Ah, Legends of Might & Magic, quel grand FPS ! Un clone médiéval de Counter-Strike, utilisant le Lithtech et sorti à la grande époque, il y a cinq ans. C’était laid, mal foutu et globalement pourri. Les ventes mondiales, en comptant l’édition budget soldée à 2 euros, doivent s’élever à 1000 boîtes. Mais nous, on s’en souvient encore avec émotion. A l’époque, les bouses avaient au moins la classe de ne pas encore se ressembler toutes. Mais bref.
Dark Messiah of Might & Magic, c’est un peu le négatif de Legends of M&M : un jeu solo ambitieux et confié à un développeur réputé, utilisant un moteur solide. Le résultat, vous l’avez tous vu en vidéo (et sinon, vous pouvez vous rattraper ici, là, ici encore et même là) et ça donne plutôt envie. Et nous, nous avons pu essayer il y a deux semaines la version E3 du jeu. Nos impressions et cinq nouvelles images.
[–SUITE–]Cinq minutes de vidéo valant un long discours, je réitère : si vous n’avez pas encore vu la vidéo E3 de Dark Messiah, c’est par ici. Vous y verrez la majeure partie de ce que j’ai vu.Dans Dark Messiah, on joue Sareth, un jeune magicien qui doit sauver le monde et se taper la jolie magicienne (le scénario est un peu plus fin, mais vous avez les grandes lignes). Bon, dans la démo E3, je jouais toujours Sareth, mais en version boostée : afin de montrer les possibilités du jeu, j’ai plein d’armes et j’ai tous les sorts au maximum. Normalement, il faudra pas mal de temps avant d’atteindre ce niveau de puissance dans le jeu.
Inspiré de faits réels
Défouraillons
Qu’importe, je recommence : hop le gobelin, hop la nacelle, zou l’orc. Ce coup-ci, je passe par les escaliers. Je descends prudemment. Quelques mètres devant moi, plus bas, un autre orc scrute l’abîme puis rentre dans une pièce. Je ne tarde pas à l’y suivre, mais le bougre n’est pas seul. Je défouraille Expectator, ma fidèle épée, et commence à tailler de l’orc. Une tête vole. Un coup de pied expédie une créature de l’enfer contre des piques, un autre propulse un orc dans le feu. Je désarme le dernier et l’achève d’un bon coup dans le bide. Je meurs bêtement en activant un piège que je destinais à mes nouveaux copains les orcs.
Dague dondaine, dague dondon
Salut, mon nom est personne
Je passe donc à la seconde partie de la démo : un gros cyclope dans une gigantesque arène naturelle. Il faut s’y prendre en deux temps pour le tuer : d’abord le blesser et lui faire mettre un genou à terre, puis lui planter l’épée dans l’oeil. Oui, c’est cruel. Pour le blesser, on peut tenter de lui tirer des flèches dans l’oeil, de lui balancer de la magie (j’y arrive) ou de déclencer des pièges. Pour le tuer, il suffit de faire un coup d’estoc avec l’épée. C’est le plus facile, mais des bugs de collision m’ont empêché d’honorer cette part du contrat.
Escrime et tir à l’arc, les deux mamelles de l’art de la guerre
Tout comme l’épée, les dagues et surtout l’arc nécessitent un petit temps d’apprentissage. Les flèches de l’arc vont par contre à une vitesse normale et suivent une vraie courbe, ce qui oblige à réfléchir un peu à où tirer pour bien faire son petit headshot. Ce qui demande moins d’apprentissage, par contre, c’est la magie : on a du mana (en quantité limitée, mais qui se recharge tout seul lentement ou très rapidement par potions) et on a plein de sorts. Et par là, je veux dire qu’il y a de la télékynésie, diverses boules de feu, de l’électricité, la possibilité de congeler les ennemis ou encore de les réduire au format figurine Warhammer. Ca s’utilise facilement avec les touches F1-F6 et ça peut toujours servir au milieu d’un combat.
A part ça, en vrac :
– pour jouer au bourrin, par contre, on peut enflammer ses flèches en les passant sur du feu
– balancer une cruche d’huile sur un orc avant de le jeter dans le feu ? priceless
– on regagne automatiquement (mais très lentement) de la vie
– l’IA semble très correcte et les orcs attaquent en groupe.
– le level design était très bon dans cette map : plein de passages, des tonnes de pièges à activer. Reste à voir si le reste du jeu sera du même calibre.
Une dernière précision : cette map de la version E3, elle a été conçue spécialement pour l’E3 (afin de montrer les possibilités du jeu) et Ubisoft n’a pas pu nous dire si elle serait dans le jeu final. Ca explique en tout cas l’impression d’avoir deux morceaux de maps collés bout à bout sans grand rapport (les orcs puis le cyclope).
On en pense quoi ?
De ce qu’on en a vu, Dark Messiah s’annonce comme un très bon FPS solo, complètement différent de ce qui se fait ailleurs, avec un level design poussé et de chouette armes. Oh, et puis j’ai oublié d’en parler, mais c’est joli. Très joli. Mais ça vous le saviez déjà en regardant screenshots et vidéos. Le jeu sort dans deux mois et il prend une sérieuse option pour figurer sur le podium de l’année.
Rendez-vous mardi prochain pour une preview du mode multijoueur de Dark Messiah of Might & Magic.