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S.T.A.L.K.E.R. 2 voulait vendre des NFT, mais en fait non

Il y a deux jours, les développeurs de S.T.A.L.K.E.R. 2 ont annoncé un partenariat avec DMarket, une plateforme de gestion de NFT (Non-Fungible Token), afin de proposer à trois joueurs de la communauté de devenir des PNJ du jeu. Le projet initial était de lancer une vente aux enchères de NFT : quiconque les obtiendrait serait capable de les revendre jusqu’à une date spécifique. Arrivés à cette date, les possesseurs des NFT seraient alors invités à se rendre au studio GSC Game World pour être scannés et devenir de glorieux et immortels amas de pixels. Le but avoué de l’opération était de récupérer des fonds en surfant sur un terme très à la mode chez les spéculateurs.

Capture de la présentation du Metaverse S.T.A.L.K.E.R. 2 sur DMarket.com

Mais ça, c’était avant le retour de flamme. En effet, à peine le projet annoncé, les réactions des joueurs ont été extrêmement négatives. La technologie NFT, basée sur celle de la blockchain, est plutôt mal perçue par le public, entre autre à cause de son impact écologique et de son aspect spéculatif douteux.

De prime abord, le studio a alors publié sur Twitter un long communiqué expliquant que, GSC Game World n’ayant pas d’éditeur pour S.T.A.L.K.E.R. 2, il fallait bien trouver le pognon quelque part et que les NFT étaient une façon innovante de s’en procurer. Le communiqué indiquait que les NFT ne devaient pas se limiter à l’intégration de PNJ : les joueurs auraient pu acheter des pseudonymes apparaissant sous la forme de tags sur les murs, des gants, des tatouages, des skins pour le mode multijoueur et même des cartes à collectionner.

Communiqué publié sur le compte Twitter officiel et supprimé depuis.

Toutefois, on imagine que ce communiqué en toute transparence a créé du remue-ménage puisqu’il a été supprimé après une vingtaine de minutes d’existence. Le compte Twitter officiel s’est ensuite fendu d’un message contradictoire, indiquant que tout ce qui se rapportait aux NFT avait été annulé. Notez que le message semble se conclure de façon un peu culpabilisante : « Nous créons ce jeu pour que vous puissiez en profiter – quel qu’en soit le coût ».

Outre les réactions négatives des joueurs, ce rétropédalage pourrait aussi s’expliquer par la politique de Steam vis-à-vis des jeux intégrant des NFT. En effet, ceux-ci sont tout simplement bannis de la plateforme. Quoi qu’il en soit, ne soyez pas trop triste pour GSC Game World : gageons que le studio saura trouver d’autre moyens de monétiser ses cosmétiques et de gagner de l’argent. Après tout, les microtransactions abusives n’ont pas attendu les NFT pour exister.

Rappelons enfin que S.T.A.L.K.E.R. 2 devrait sortir le 28 avril 2022 et que les plus courageux peuvent d’ores et déjà le précommander sur Steam.

 

Rutabaga: Élevé au bon grain des FPS de l’âge d’or, si Rutabaga adore particulièrement TUER TUER TUER à coups de rocket launcher et autres akimbo de fusils à pompe, il n’est toutefois pas insensible à une bonne épopée solo bien scénarisée.
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