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Mordhau : la communauté et les devs seraient xénophobes et misogynes

Dans un article intitulé Le racisme rampant et la toxicité éloignent les joueurs de Mordhau, PC Gamer accuse la communauté de Mordhau d’être un repaire de racistes et de misogynes en tout genre. En citant quelques exemples d’insultes racistes issues des forums officiels et des réactions outrées postées sur Reddit, le rédacteur explique que les joueurs quittent le navire et que les développeurs ne font pas assez pour contrer les propos indécents qui jaillissent un peu partout. Notez que quiconque ayant joué au moindre jeu multijoueur sait que ce n’est pas l’apanage de Mordhau, mais admettons.

Il est clair que les développeurs de Mordhau ne sont pas préparés et ne veulent pas faire face au problème de front, et certains joueurs en ont assez. A côté des messages décrits ci-dessus se trouvent ceux qui se lamentent sur la toxicité dans le jeu. « Le chat était aujourd’hui une fosse septique débordante d’insultes personnelles, d’insultes raciales, de vitriol général et de haine. Pas une seule personne n’a été kickée », dit un message posté ce week-end. Il en va de même pour le sub-reddit du jeu, où la toxicité est un sujet de discussion courant. « Il y a un tel racisme dans ce jeu que ça me donne vraiment envie de ne pas y jouer », expliquait un message la semaine dernière.

Là où l’article devient intéressant, c’est dans ce qu’il semble insinuer : non seulement les joueurs de Mordhau seraient malveillants, mais les développeurs aussi. En effet, en plus du manque de modérateurs, PC Gamer explique que leur relative inaction vient d’un manque de volonté face à la toxicité régnant sur le jeu. Lorsque les devs ont intégré une fonction pour rendre muet un joueur à partir du chat, ils ont indiqué ne pas vouloir ajouter de « filtre à mots » sur celui-ci afin que la communauté ne se sente pas censurée :

« Nous voulons mettre le pouvoir entre les mains des joueurs « , a déclaré Mike Desrosiers, un artiste qui a travaillé sur la nouvelle fonction mute. « Si nous adoptons une position officielle et que nous mettons une liste officielle de filtres sur tous les mots du chat, les gens trouveront d’abord un moyen de les contourner, et ils pourraient bloquer des mots inoffensifs, ou des gens pourraient prétendre que nous les censurons. Donc nous préférons mettre le pouvoir dans les mains du joueur. »

Pire encore, PC Gamer explique que les développeurs, lorsqu’ils auront finalement intégré des modèles féminins ou issus de minorités, mettront en place un système d’options activables ou désactivables permettant aux joueurs d’afficher ce qu’ils veulent. Le journaliste suppose donc qu’il s’agira de laisser la liberté aux joueurs de voir apparaître ces modèles… ou non. Ce qui serait moralement douteux. Il cite d’ailleurs des paroles prononcées par les développeurs lors d’une interview :

« Quelle que soit notre position officielle, un groupe de gens va nous en vouloir. Donc, idéalement, nous devrions mettre le pouvoir entre les mains des joueurs, et leur donner la possibilité d’activer et de désactiver différentes choses. »

Nous avons posé la question :  » Alors, comme Mike l’a dit, pensez-vous qu’il serait possible d’ajouter cela et de donner aux joueurs la possibilité de le désactiver ? C’est ce à quoi vous pensez actuellement ? »

Geach répondit : « Oui, c’est ce à quoi nous pensons actuellement. Ce n’est pas gravé dans le marbre, cela dépend de l’avenir de notre communauté. Peut-être que si ça se calme dans le futur, le jeu a encore beaucoup de joueurs, beaucoup de toxicité, beaucoup de racisme, beaucoup de politique, tout ça, les gens se disputent sur toutes sortes d’absurdités.

Les développeurs de Mordhau ont immédiatement réagi en publiant sur Twitter un message succinct, indiquant n’avoir jamais eu l’intention d’ajouter une option afin de cacher les personnages non-blancs :

 

Nous les avons contacté afin d’avoir leur opinion sur l’article de PC Gamer et notamment sur les citations rapportées par le journaliste.

Rutabaga: Élevé au bon grain des FPS de l’âge d’or, si Rutabaga adore particulièrement TUER TUER TUER à coups de rocket launcher et autres akimbo de fusils à pompe, il n’est toutefois pas insensible à une bonne épopée solo bien scénarisée.
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