On peut encenser un jeu merveilleux avec de longues phrases lyriques, encore ému de l’expérience qu’on vient de vivre ; on peut se moquer sans fin d’une atroce bouse buggée jusqu’au trognon, mais quand ce à quoi on a joué ne nous a fait lâcher qu’un « meh » ennuyé, on ne sait pas quoi écrire. Alors on se dit qu’on va peut-être combler, qu’on va parler d’autre chose. Vous saviez que cette façon de dire «meh » devant la médiocrité a été popularisée par les Simpson ? Ou alors on se dit qu’on va faire vite, parce que ça ne vaut pas le coup.
La clé magique
L’enfer du jeu
Le problème c’est que ça suffit à définir le système de Brut@l plus ou moins exhaustivement. Pire encore, ces mécaniques basiques ne sont pas développées. Les quatre classes, vu qu’elles ont le même arbre de compétences très basique, se ressemblent toutes au bout de quelques minutes. Le système d’éléments est très anecdotique, tant que les créatures de glace ne sont même pas immunisées au froid ou qu’il est possible de mettre le feu aux monstres brûlants. Les armes se ressemblent, toujours les mêmes combos qui reviennent sans cesse, encore et encore et autres pléonasmes. L’absence de lock sur les ennemis fait que les combats sont brouillons, une esquive au maniement hasardeux fait que la seule stratégie viable reste de taper en espérant ne pas mourir. Rien n’est véritablement cassé ou raté dans Brut@l, mais tout est trop basique pour s’y amuser plus d’une demi-heure.
Salut l’artiste
L’amour ne s’achète pas
Brut@l est notable grâce à sa direction artistique, mais la surprise des caractères ASCII ne dure que quelques instants. Reste un jeu médiocre, qui survole le genre sans jamais essayer, un strict minimum qui sans être immangeable, manque d’assaisonnement.