Développé par Ground Shatter et édité par Rising Star Games, deux noms relativement inconnus dans l’industrie du JV, RICO propose un FPS focalisé sur l’aspect coopératif et inspiré par les films d’action. Incarnant un binôme de policiers d’élite, les joueurs doivent parcourir des niveaux générés aléatoirement, détruire des portes à grand coups de pieds, puis abattre tous les ennemis se trouvant sur leur chemin. Le tout emballé dans une réalisation en cell shading rappelant l’ancêtre XIII. Doté d’un concept simple mais efficace et d’une identité visuelle marquante, RICO aurait pu être un petit jeu sympathique capable de nous amuser quelques heures. Malheureusement, dans notre réalité, RICO est une véritable purge.
RICO est un ratage à tous les niveaux, tellement qu’il est difficile pour moi d’exprimer à quel point ce jeu est nul sans tomber dans ce qui semblerait être du bashing gratuit. RICO se plante sur absolument tout ce qu’il entreprend. La boucle de gameplay est des plus minimalistes : ouvrir une porte, tuer les occupants de la pièce, ramasser ou détruire d’éventuelles preuves, recommencez. Cela prend littéralement 10 secondes et, ça y est, vous avez vu l’intégralité de ce que vous proposera le jeu. Certes, la possibilité d’améliorer votre matériel en fonction des résultats de mission viendra mollement épicer votre progression, mais c’est tout. La scénarisation présentée lors du lancement du jeu disparaît complètement, même en mode campagne – mode dont tous les niveaux et objectifs, générés procéduralement, sont similaires. Que vous ayez pour mission d’abattre un lieutenant de la mafia locale ou de retrouver des valises remplies de cocaïne, le déroulement des opérations se fera toujours de la même façon en affrontant les mêmes ennemis.
Même s’il vous permet de jouer seul, RICO se focalise principalement sur un mode multijoueur en coopération. Qu’il s’agisse de la campagne, des missions quotidiennes ou du mode horde, tout est jouable en binôme. Seulement, le jeu se plante encore une fois dans les grandes largeurs : d’une part, RICO est complètement à la ramasse techniquement. Netcode moisi faisant traverser les murs à notre pote, interface incompréhensible réalisée sous Paint par un orang-outan bourré, déconnexions intempestives et désynchronisations aléatoires… Le simple fait de vouloir jouer avec un camarade est un véritable parcours du combattant. D’autre part, le jeu n’est absolument pas pensé pour la coopération, à aucun moment. Comprenez par là que les interactions entre joueurs se limitent à se réanimer et à se tirer dessus par mégarde. Il n’y a strictement rien d’autre à faire. L’agencement des niveaux n’étant pas prévu pour pouvoir agir de concert de façon tactique, on se retrouve à ouvrir la même porte à deux et à dézinguer tout ce qui se trouve devant nous, exactement comme en solo. RICO est donc centré sur la coopération mais ni son level design ni son gameplay ne prend en compte cet aspect. Absolument aberrant et consternant.
Je ne m’étendrais pas plus loin et il y aurait pourtant tellement à dire : RICO est probablement l’un des pires FPS coop’ de l’année, voir un des pires FPS de l’année tout court, et ses 76% d’évaluations positives sur Steam sont tout à fait incompréhensibles. Soit les gens aiment la merde, soit il y a anguilles sous roche. Si vous ne me croyez pas et que vous avez une heure à perdre, vous pouvez regarder le live découverte de NoFrag sur le jeu. Attention ça pique :
Bad Games, Bad Games, Whatcha gonna do when they come for you
Malgré un pitch initial alléchant, RICO est nul, raté, mal pensé, brouillon et techniquement à la ramasse : pour la somme exorbitante de 20€, c’est un véritable scandale. Si vous avez 20€, gardez-les pour vous payer un Buffalo Grill ou filez-les à NoFrag plutôt qu’aux personnes ayant commis cette ignominie et qui devraient finir en prison.
RICO est sorti le 14 mars sur Steam (non, je ne vous met même pas le lien) et coûte 19,99€.