X

[Preview] The Cycle, un accès anticipé pas encore totalement convaincant

Relativement discret depuis plusieurs années, les développeurs allemands de chez Yager Developpement ont sorti en accès anticipé depuis quelques mois maintenant The Cycle, un « quest shooter compétitif » free-to-play, pas totalement dénué d’intérêt, mais qui peine quand même à convaincre pour le moment.

Un concept qui fonctionne pendant seulement quelques heures…

Dans The Cycle, le joueur incarne un Prospecteur, envoyé récupérer des ressources sur une planète à l’atmosphère instable, dont l’état se détériore progressivement jusqu’à devenir invivable. Largué sur un point aléatoire de la carte, relativement grande, le joueur doit remplir le plus d’objectifs possibles, sous forme de contrats, avant de rejoindre une navette pour fuir la planète. En cas de mort, chaque joueur peut ressusciter une fois. En groupe, duo ou squad, un coéquipier peut relever ses alliés pendant un court laps de temps. Chaque fois que le joueur remplit un contrat, un autre, plus difficile mais mieux récompensé, apparaît. Chaque mission rapporte un nombre de points proportionnels à sa difficulté.  Le premier joueur ou la première équipe qui a récupéré le plus de points remporte la partie.

Relativement variés sur le papier, les objectifs sont en réalité tous des archétypes de quêtes fedex Ubisoft : récupérer une certaine quantité de minéraux/champignons, tuer des monstres dans une zone, réactiver le courant dans un coin de la carte etc. Dès que vous commencez à remplir un objectif, des monstres apparaissent aux alentours, et la difficulté du combat est déterminée par la quantité de ressources obtenues. Bien qu’elles ne soient pas des plus passionnantes : la gestion des différentes quêtes et de leurs récompenses est l’un des points forts de The Cycle. En effet, tout est une question d’équilibre entre bénéfices, risques et temps. Il faut calculer comment être un maximum efficace en équipe : si tous les joueurs se concentrent sur les mêmes quêtes ou les mêmes endroits de la carte, ils ne seront pas aussi efficaces qu’une équipe qui se sépare. Mais cette dernière sera plus vulnérable face aux autres joueurs. Enfin, les contrats rapportent aussi de l’argent pour acheter armes et équipements pendant la partie. Au-delà des classiques soins et grenades, il est aussi possible d’acheter des tourelles ou encore des véhicules, qui sont aussi indispensables qu’insupportables à manier.

Mais si cette dynamique fonctionne correctement, elle n’empêche pas le jeu de rapidement tourner en rond. C’est pour l’instant l’un des plus gros défauts de The Cycle : le manque de contenu. Les différents objectifs à accomplir ne proposent ni challenge ni intérêt et se ressemblent tous. Dans la seule map pour l’instant disponible tout est identique : il n’y a qu’un nombre très limité d’ennemis différents, qui ne sont que des sacs à point de vie sans âme et qui peuvent être très longs à tuer. Il faut néanmoins relativiser ces défauts en rappelant qu’il s’agit d’un accès anticipé, et que la roadmap du jeu laisse comprendre que les développeurs travaillent sur le manque de contenu. Reste qu’à l’heure actuelle, faire quelques parties de The Cycle suffit à faire le tour ce qu’il a à proposer.

Des mécaniques de FPS encore très perfectibles

Là où le bat blesse réellement avec The Cycle, c’est lorsque l’on s’attarde sur ses mécaniques de FPS. Plutôt classique dans ses fondements et son arsenal : on commence la partie avec un pistolet, que l’on peut remplacer plus tard par un fusil à pompe, un sniper ou fusil d’assaut. Le jeu, en PVE, est un simili Borderlands où le but est de maintenir le plus possible le feu en esquivant les attaques ennemies. Le tout est d’une simplicité déconcertante et les quelques pouvoirs disponibles ne sont que rarement utiles. Parfois, lorsqu’on tombe sur les monstres les plus résistants, il faudra temporiser en allant se cacher en attendant que sa vie et son bouclier se rechargent, mais c’est bien là le seul élément un minimum tactique des combats. Les compétences spéciales ne servent à rien, la palette de mouvement du joueur est simpliste au possible et les différents patterns d’attaques des ennemis sont affreusement basiques. Face à d’autres joueurs, le bilan est un peu plus positif car les personnages sont plutôt rapides : les affrontements sont dynamiques et demandent d’utiliser un minimum la topographie de la carte et les quelques pouvoirs prennent enfin leur sens. Hélas, les rencontres avec les autres joueurs restent assez rares et se soldent souvent par la fuite d’une des deux équipes.

Avec son interface particulièrement laide et ses couacs techniques qu’on retrouve à droite à gauche, The Cycle fait encore très jeune. Pourtant, le jeu est plutôt assez soigné en terme de visuels et de sound design. S’il n’est pas particulièrement beau, sa carte peut surprendre avec quelques endroits sympathiques et les décors apocalyptiques de fin de partie sont parfois plutôt sympas. De la même façon, la spatialisation sonore est plutôt réussie et les doublages – en anglais uniquement – sont corrects. Le jeu semble bien optimisé, il tourne sur les configurations les plus modestes et dispose d’un large panel d’options graphiques. Donc même s’il n’est encore qu’en accès anticipé, le jeu est déjà plutôt solide sur le plan technique.

The Cycle a toutes les cartes en mains pour devenir un sympathique jeu en coopération. Son manque de contenu et de variété sont des soucis qui pourront sans doute être corrigés dans le futur, mais il faudra une réelle remise en question des développeurs pour rendre le gunplay un minimum intéressant, surtout en PVE.

The Cycle est disponible en accès anticipé gratuitement sur l’Epic Game Store.

Articles liés