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Test d’Apex Legends : le battle royale surprise

Apex Legends est un free-to-play développé par Respawn Entertainment et édité par Electronic Arts. C’est un battle royale dans l’univers de Titanfall qui propose pour l’instant à 20 équipes de 3 joueurs de s’affronter sur une carte de taille plutôt réduite, proche par exemple d’un Fortnite ou Blackout.

Une petite carte dans une ambiance cartoon

Le jeu est développé sous une version modifiée du Source Engine de Valve, dans un style cartoon coloré qui rappelle la saga Borderlands. Un choix qui ne fera pas forcément l’unanimité mais qui permet d’avoir un jeu qui tourne bien : c’est fluide, c’est optimisé et ça fait longtemps que l’on n’avait pas connu un lancement comme ça. 

Parlons de la carte, elle est petite (environ 4km², on est loin de PUBG mais plus proche d’un Blackout) et se découpe en plusieurs zones vallonnées (marécages, plaines désertes, forêts tropicales…). Chaque partie a un « point chaud », généré aléatoirement et indiqué par un cercle bleu sur la map lors de la phase de drop, contenant des items de qualité supérieure dont parfois une arme entièrement équipée des meilleures pièces.
Un vaisseau survole également la carte quelques instants avant de stationner au-dessus d’une zone pour le reste de la partie. Il est tout à fait possible de s’y rendre directement depuis le drop en début de partie. À noter que le stuff présent n’est pas forcément de meilleure facture qu’ailleurs.

Les particularités d’Apex Legends

Premier changement : Apex Legends est avant tout un jeu coopératif. Il est donc impossible de jouer en solo ou duo. Le jeu ne propose que de jouer avec des escouades de 3 joueurs. La communication est donc au centre du gameplay, et le game design a été pensé pour cela. En plus d’un chat vocal de groupe, un système de ping contextuel relativement malin permet en l’espace d’une seconde d’indiquer son chemin, de réclamer un objet manquant (soins, munitions, accessoires), ou de signaler la présence d’hostiles. Se faire comprendre n’a jamais été aussi simple et efficace… De quoi faire la leçon à n’importe quel jeu multijoueur coopératif.

Le déploiement sur la carte est précédé par la sélection de son personnage (appelé légende). Chaque joueur choisit à son tour et il est évidemment impossible d’avoir deux fois le même avatar dans la squad. Pas d’attente dans un lobby à la façon d’un PUBG ou d’un Fortnite : une fois la sélection terminée, la partie se lance et vous voilà prêt à sauter de l’avion. Cela peut sembler être un détail, mais lorsque l’on enchaîne les parties, c’est un gain de temps non négligeable.

Chaque légende propose une compétence passive, une active, ainsi qu’une capacité ultime. À l’instar d’un Overwatch, la capacité active est réutilisable rapidement après son activation, permettant au joueur d’en abuser, alors que la dernière, elle, demandera un temps relativement plus long. Je ne peux donc que vous conseiller d’attendre le bon moment pour en tirer parti au maximum selon la situation. Les légendes sont actuellement au nombre de huit, dont deux à débloquer. Pour information, à l’heure où j’écris ce test il est nécessaire de cumuler une bonne douzaine d’heures pour débloquer l’un des deux personnages sans dépenser d’argent.

Ici, la mort n’est pas aussi pénalisante que dans un autre BR. Vous avez toujours la possibilité de réanimer un coéquipier au sol, mais si celui-ci a été achevé, il est possible de le faire revenir en récupérant une bannière sur son corps. Vous n’aurez ensuite plus qu’à la déposer à l’un des points de respawn disséminés sur la carte. Le joueur rescapé reviendra néanmoins dans la partie sans aucun équipement.

Un jeu rapide… même pour le loot !

Petite particularité, c’est le leader du groupe qui propulse l’ensemble de son équipe hors de la navette en direction d’une zone de la carte. Évidemment, vous pouvez à tout moment vous “détacher” du groupe (dans le cas où vous n’êtes pas le leader) et suivre votre propre itinéraire.
Cela permet de synchroniser son équipe facilement sans devoir obligatoirement se concerter au préalable, surtout si vous jouez avec des inconnus. Terminées les situations où vous vous retrouvez à l’autre extrémité de la carte suite à une incompréhension.

Une fois sur la terre ferme, vous commencez la partie sans arme. La phase de loot est rapide, les armes se ramassent le chargeur déjà plein et les meilleurs accessoires s’y ajoutent automatiquement. Bien que cela puisse paraître brouillon lors des premières parties, ce système fonctionne plutôt bien, mettant l’accent sur la rapidité plus que sur la gestion de son inventaire. La rareté du loot se divise en quatre groupes, différentiables par un code couleur : le commun (blanc), n’apportant qu’un faible bonus statistique, le rare (bleu), l’épique (mauve), et le légendaire (doré), dont le bonus de statistique est identique à celui d’un item épique mais agrémenté d’une capacité supplémentaire (comme pouvoir se relever d’une mise à terre sans l’aide d’un équiper).

La petite taille de la carte ainsi que le rétrécissement rapide de la zone permet des affrontements précoces : on rencontre rapidement d’autres escouades sans faire des heures de randonnée. Les gunfights sont très arcade et on est bien plus proche d’un Call of Duty dans le feeling des armes que d’un PUBG. Les armes tirent droit, ont très peu de recul, et le bullet drop est assez négligeable sur les courtes et moyennes distances. Le Time to kill (TTK) est assez élevé, plus important que dans Blackout par exemple.

Bien que le tir à la tête soit récompensé par un boost de dégâts non négligeable (plus d’informations concernant les armes ici), il est pratiquement impossible d’abattre ses opposants sans vider un bon nombre de cartouches. Le système de soins dépend de la vie (identique pour chaque personnage) et de l’armure qui, une fois endommagée, peut être rechargée grâce à des batteries de bouclier. Il est également possible de s’équiper d’un casque. Les personnages courent, sautent et glissent tout en mitraillant comme des fous furieux, ce qui vous forcera généralement à vous approcher suffisamment de votre cible pour la mettre à terre. Le double jump ainsi que le wall jump, présents dans Titanfall, sont toutefois aux abonnés absents car jugés trop punitifs pour les nouveaux joueurs.

Et la suite ?

Jouissant d’un accueil plus que chaleureux parmi la communauté des joueurs, Apex Legends compte tout faire pour garder sa communauté en laisse le plus longtemps possible. Une road map déjà publiée indique des ajouts trimestriels et de nouvelles cartes prévues.

Conclusion

Apex Legends proposant une expérience peu commune pour les habitués du genre et ayant le bon goût d’être free-to-play, je ne peux que conseiller de tester à ceux qui seraient encore dubitatifs suite à ce test. Certes, la direction artistique cartoonesque ne plaira pas à tout le monde, mais le jeu a avancé des arguments suffisamment solides lui permettant de coexister avec les ténors du genre. Espérons que Respawn Entertainment tiennent leurs promesses sur les prochains ajouts prévus, sous peine de lasser les joueurs sur le long terme. Si ce test vous a donné envie, je vous conseille la lecture du dossier de nounoursss : Quelques trucs et astuces pour faire de vous un PGM sur Apex Legends.

DrV0dka: Musicien à ses heures perdues, l’odeur de drogues et de chair fraîche l’a attiré jusqu’ici. Dernier arrivé, il espère naïvement pouvoir contribuer à Nofrag en streamant ses parties de PUBG, mais n’a encore aucune idée du cauchemar dans lequel il vient de plonger.
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