherche à passer pro sur Paladins.
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