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[TEST] NoFrag essaie la Logitech MX518 : 14 ans plus tard, elle est de retour

En février dernier Logitech annonçait sortir, 14 ans après sa première itération, une nouvelle édition de la légendaire MX518. Elle garde la même forme, dans un style gris brillant un peu plus sobre. Malgré la nostalgie, est-ce bien utile d’acheter une souris dont le design n’a pas bougé depuis 2005 ?

Caractéristiques

D’une taille moyenne de 131 x 73 x 43 mm pour un poids de 101 g, elle s’adapte plutôt bien à l’ensemble des morphologies. Elle embarque le capteur Hero 16K retrouvé chez beaucoup de souris gaming de Logitech (G403, G703), avec une résolution de 100 à 16 000 DPI et un polling rate maximum de 1000 Hz. La MX518 de 2005 ne montait que jusqu’à 1600 DPI, cette grosse nulle. Néanmoins, un gros DPI n’est pas synonyme d’un capteur capable de rester précis lors de la montée en gamme. Pour vérifier sa précision, j’ai effectué le même mouvement de 100 à 10 000 DPI en passant par différentes valeurs intermédiaires. Les résultats sont bons, et les micro-mouvements pour les DPI élevés proviennent de mon poignet.

Quelques mesures

Si la précision du capteur semble correcte lorsqu’on monte en DPI, qu’en est-il de sa valeur réelle ? Les réglages d’usine pouvant différer de la réalité : dans le cas de la MX518, les résultats sont très bons, avec moins d’1 % de différence.

Réglage cible 400 800 1600 3200 4000
Mesure 1 398 801 1612 3286 4034
Mesure 2 406 805 1599 3220 4017
Mesure 3 402 797 1615 3134 4052
Mesure 4 397 810 1562 3207 4043
Mesure 5 396 790 1627 3251 3963
Moyenne (réelle) 399,8 800,6 1603 3219,6 4021,8

Aucun problème à noter du côté du polling rate, que ce soit à 125 ou 1000 Hz. La souris respecte les valeurs définies dans le logiciel.

125 Hz
250 Hz
500 Hz
1000 Hz

La MX518 est aussi capable de maintenir un tracking lorsqu’on effectue des mouvements rapides du poignet, et cela à plusieurs valeurs de DPI. Malgré des points à 2 m/s, aucune perte de tracking, ce qui est largement suffisant pour un FPS :

800 DPI
1000 DPI
1200 DPI

Enfin, j’ai voulu vérifier s’il y avait un décrochage de la MX518 en effectuant le mouvement le plus rapide possible sur toute la longueur de mon tapis, là encore à plusieurs valeurs de DPI. Malgré des points entre 5 et 8 m/s, aucun souci de tracking. On peut voir apparaître quelques artefacts de mesure à 1000 ou 16 000 DPI, mais bien après la pointe de vitesse. Notons que ce sont des valeurs que vous n’atteindrez jamais dans un jeu.

800 DPI
1600 DPI
16 000 DPI

À l’usage

La MX518 version 2019 ne fait pas dans le superflu, avec seulement 2 boutons sous le pouce et une molette non-débrayable. Bien évidemment, pas de RGB, ce qui pourrait être un solide argument de vente dans notre époque haute en couleurs. Elle est très confortable, et j’ai eu l’impression de revenir 10 ans en arrière. Hélas, on s’aperçoit rapidement que nos souris modernes offrent des avantages dont il devient difficile de se passer : en particulier un troisième bouton côté pouce. Il aurait peut-être fallu faire de cette MX518 un véritable remake plutôt qu’un simple remaster. Au total, elle embarque 8 boutons, dont 3 nativement consacrés au réglage de la sensibilité.

Logiciel

Le Logitech G Hub est très sobre et simple d’utilisation. En quelques clics, on peut réaliser des macros et modifier le DPI. Notez qu’il supporte déjà l’intégration avec certains logiciels comme Discord, ce qui vous permet d’attribuer une touche pour, par exemple, couper votre micro.

Conclusion

Un beau capteur dans une sobre enveloppe vieillissante. Bien qu’elle reste très agréable à l’utilisation, on peut regretter l’absence de prise de risque par Logitech avec par exemple un troisième bouton sous le pouce. Néanmoins, son tarif conseillé est de 59,99€ chez Amazon ou Logitech : elle se place donc plutôt correctement d’un point de vue tarifaire, loin du haut de gamme de Logitech avec ses G502/G903. Bref, si vous avez encore une MX518 sous la main, c’est l’occasion de l’upgrader par la même chose.

Argent

Les + :

  • Un capteur de qualité
  • Sobre

Les – :

  • Aucune prise de risque
  • La nostalgie ne fait pas tout
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