X

[TEST] Metro Exodus DLC : The Two Colonels et Sam’s Story

Sorti il y a près d’un an, Metro Exodus était assurément l’un des meilleurs FPS solo de 2019. Alors que vient de sortir le deuxième et ultime DLC du jeu, et que tout est désormais disponible sur Steam, il est temps de voir si les contenus additionnels valent le coup… en attendant le prochain Metro.

Attention, ce test contient d’éventuels spoilers concernant l’aventure principale.

The Two Colonels

D’une durée approximative d’un peu plus de deux heures, ce DLC comble le trou scénaristique laissé par la séparation d’Artyom et du colonel Melnik lors de leur exploration de Novossibirsk. Parti à la recherche d’une carte du pays situant les régions encore non-irradiées, Melnik retrace les aventures du colonel Khlebnikov, père de Kirill porté disparu. Le joueur incarne Khlebnikov dans les dernières heures des stations de Novossibirsk, en proie à une pénurie de médicaments.

Scriptée jusqu’à la moelle, cette extension est focalisée sur la narration plutôt que sur le gameplay. Elle alterne donc séquences dirigistes dans des couloirs et longues cutscenes bavardes sans interaction. Si le DLC incorpore une nouvelle arme bien sympathique (le lance-flammes), il nous force à l’utiliser dans des passages où on aimerait, parfois, varier les plaisirs. Passer 45 minutes à brûler des verrues géantes organiques ayant poussé sur les murs des tunnels n’est pas des plus passionnants, nous en conviendrons.

Le lance-flammes, nouvelle arme proposée par le DLC

Certes, l’histoire des deux colonels et leurs relations filiales s’avèrent un peu touchantes, mais on regrette qu’il n’y ai pas plus de phases d’actions dans lesquelles le joueur peut réellement… jouer. Un DLC des plus dispensables donc, même si l’ambiance Metro est au rendez-vous.

Sam’s Story

Beaucoup plus ambitieux que le premier DLC, celui-ci propose au joueur d’incarner Sam, le soldat américain accompagnant Artyom tout le long de l’aventure principale. Ayant découvert que d’autres survivants existaient en dehors de Moscou et bien décidé à retourner dans sa Californie natale, Sam voyage jusqu’à Vladivostok pour y trouver une communauté formée autour d’un sous-marin nucléaire en état de marche… Évidemment, rien n’est jamais vraiment gratuit (à part NoFrag) et il devra accomplir toutes sortes de tâches pour parvenir à ses fins tout en affrontant divers bandits et créatures monstrueuses.

Contrairement à l’extension précédente, les développeurs offrent ici un chapitre dit « sandbox », à l’image des grands niveaux que l’on peut trouver dans la campagne. Si votre aventure reste en grande partie balisée, libre à vous de vous détourner du chemin principal pour aller explorer les environs, plusieurs points d’intérêt facultatifs s’ouvrant à vous au fur et à mesure que vous avancerez dans l’histoire. Vladivostok est une ville en grande partie inondée et ravagée par des tempêtes radioactives : il vous faudra donc régulièrement naviguer à bord de petits bateaux et, de temps en temps, trouver un abri pour éviter les pluies diluviennes. Les environnements portuaires poisseux, marécageux et remplis d’épaves de navires sont plutôt réussis, tandis que la présence de bâtiments dans le lointain donne une illusion d’immensité. Dans les faits, la carte n’est pas si grande mais recèle tout de même d’endroits à visiter. On regrettera néanmoins de tomber assez souvent sur des murs invisibles assez grossiers…

Les lieux sont en tout cas très peuplés et, en plus des humains, vous y retrouverez la quasi-intégralité du bestiaire de la campagne principale : rôdeurs, goules, crevettes, hurleurs, araignées, démons et même une nouvelle espèce. Le jeu offre une véritable variété de situations et entre les zones occupées par les monstres, les camps de bandits, les quelques combats de boss et les missions scriptées dans des environnements fermés avec une ambiance « Metro » typique, on ne s’ennuie pas. Vous redécouvrirez également les établis permettant de fabriquer des munitions et des consommables ainsi que de réparer votre matériel. Comme dans Metro Exodus, ce système aisé à prendre en main et peu contraignant permet de donner un intérêt à la chasse au loot et à l’exploration. L’arsenal et les accessoires mis à disposition sont pour la plupart tirés du jeu base et en nombre assez conséquent, mais on regrette que le lance-flammes du précédent DLC n’y fasse pas son apparition.

Étalé sur à peu près sept heures de jeu, Sam’s Story peut être vu comme un condensé de ce qui fonctionne dans Metro Exodus, ni plus ni moins. Mais je me dois de vous prévenir : lors de mes tests, j’ai subi plusieurs erreurs techniques que je n’avais pas rencontré lors de mon test du jeu principal. Freeze total du PC lors d’un alt-tab ou d’un changement de résolution, fenêtre décalée impossible à centrer, configuration supprimée et grosses chutes de framerate (qui seraient potentiellement corrigées, d’après les devs), suffisamment de problèmes pour entacher un peu l’expérience de jeu.

La fin de l’exode

Si le premier DLC, The Two Colonels, est tout à fait dispensable et ne peut être conseillé qu’aux fans hardcore désirant grappiller la moindre miette de cet univers post-apocalyptique, ceux qui ont apprécié la nouvelle formule initiée par Metro Exodus seront ravis de mettre la main sur Sam’s Story. Il s’agit d’un DLC de bonne facture, ne réinventant pas la roue mais proposant un contenu assez conséquent, et qui conclue de façon adéquate ce troisième opus de la saga.

Les DLC de Metro Exodus sont disponibles sur Steam, Epic Games Store et Windows Store au prix de 7,99€ pour The Two Colonels et 17,99€ pour Sam’s Story.

Test réalisé sur une version commerciale.

Rutabaga: Élevé au bon grain des FPS de l’âge d’or, si Rutabaga adore particulièrement TUER TUER TUER à coups de rocket launcher et autres akimbo de fusils à pompe, il n’est toutefois pas insensible à une bonne épopée solo bien scénarisée.
Articles liés